La gestion efficiente suppose un rendement permettant de
réaliser un objectif avec un minimum de moyen ; ceci dans le but de
produire un effet certain.
L'environnement désigne tout ce qui nous entoure; un
ensemble d'éléments objectifs qui conditionnent la vie
humaine17. Etymologiquement, ce mot trouve son origine dans le Grec,
le Latin et le Gaulois; d'ou son caractère polysémique qui
justifie de nos jours ses nombreuses acceptions. Le sens de cette expression a,
en effet, connu une évolution depuis ses origines; mais de nos jours, on
s'accorde à reconnaitre que l'expression environnement désigne
des conditions naturelles et culturelles pouvant agir sur les êtres
humains et leurs conditions de vie; d'ou la notion d'environnement naturel.
Le législateur congolais entend par patrimoine
national naturel, l'ensemble des formations physiques, géologiques et
biologiques qui existent indépendamment de la création humaine et
ayant un intérêt du point de vue de la beauté naturelle, de
la science et de la conservation, tels que les forêts, les fleuves, les
chutes18. La notion d'environnement naturel, souvent
désignée par le seul mot environnement, a beaucoup
évolué au cours des derniers siècles et des
dernières décennies. On peut aujourd'hui définir
l'environnement comme un ensemble de composants naturels de la planète
terre comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les
végétaux, les animaux et l'ensemble des phénomènes
et interactions s'y déroulant ; c'est-à-dire comme tout ce qui
entoure l'homme et ses activités19. Les Etats ont
tenté de mettre en place les dispositifs nationaux et la
communauté internationale essaie aussi de se mobiliser à cela. Au
sommet de la Terre à Rio en 1992, 172 Etats se sont accordés sur
une définition du droit au développement qui « doit
être réalisé de façon à satisfaire
équitablement les besoins relatifs au développement et à
l'environnement des générations futures présentes
»20. Le 16 février 2005, le protocole de Kyoto est
entré en vigueur car, avec la signature de 141 pays, le minimum requis
de 55
15 Extrait du message de l'ancien directeur
général de l'UNESCO M. Koïchiro Matsuura, relatif à
l'année 2002 promulguée par l'assemblée
générale des nations unies - année des nations unies pour
le patrimoine culturel.
16 Extrait du préambule de la déclaration de
l'UNESCO concernant la destruction intentionnelle du patrimoine culturel
adoptée par la conférence générale en sa
32éme session, Paris 2003).
17 Encyclopédie scientifique
18 Article 3 de la loi N°8-2010 du 26 juillet 2010 Portant
protection du patrimoine national culturel et naturel au Congo.
19
www.sosenvironnement.fr
20 Principe 3 de la déclaration de Rio du 14 juin 1992
États représentant 55 % des émissions de
gaz à effet de serre était réuni. Il prévoit une
baisse des émissions de ces gaz entre 2008 et 2012. Ainsi, les 34 pays
industrialisés qui ont ratifié l'accord sont obligés de
baisser de 5,2 % en moyenne leurs émissions de CO2 et de cinq autres gaz
réchauffant l'atmosphère. Les 107 pays en développement
ayant ratifié le protocole ont une obligation d'inventaire des
émissions polluantes.
De nos jours, la protection et l'avenir de l'environnement
attirent l'attention de toute l'humanité ; en effet, les ressources
environnementales sont menacées et se dégradent ; une
dégradation due en grande partie à l'activité humaine.
C'est ainsi que sa protection fait partie des huit objectifs du
millénaire et constitue l'un des trois piliers du développement
durable. Cette protection implique une gestion efficiente de l'environnement,
capable de produire un rendement meilleur et des résultats qui tiennent
compte de l'homme et de la nature.
En outre, il faut noter que la gestion efficiente de
l'environnement à laquelle nous nous attèlerons portera une
contribution au développement durable. Le développement durable
est une notion qui vise l'amélioration de la condition humaine. C'est un
développement qui se veut durable et pour l'être, il doit
concilier l'efficacité économique, l'équité sociale
et la préservation de l'environnement. En d'autres termes, il est une
conciliation du social, de l'écologie et de l'économie. Selon la
définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur
l'environnement et le développement dans le Rapport Brundtland, c'est
« un développement qui répond aux besoins des
générations du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre
aux leurs »21. Deux concepts sont inhérents à
cette notion :
- Le concept de « besoins » et plus
particulièrement des besoins essentiels des plus démunis à
qui il convient d'accorder la plus grande priorité.
- L'idée de limitation que l'état de nos
techniques et notre organisation sociale imposent sur la
capacité de l'environnement à répondre aux
besoins actuels et à venir.
Dans ce sens, l'enjeu de gérer l'environnement de
manière efficiente vise à mettre en oeuvre des actions
régulières pour réduire le gaspillage, limiter les
nuisances et les pollutions et économiser les ressources ; ce qui
conduit à dire que la gestion efficiente de l'environnement suppose une
protection saine et responsable des ressources naturelles pour maintenir la vie
sur la planète. Cette protection pour être saine et responsable
nécessite l'implication de tous les acteurs (privés, publics) et
un changement des habitudes dans l'utilisation des ressources
environnementales. Ainsi, on est tenté d'affirmer que la gestion
efficiente de l'environnement fait partie du vaste programme de l'Agenda 21,
adopté par 173 chefs d'Etat lors du sommet de la Terre de Rio en 1992.
Ce programme qui comprend 40 chapitres met un accent sur l'intégration
du développement durable dans les activités des
collectivités territoriales tout en formulant des recommandations dans
les domaines tels que : la pauvreté, la santé, la pollution de
l'air, la gestion des ressources en eau et de l'assainissement, la gestion des
déchets, forèts et des montagnes... Il se traduit donc par un
certain nombre d'actions visant à améliorer la condition humaine
et à économiser les ressources environnementales en vue d'assurer
une visibilité des collectivités territoriales. Pour assurer une
gestion efficiente de l'environnement, Agenda 21 prévoit entre autres
actions:
- Une politique de l'habitat appuyée sur la haute
qualité environnementale, la valorisation du
parc existant et la reconquête des espaces disponibles
;
21 « Notre avenir à tous ». Rapport de
Brundtland de 1987
- L'utilisation des ressources renouvelables, la maîtrise
de l'énergie, le développement des
modes de transports alternatifs à l'automobile ;
- La création des activités répondant
à une demande sociale locale et d'emplois durables ou de nouvelles
filières d'emploi.
En somme, il faut retenir la nécessité
d'intégrer les dimensions environnementales dans la conception,
l'élaboration et la mise en oeuvre des projets culturels notamment les
projets d'aménagement des sites culturels. Compte tenu du fait que
l'environnement se dégrade chaque jour, soit du fait de l'homme, soit de
la nature, il faut travailler à le protéger et donc à le
gérer de façon saine. Ce qui nécessite d'adopter un
comportement écoresponsable dans la gestion de l'ancien port
d'embarquement des esclaves de Loango et dans le domaine royal de M'bé.
Deux sites dans lesquels, il sera fait obligation de prendre en compte les
dimensions environnementales, de les gérer donc de manière saine
et responsable afin de les préserver et les transmettre aux
générations futures.