V.4.3.2 Position du larynx au cours de la respiration
Au cours de la respiration, la voie antérieure,
respiratoire, amène le larynx en position basse puisque celui-ci
dépend indirectement de la position diaphragmatique. Ainsi, lorsque la
respiration est lente, l'ensemble du larynx descend, entraînant avec lui
les structures adjacentes sus-hyoïdiennes. Au contraire, lorsque la
respiration est rapide («snif»), le larynx descend brusquement mais
l'os hyoïde tend à rester en position haute.
Respiration lente et profonde Respiration rapide
«snif» 183
La voie postérieure, digestive, tend également
à caudaliser le larynx. En effet, tous les mouvements de la partie
postérieure du larynx sont influencés par la biodynamique
digestive via:
-le chaton du cartilage cricoïdien, sur lequel
s'insère le tendon
oesophagien
-les cartilages cricoïdien et thyroïdien, sur lesquels
s'insère le constricteur inférieur de l'oesophage
-l'os hyoïde, sur lequel s'insèrent des fibres du
constricteur moyen
de l'oesophage.
183Piron A., pp25-26, Op. cit. p102.
V.4.3.3 Position du larynx au cours de la phonation
Outre les multiples insertions musculaires impliquant le
larynx dans les biodynamiques posturale, respiratoire et digestive, la position
laryngée dépend également des modifications des
cavités résonancielles supra-laryngées lors de la
phonation. Communément, le larynx monte si le son est aigu, descend si
le son est grave, et sa position est neutre lorsque le son se situe dans le
médium. Ces mouvements sont permis par l'action des muscles
sus-hyoïdiens.
D'après Piron A. 184
V.4.3.4 Rôle de l'os hyoïde dans la
transmission des tensions musculaires au larynx
D'autre part, l'os hyoïde participe à la
biodynamique du larynx tout en étant relié aux principales
structures adjacentes (ceinture scapulaire, mandibule et base du crâne
occipitale). Par conséquent, il est le principal indicateur de
l'équilibre tensionnel musculo-aponévrotique de toute la
région cervico-céphalique. Le déplacement d'un des
éléments osseux, adjacents à l'os hyoïde, modifie
donc la position eupnéique (c'est-àdire de repos) ainsi que la
tension des fibres musculaires de l'ensemble laryngé. En effet, la
manipulation des la musculature hyoïdienne associée à une
thérapie vocale améliore les qualités acoustiques de la
voix185.
V.4.4 Dysfonctions diaphragmatiques
En ostéopathie, les diaphragmes sont des parois
horizontales qui constituent
184Piron A., p27, Op. cit. p102.
185Roy N., Lepper HA (1993), « Effects of the manual
laryngeal musculoskeletal tension reduction technique as a treatment for
functional voice disorders: perceptual and acoustic measures »,
Journal of Voice, 7; 242-249.
des relais entre les différentes chaînes
musculaires. Dans son mémoire, Paul a cherché si la dysphonie
pouvait être corrélée à certaines dysfonctions
diaphragmatiques. Il s'est avéré que tous les patients
dysphoniques avaient une dysfonction du diaphragme thoracique supérieur
et du diaphragme crânien, ainsi que de la loge viscérale du cou.
De plus, la quasi-totalité des patients avait une dysfonction
diaphragmatique thoracoabdominale. Enfin, les deux tiers présentaient
une dysfonction du diaphragme pelvien186.
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