2.2 Description des méthodes d'estimation de la
pression de vapeur
Dans notre travail nous avons utilisé trois
méthodes d'estimation de la pression de vapeur.
2.2.1 Définition de la pression de vapeur
Considérons un récipient renfermant un liquide
exposé à l'atmosphère. Les molécules
présentes dans le liquide sont en mouvement incessant. Les
molécules en surface vont s'évaporer dans l'atmosphère et
le liquide voit alors son volume diminuer. Lorsque le récipient est
fermé, les molécules de gaz rebondissent sur les parois. Le
système est un système dynamique où des molécules
liquides en surface s'évaporent pour devenir gazeuses et des
molécules gazeuses condensent pour devenir liquide. La transformation
liquide/vapeur d'une espèce A peut s'écrire :
A(g) =#177; A(l) (2.8)
A l'équilibre, les vitesses des deux processus pour
chacune des espèces présentes dans le système sont
égales et le système est stationnaire (Camredon 2007). Le gaz
exerce alors sur le liquide une pression appelée pression de vapeur. La
pression de vapeur est aussi la pression partielle du composé en phase
gazeuse. Si le liquide n'est composé que de l'espèce A,
la pression de vapeur est appelée pression de vapeur saturante
(Pvap). La pression de vapeur saturante d'un composé
représente donc la pression partielle à laquelle ce
composé est en équilibre avec sa phase condensée (liquide
ou solide) pure.
Cet équilibre de phases s'établit à toute
température. Une augmentation de la température entraîne
une augmentation de l'agitation des molécules liquides en surface, et
implique donc un déplacement de l'équilibre dans le sens
A(l) vers A(g) (transformation
endothermique). Afin de restaurer l'état d'équilibre, la vitesse
de la transformation A(g) vers A(l) doit
augmenter. Cette vitesse est proportionnelle à la pression partielle du
constituant dans
la phase gazeuse. Le maintien de l'équilibre implique
donc, avec l'élévation de la température, une augmentation
de la pression de vapeur. Diverses méthodes ont été
proposées pour l'estimation de Pvap.
2.2.2 Méthode de Lee et Kesler (LK)
Dans cette approche, la pression de vapeur reduite P
vap
r (P vap r=
Pvap/Pc) est une fonction de la température
reduite Tr (Tr =
T/Tr). La variarion de Pr vap s'exprime
ainsi par (Reid et al. 1986) :
lnPr vap =
f0(Tr) +
wf1(Tr) (2.9)
w est le facteur acentrique de Pitzer qui rend compte
de la non sphéricité des molécules.
f0(Tr) et
f1(Tr) représentent les fonctions de
Pitzer qui sont les polynômes en Tr (Barley et
McFiggans 2010) :
6, 09648
f0(Tr) = 5,
92714 - - 1, 28862lnTr + 0,
169347lnT 6 (2.10)
r
Tr
f1(Tr) = 15,2518
- 15, 6875 -13,
4721lnTr + 0, 43577lnT 6
(2.11)
r
Tr
w est calculé en fonction de Tb et des
propriétés critiques par la relation (Barley et McFiggans 2010)
:
a et 9 s'exprime respectivement par
:
a = -lnPc - 5, 92714 +
15,
? 15, 2518
= -
|
a
w =
?
6, 09648
1, 28862ln0
|
- 0,169347?6
43577?6
|
(2.12)
(2.13) (2.14)
|
? -
6875
13, 4721ln0 0,
+
|
|
? -
|
avec B = Tb/Tc
Dans cette méthode, la connaissance de Tb,
Pc, et Tc est nécessaire. Nous avons
estimé ces paramètres en utilisant les techniques de Joback et
Lydersen décrites plus haut.
|