3. Le minitel : un projet
français avant-gardiste
La finalité du Minitel était au départ de
remplacer le « 11 » et l'annuaire papier dont 10 % des
indications sont périmées au moment de sa publication. Par la
suite, l'idée d'indiquer des horaires de train et de passer des petites
annonces s'est développée, le concept de minitel était
quasiment né.
Aujourd'hui avec 17 millions d'utilisateurs, 2 milliards de
consultations par an , 607 milliards de francs de chiffres d'affaires,
16 000 services accessibles et des terminaux de plus en plus intelligents,
« le minitel reste le plus grand réseau du monde »,
souligne Jean-Jacques Damlamian, directeur de la branche développement
de France Telecom. Pourtant, alors que le grand public français
découvre la micro-informatique communicante, tout semble jouer en sa
faveur.
La technologie n'a pas bougé depuis quinze ans. Les
premiers terminaux ont été introduits en 1981. 6.5 Millions
demeurent en service de nos jours. Les deux tiers furent installés
gratuitement dans les foyers par France Telecom.
Le marché du minitel est parvenu à
maturité, comme le confirme les indicateurs.
La télématique française a atteint un
palier. Le parc de minitels stagne depuis 1994.
L'arrivée de la technologie avec Internet
révolutionne l'environnement des communications.
Les migrations du minitel, dont la qualité et la
convivialité ne cessent d'augmenter, n'est pas forcement une
nécessite pour tous. Simple à consulter, il peut demeurer encore
largement utilisé pour des services fonctionnels simples, qui ne gagnent
pas en valeur ajoutée à être sur internet. C'est le cas de
l'annuaire électronique, des renseignements horaires et des
réservations diverses. Ils restent porteurs de grandes
possibilités. Au delà des recherches d'informations, certaines
permettent également d'effectuer des opérations
élaborées.
Parmi elle, le télépaiement
sécurisé, est probablement appelé à
s'étendre avec la nouvelle génération des terminaux,
Magis, équipes en lecteurs de cartes à puces.
Le minitel est largement utilisé en France par les
banques dans leurs relations quotidiennes avec la clientèle de
professionnels mais également avec celles de certains segments de
particuliers.
L'avenir semble être internet. En attendant le
téléphone à écran intégrera la fonction
minitel.
Il en va de même pour les services d'informations. Mises
en forme sur un page, elles se lisent plus facilement que sur le petit
écran du minitel.
4. Internet : outil majeur
de la communication moderne
Internet est ne à la fin des années 1960 d'un
projet de l'ARPA (Advanced Research Project Agency) du ministère de la
défense des Etats-Unis. Grâce à la technologie, les
utilisateurs de l'ARPA net peuvent disposer d'un protocole standard leur
permettant de communiquer et d'échanger des ressources informatiques.
Vers le milieu des années 1980, afin de relier des lignes à grand
débit, les centres de super ordinateurs.
L'initiative suscitera rapidement un vif intérêt
parmi les autres agences gouvernementales américaines, ainsi que dans le
monde des affaires et de l'éducation. L'assouplissement des
critères d'accès aidant, un nombre croissant
d'universités, de laboratoires de recherche militaire ou scientifique et
d'entreprises commerciales du monde entier se raccordent au réseau des
réseaux : le www (World Wilde Web)
Avec l'assouplissement de la politique dites des
« usages admissibles », de nombreux organismes, qui
faisaient jusque là offre office de prestataires à but non
lucratif de connexions Internet, décident de sauter le pas. Ils
proposent des liaisons aux entreprises commerciales ainsi que des accès
aux professionnels et aux particuliers. Ils deviennent les premiers
fournisseurs d'accès Internet (FAI) à caractère
commercial, en louant des lignes aux opérateurs publics pour assurer la
liaison entre leurs installations et les réseaux d'interconnexions
internet.
Les entreprises désirant accéder à
Internet via les installations d'un FAI, achètent
généralement à un opérateur public. Pour le
fournisseur de services, l'intérêt est de disposer d'une liaison
exclusive et d'offrir des pages d'accueil aux utilisateurs, consultables en
permanence. En revanche, les particuliers, les professionnels et les P.M.E.
utilisent le plus souvent un ordinateur avec modem pour se connecter à
Internet.
La création d'outils conviviaux de navigation sur le
World Wilde web constitue le tournant essentiel de l'histoire d'Internet.
Extrayant les informations, en déterminant la nature et en assurant
l'affichage, ces « navigateurs » permettent à
l'utilisateur de considérer les données disponibles sur Internet
comme un ensemble cohérent. Le premier outil de navigation d'envergure
apparaît en 1993 : il s'agit du logiciel Mosaïque, mis au point
par la National Center for Supercomputing Applications de l'université
d'Illinois. Le Center National met à disposition des utilisateurs une
interface graphique simplifiant considérablement la navigation. Diffuse
gratuitement sur Internet, le prototype expérimenté de ce
logiciel semble avoir été adopté par 2 millions de
personnes dans l'année qui a suivi son lancement.
Aujourd'hui, Internet est un protocole informatique qui peut
utiliser plusieurs réseaux, en fait, une myriade interconnectés.
Le plus populaire des services accessibles sur Internet reste sans doute le
« world Wilde web ». Celui-ci réunit des serveurs
consultables selon les règles de convivialité, d'exploitation,
avec un langage simple à utiliser : l'anglais. Différents
logiciels permettent de naviguer sur le web.
Internet à travers un rôle
fédérateur et intégrateur, se pose aujourd'hui en fer de
lance des futurs réseaux d'information et autres inforoutes (autoroutes
de l'information).
Il prépare leur avènement en assurant une bonne
convergence entre l'informatique, le téléphone, la
télévision et la radio par le biais de la numérisation.
Son développement, comme la montre la figure n° 5
apparaît très prometteur.
Communiquer à toute heure, sept jours sur sept, les
banques savent le faire. Le minitel leur a donne dans ce domaine une certaine
avance sur leurs homologues étrangers. Elles s'intéressent au
réseau internet. Un nombre accru d'entre elles : crédit
lyonnais, b.n.p, banques populaires sont présentes sur le web.
Elles développent un nombre accru de sites marchands de
valeurs mobilières parfois concurrents de leur réseau de la
société générale. D'autres s'efforcent de proposer
des portails bancaires tels que ceux proposent par la BNP et le crédit
lyonnais. Demain ces portails seront communs entre la banque et l'assurance.
Source : eStats, IDC, Forestier (all 1999) Figure 5 :
Evolution du CA du e-commerce mondial.
Internet (comme le téléphone) abolit une
dimension essentielle de la relation bancaire : la nécessité
de proximité. Internet rend la concurrence immédiatement
mondiale.
L'ensemble des technologies avance à grand pas, les
constructeurs de software sont prêts à fournir des logiciels
révolutionnaires. IBM propose un nouveau logiciel Net Commerce
destiné à toute entreprise qui souhaite créer sur le web
une boutique, des fiches de produits pouvant être animées, un
catalogue, des fiches clients, des cartes de fidélités, des
logiciels de simulation...
De son coté, Microsoft développe son
savoir-faire sur un système de paiement sécurisé fonde sur
la norme SET. Il propose des outils graphiques pour concevoir des magasins
virtuels ainsi que l'hébergement d'informations sur le serveur. Des
logiciels tels Moneys de Microsoft permet déjà de se créer
une véritable banque virtuelle à domicile.
L'intégration des différentes technologies rend
possible la construction de scenari d'évolutions intéressantes.
Lorsqu'un solde positif apparaît, le logiciel lui
propose spontanément les fonds collectifs de la société
laquelle il est en relation commerciale, le couple veut diversifier placements,
il se connecte à un site « grossiste » en fonds.
Pour cela il rentre les caractéristiques de son placement (durée,
risque, liquidité...). Le système expert lui présente des
fonds. Le ménage fait son choix, mais s'il n'a pas de compte chez le
dépositaire, le site lui suggère alors d'ouvrir un. Une fois
cette opération réalisée, le logiciel lui offre la
possibilité de donne une instruction de virement de sa banque vers le
dépositaire puis l'émettre les courriers de confirmation.
L'ensemble des opérations est règle en moins de
10 minutes. Il ne s'agit pas d'une fiction, les sites grossistes existent
déjà ainsi que les autres éléments décrits
ci-dessus, même si l'intégration n'est pas encore complète
notamment au niveau du transfert des fonds entre deux intermédiaires qui
ne sont pas préalablement définis.
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