7. la
visioconférence : l'art de communiquer à distance sans se
déplacer
Les premières expériences de la visiophonie
moderne remontent au début des années 1970 avec l'ouverture du
service « Picture phone » aux Etats-unis. La
technologie n'était pas au point, cela coûtait beaucoup trop cher.
Au cours des années 1980, France télécoms
expérimente en France la visioconférence sur un réseau
câblé en fibres optiques à larges bandes.
Aujourd'hui, la visioconférence avec ses
possibilités de transmettre l'image de l'interlocuteur animée et
en couleur remet en cause la structure hiérarchique régionale.
Elle permet de partager des compétences reparties dans le monde entier
favorisant la prise de décision.
Quand elle s'appuie sur le partage de fichiers, elle
conditionne une nouvelle façon de travailler qui entraîne une
remise en cause du management. Lorsque deux collaborateurs, localisés
dans les filiales géographiquement distantes, travaillent en temps
réel ensemble et simultanément sur un document affiché
à l'écran, ils sont tout naturellement amenés à
prendre des décisions, taches que leur hiérarchie accepte
implicitement de leur déléguer. La visioconférence va de
paire avec une plus grande autonomie des cadres utilisateurs, impliqués
sur un même dossier. Elle conduit a une remise en cause d'une conception
traditionnelle de la hiérarchie bousculée par la diffusion de
l'information et les impératifs de la rapidité des
décisions.
Les entreprises doivent prendre en compte ce facteur
lorsqu'elles envisagent de tirer le meilleur profit de cet outil. Un
thème important que nous aurons l'occasion d'approfondir par la
suite.
Trop de managers ne perçoivent dans la
visioconférence que le seul aspect de l'amélioration de la
communication. Du coup, cette technologie connaît des difficultés
à s'imposer dans le milieu professionnel. Les experts ont prévu
environ 40 millions de PC dans le monde équipés d'un dispositif
de visioconférence d'ici l'an 2003, dont seulement 7 000 en France.
Partout cette technologie apporte aux entreprises un atout de premier plan en
abolissant les traditionnelles frontières des Etats et des
compétences. Il est désormais possible de délocaliser les
unités de décisions, là ou se rencontrent les
compétences et les clients, sans risquer de perdre sa capacité
commerciale. La banque ajoute un nouvel atout aux avantages
précédemment mentionnés. La vidéoconférence
en se multipliant constituera probablement au lendemain de l'an 2003 un outil
privilégié de contact avec ses clientèles, entreprises et
particuliers d'abord à l'échelon international, ensuite au niveau
national.
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