I- INTRODUCTION
1-CONTEXTE
Présentation du site de l'étude
L'hôpital régional de Bertoua, dans son site
actuel est le fruit de la coopération Cameroun- Italie en 1990. Il est
bâti sur une superficie d'environ 3 hectares. Il est situé
pratiquement au centre de la ville de Bertoua qui est la capitale de la
région de l'Est Cameroun.
Cette structure sanitaire comporte 15 bâtiments qui
abritent les différents services, parmi lesquels nous avons
sélectionné 8 pour la présente étude.
Tableau I : Répartition du personnel dans les
services
Services
|
Effectif
|
Total
|
Féminin
|
Masculin
|
Laboratoire
|
7
|
5
|
12
|
Chirurgie
|
20
|
7
|
27
|
Pédiatrie
|
23
|
0
|
23
|
Accueil
|
13
|
7
|
20
|
Médecine
|
16
|
1
|
17
|
Spécialités (médecins)
|
3
|
6
|
9
|
Gynéco-obstétrique
|
11
|
3
|
14
|
Personnel de surface
|
9
|
3
|
12
|
TOTAL
|
92
|
32
|
134
|
Impact socio-économique des AES
Chaque risque professionnel
représente un coût direct et indirect susceptible de mettre en
difficulté l'équilibre financier de la structure sanitaire et /ou
du personnel. Le coût financier direct est composé des frais
médicaux et pharmaceutiques [2].
Lorsqu'un accident impose un arrêt de travail et la
durée de celui-ci et/ou la nécessité du service le
justifie, il peut être nécessaire de procéder au
remplacement de l'agent ou même temporairement. Il faut alors prendre en
compte les coûts indirects difficilement mesurables mais non
négligeables tels que :
Les frais de gestion de changement qui peuvent
être : une mutation interne ou un recrutement
extérieur ; le temps de recherche de candidat ; la
sélection ; les formalités de recrutement ; le
délai de formation éventuelle et son adaptation au poste...
Tout ce qui touche au changement lui-même et consiste
en : la déclaration de vacance de poste ; le temps de latence
avant que le poste ne soit occupé ; la moindre rentabilité
du nouveau titulaire de poste pendant un temps plus ou moins long. Ce drame est
aussi économique que politique avec la perte de l'investissement
national de formation des personnels de santé déjà
grevée par la fuite de cerveaux médicaux vers les pays
occidentaux [1]. Le risque d'exposition aux infections telles
que le VIH et les hépatites B et C devrait faire l'objet d'une analyse
approfondie de manière à assurer une prévention et une
protection permanente ainsi que la mise en oeuvre des mesures prophylactiques
immédiates en cas d'AES dans le cadre de travail.
2-JUSTIFICATION
Les facteurs de risque de
contamination :
En pratique de soins, il n'y a de risque de contamination par ces
virus qu'en cas d'AES, le risque individuel varie en fonction de la
gravité de l'AES, et notamment de l'importance de l'inoculum viral.
En pratique, les accidents les plus graves sont ceux où
: La blessure est profonde La virémie du patient source est
élevée L'aiguille est utilisée pour un geste intraveineux ou
intra-artériel L'aiguille est visiblement souillée L'aiguille est de gros calibre Les accidents
causés par une tierce personne peuvent également être
graves car le mouvement de retrait de l'objet vulnérant est moins
immédiat.
Pourquoi s'intéresser à ce
sujet ?
L'hôpital est un milieu de travail à risques
multiples. Aux risques propres à une structure organisationnelle
s'ajoutent ceux liés par l'essence même de son
activité : présence de germes pathogènes, utilisation
de technologies ou appareils sensibles, côtoiement du stress, de la
souffrance et la mort [2]. La maladie, voire le
décès d'un personnel de santé infecté lors son
métier a des conséquences humaines, et financières
insupportables par la famille et la communauté, parfois majorées
par des contaminations secondaires par le VIH, les hépatites virales ou
autres maladies transmissibles par le sang [1]. Parmi les
secteurs à risque élevé, le secteur de la santé en
fait partie et ceci notamment avec les risques à la pratique
hospitalière.
De part l'évolution de la technologie mais la structure
des métiers et des modes d'organisation du travail, les situations de
travail actuelles sont susceptibles d'exposer l'agent à
différents risques [3].
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