I.3 Résultats obtenus en rapport avec l'objectif 3 :
Propositions pour rassurer l'environnement
Pour rassurer rapidement l'environnement de l'entreprise, les
actions ci-après ont été engagées.
La sollicitation auprès du Directeur
Général de la CNPS, d'un moratoire ainsi qu'une remise gracieuse
des majorations et pénalités de retard en vue du nivellement de
la dette sociale d'un montant de 7 703 262 FCFA pour la période allant
de juillet 2001 à septembre 2005. Par lettre en date du 25 septembre
2006, N°10489/06/DG/DG/DR/SPR/BM/CNPS, le Directeur Général
de la CNPS écrivait : « [...] J'ai bien noté que votre
société s'acquitte désormais de manière
régulière des cotisations courantes et a versé un montant
total de francs CFA 2 696 142 à titre d'acompte. Je tiens cependant
à vous rappeler que les textes régissant la Prévoyance
Sociale ne prévoient pas de moratoire dans leurs dispositions, les
cotisations sociales devant être payées sans retard aux
échéances prévues par la loi. Toutefois, après un
examen bienveillant de votre dossier qui a tenu compte des difficultés
que vous évoquez, j'ai décidé de vous accorder pour la
période susvisée :
- 50% de remise sur les majorations et les
pénalités de retard
- Un moratoire pour le paiement du reliquat de la dette
globale de francs CFA 4 182 281 en 12 mensualités à compter du 30
septembre 2006. [...] ».
Les échéances mensuelles de versement des
cotisations sociales et celles du moratoire étaient respectées,
les quittances de versement CNPS le confirmaient.
Le versement régulier des charges fiscales mensuelles,
depuis le mois de novembre 2006, a permis d'améliorer les relations avec
la Délégation Départementale des Impôts de la Sanaga
Maritime. Il a été convenu avec le Chef de Centre des
Impôts que la dette fiscale serait peu à peu
épongée. En signe de bonne volonté, un premier versement
d'un million de FCFA a été effectué. Les scellés
ont été levés sur les bureaux de la SMF. La patente
valable du 1er janvier 2007 au 31 décembre 2007 a
été délivrée par le service des impôts, ceci
pour permettre à l'entreprise de continuer son activité à
ALUCAM.
Les deux nouvelles recrues au sein de l'encadrement (le
Directeur Technique Adjoint, et le Préparateur Planning et
Qualité) participaient deux fois par semaine à des
réunions de production, et de concertation, avec les responsables
ALUCAM. En outre, ils prenaient soin de faire parvenir un rapport écrit
sur l'état de la production de la SMF à ces derniers, ainsi qu'au
commanditaire. Des lettres de félicitations d'ALUCAM sur la
réalisation des travaux par les équipes SMF ont été
reçues à la Direction de la SMF. Certains employés ALUCAM
du secteur d'activité de la SMF, rencontrés dans la ville
d'Edéa, témoignaient à l'équipe leur admiration,
lorsqu'ils observaient le changement
d'attitude du personnel SMF sur les chantiers.
Les fournisseurs ont été réglés en
totalité, et, beaucoup disaient ne plus hésiter au moment de la
livraison des matériels et consommables.
Le compte bancaire de l'entreprise étant
désormais bénéficiaire, le décideur nous a fait
mention des marques de déférences dont elle faisait
désormais l'objet de la part du Chef d'agence BICEC Edéa.
Les résultats obtenus montraient que la production
vendue était désormais supérieure aux dépenses
effectuées par l'entreprise. La dette totale de 20 000 000 (vingt
millions) FCFA a été réduite à 4 500 000 FCFA. La
somme restante était composée de la somme de 3 500 000 FCFA due
à la CNPS, et, d'un million FCFA redevable aux services fiscaux. Le
compte de l'entreprise à la BICEC était créditeur de 720
000 (sept cent vingt mille) d'après l'historique bancaire de mars 2007.
Après avoir rencontré les responsables des associations et de la
micro finance FIFFA, nous avons pu conclure que leurs dettes avaient
été entièrement réglées. Les projections sur
la production mensuelle à venir, oscillaient entre 5 000 000 (cinq
millions) FCFA et 15 000 000 (quinze millions) FCFA.
Les relations de la SMF avec son environnement étaient
sereines. Pour le constater, l'équipe a rencontré à
plusieurs reprises les partenaires publics, les responsables d'associations et
de tontines, les responsables des institutions bancaires et les responsables du
service Electrolyse ALUCAM. La culture d'entreprise « performance et
discipline » était en cours de diffusion.
L'équipe a pu conclure en mars 2007, que les objectifs
fixés étaient quasiment atteints, bien que toutes les mesures
proposées n'aient pas pu être mises en oeuvre car la
période dévolue à l'ajustement était
déjà arrivée à son terme. Ces résultats
probants enregistrés à court terme, ont conduit le
décideur a prolongé le mandat de l'équipe au sein de
l'entreprise, avec une augmentation éventuelle du prix des prestations.
L'équipe d'intervention s'est vue confiée le suivi du processus
d'ajustement ainsi que la supervision des activités administratives,
financières et stratégiques.
Nous réalisons un an après la fin du processus
d'ajustement de l'entreprise en mars 2008 que la situation financière de
cette dernière s'est de nouveau considérablement
dégradée. L'endettement était de 23 000 000 (vingt trois
millions) FCFA. Il est à présent nécessaire
d'évaluer les écarts constatés à moyen terme par
rapport aux objectifs fixés.
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