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Effet de l'inoculation avec "bradyrhizobium japonicum" et de l'apport de phosphore sur la productivité du soja (glycine max) en champs paysans au Bénin

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par Maliki AGNORO
Faculté des sciences agronomiques d'Abomey-Calavi au Bénin - Ingénieur agronome 2008
  

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2.6.2.4. Fertilisation

Le soja utilise de manière efficace la fertilité résiduelle et répond rarement à un épandage direct d'engrais (Javaheri et Baudoin, 2001). Cependant, il est possible d'envisager une fertilisation directe en pleine végétation. Dans ce cas, les types et les quantités d'engrais nécessaires dépendent de la qualité du sol et ne peuvent être déterminées que localement (Lof

et al., 1990). Ils précisent de façon générale que :

· sur sol riche en bradyrhizobium ou inoculées avec cette bactérie, les graines de soja peuvent se passer d'engrais azoté ;

· Le phosphate et le potassium accroissent fortement les récoltes.

· La plante de soja exige beaucoup de calcium ; ce dernier stimule aussi le développement du bradyhizobium qui contribue à la fixation de N2.

Bien qu'il soit théoriquement établi que la fixation rhizobienne suffit aux besoins de la plante jusqu'à un rendement de 3,5 t/ha environ, un apport d'azote de 50kg sous forme d'urée

en début de croissance est très bénéfique (CIRAD-GRET, 2002). Mais, cet apport est entrepris en cas d'échec de l'inoculation c'est-à-dire que si la végétation de la parcelle présente globalement un aspect jaunâtre et si plus de 30 % des plants ne portent pas de nodosités (CETIOM, 2008).

Quant aux autres éléments majeurs, le potassium (K) et surtout le phosphore (P) dont la disponibilité est faible dans les sols tropicaux (FAO, 2004 ; Miao et al., 2007 ; Nian, 2007), ils sont apportés à la culture du soja en fumure de fond avant le semis. En effet, cet épandage est nécessaire si le P disponible est inférieur à 30 kg de P/ha (Javaheri et Baudoin, 2001). La dose préconisée pour chacun des engrais P2O5 et K2O est de 45kg/ha pour une culture de soja avec un rendement de 2,5t/ha. A l'opposé, Giller et Dashiell (2007) affirment qu'un apport de fond d'engrais de 20-25 kg de P2O5 /ha est souvent nécessaire pour une fixation symbiotique appropriée de N2 et pour la croissance générale. D'autres doses de P valables (CETIOM, 2008) et des utilisations encore plus récentes et très efficientes de la fiente de volailles ont été également évoquées (Elsheikh et al., 2008).

A cette variabilité de doses de P en fonction des différentes zones d'étude s'ajoute le risque de stress provoqué par des apports extrêmes en P pouvant entraîner sur la culture la chute de 50% de la production de matière sèche et des nodules (Tsvetkova et Georgiev, 2003). Ce qui nécessite de ce fait que des précautions au niveau local soient prises.

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