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Effet de l'inoculation avec "bradyrhizobium japonicum" et de l'apport de phosphore sur la productivité du soja (glycine max) en champs paysans au Bénin

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par Maliki AGNORO
Faculté des sciences agronomiques d'Abomey-Calavi au Bénin - Ingénieur agronome 2008
  

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2.6.2.5. Sarclage

Les rendements de soja ont tendance à s'améliorer lorsque les champs sont exempts d'adventices jusqu'à 40 jours environ après semis, dans le cas où la croissance des plantes est relativement lente (Javaheri et Baudoin, 2001). Dans la production à petite échelle, 2 à 3 désherbages manuels sont nécessaires au cours de cette période. Aussi, faut il qu'ils soient entrepris précocement, dès que les plantes atteignent 5 à 10cm de hauteur (CIRAD-GRET, 2002).

Au Bénin, le premier sarclage est conseillé entre 3 et 4 semaines après semis. Le second peut intervenir deux semaines après le premier. Dans certaines zones (où les sols sont hydromorphes), c'est le buttage qui est réalisé en lieu et place du second sarclage. En général ces deux interventions sont suffisantes si la densité de semis est optimale.

2.6.2.6. Défense des cultures

Elle est très importante en zone humide, surtout contre les insectes (CIRAD-GRET, 2002). D'importants dégâts sont ainsi occasionnés par les insectes défoliateurs, les perceurs de tiges et les vecteurs de maladies virales (mosaïque, nanisme), les suceurs de sève, les thrips et les jassides (Javaheri et Baudoin , 2001; CIRAD-GRET,2002 ; Giller et Dashiell , 2007).

L'utilisation de pesticides au coup par coup doit être organisée en fonction des produits et des moyens disponibles localement (CIRAD-GRET, 2002). Mais, la recherche d'un démarrage rapide et vigoureux de la culture semble être le meilleur remède contre ravageurs et maladies du sol car les levées lentes et difficiles sont particulièrement exposées aux ravageurs souterrains (mouche des semis, limaces, etc.) et aux fontes de semis (pythium, fusarium, rhizoctonie). Aussi, soigner la mise en place de la culture et respecter les bonnes pratiques de semis suffit il généralement à limiter les problèmes et à éviter le recours aux produits phytosanitaires (CETIOM, 2008).

2.6.2.7. Récolte et conservation

La récolte à lieu lorsque la plante a perdu à peu près 50% de ses feuilles et que 95% de celles qui restent sont devenues jaunes, que les gousses inférieures sont sèches et brunâtres et que les graines ont pris leur couleur définitive (Lof et al., 1990 ; Javaheri et Baudoin ,2001 ; CIRAD-GRET, 2002). Giller et Dashiell (2007) situent cette période à 65 jours après le semis pour les cultivars de soja précoces et à plus de 150 jours pour les cultivars tardifs.

Quant aux méthodes de récolte (récolte à la moissonneuse-batteuse ou à la main), elles dépendent de la surface du champ et du type de gestion de culture. Pour la récolte manuelle, tous les auteurs sont unanimes sur le fait qu'il faut couper les plants au ras du sol afin de permettre une amélioration du sol (azote et structure du sol).

La conservation des semences représente une contrainte majeure en raison de l'humidité et de la température ambiante (CIRAD-GRET, 2002). Il faut en effet réduire la teneur en eau des semences à 10% et les stocker à des températures de 15-20°C pour pouvoir les conserver d'une année à l'autre. En outre, Nieuwenhuis et Nieuwelink (2005), rapportant les travaux de recherches entrepris par un groupe de femmes au nord du Ghana sur l'efficacité des méthodes de stockage traditionnel ont révélé que le stockage du soja dans la cendre était la meilleure méthode de conservation.

Une autre méthode de conservation similaire des semences sur les exploitations en régions tropicales humides a été également citée par CIRAD-GRET (2002). Aussi, des

techniques de conservation beaucoup plus modernes existent-elles en grande culture (CETIOM, 2008).

Au Bénin par ailleurs, la conservation des semences se fait de manière traditionnelle dans des bidons hermétiquement fermés placés à l'abri d'une forte humidité et d'une chaleur élevée.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault