III. Le milieu humain
III.1.
Population
Les îles du Saloum comptent 21 villages officiels pour
une population totale de 25 288 habitants en 2009. Elles couvrent dans
l'ensemble trois communautés rurales.
La population est répartie par CR comme
suite :
·CR de Bassoul (6 villages : Bassoul, Bassar,
Diogane,Ndioure, Siwo, Thialane) 8290hbts ;
·CR de Dionewar
(3 villages : Dionewar, Falia, Niodior) 9339 hbts ;
·CR
de Djirnda (12 villages : Baout, Diamniadio, Djirnda, Fambine, Fayako,
Félir, Moundé, Ngadior, Rofangué, Vélingara) 7659
hbts.
Les îles du Saloum se trouvent dans le Delta du
Saloum, qui est subdivisé en deux ensembles distincts, tant du point de
vue ethnique que socio-économique. Au Nord du Diombos, les îles
Niominka formant la région historique du Gandoul, sont peuplées
par des paysans pêcheurs regroupés dans 21 villages
d'inégales importances situées au Nord du Delta du Saloum. La
population des îles du Saloum est caractérisée par sa
spécialisation dans les activités halieutiques.
Ainsi, la faible démographie et l'intensification des
activités primaires montrent le caractère rural de la zone.
III.2. Répartition
ethnique
Les îles du
Saloum sont peuplées à 100 % de Sérères « Niominka »,
terme dont l'origine étymologique donne lieu à plusieurs
interprétations, mais qui désigne aujourd'hui des populations
dont l'activité principale est la pêche. Toutefois, on
note quelques cas de métissages présents dans
les îles. L'origine des Sérères Niominka se trouve dans des
migrations de populations venues du Sud, de la zone Casamançaise,
Guinée Bissau et Guinée Conakry. Des migrants d'origine noble,
voire royale (Guelwar), y ont fui la répression succédant
à la chute de leur royaume. Arrivés dans l'actuel Sine (au nord
du fleuve Saloum) et dans le Saloum, ils se sont mélangés
à des groupes déjà sur place provenant du nord,
probablement des Toucouleurs ayant fui l'islamisation dans la région du
fleuve Sénégal.
III.3. La culture Niominka
Issus d'une partie de la dynastie Guelwar, les Niominka sont
l'ethnie sérère installée dans les îles du Saloum et
sur la petite côte. Leur organisation traditionnelle de type mandingue,
ces populations qui viennent des pays du Sud sus nommés, et qui ont une
forte liberté de pensée et d'expression. Ce qui explique que le
Niominka soit une société aristocratique, égalitaire et
sans caste, ni classe. La seule différence considérée par
le Niominka est la richesse, une position sociale en fonction des revenus de
l'individu ou du groupe. Un esprit d'indépendance parfois très
prononcé est remarqué chez eux, et par conséquent explique
leur caractère migratoire. Le métissage des Niominka fait d'eux
une synthèse du paysan, du pasteur et du pêcheur : il
s'adonne ainsi à des activités de pêche, de culture (riz,
mil, arachide), et d'élevage (boeufs, petits ruminants). Mais
aujourd'hui on les caractérise par leurs activités principales
qui est la pêche.
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