Gikongoro, une des 12 provinces du Rwanda, est
située au Sud-Ouest du pays. Elle est limitée par les provinces
de Cyangugu à l'Ouest, Kibuye et Gitarama au Nord, Butare à l'Est
et de Kayanza du Burundi au Sud. Elle a une superficie de 2187km2 dont le
cinquième (440km2) est couvert par la forêt naturelle de Nyungwe.
Jusqu'au 31/12/2000, la Province de Gikongoro était habitée par
484429 habitants dont 253131, soit 53 % de sexe féminin et 226298, soit
47 % de sexe masculin. Elle a une densité d'environ 221 habitants par
km2. Avant le système de décentralisation, Gikongoro comprenait
13 communes. Actuellement, elle est subdivisée en 6 districts
(Kaduha, karaba,Mudasomwa, Mushubi,Nshili, Nyaruguru) et la ville de
Gikongoro.
Le paysage de Gikongoro est dominé par la
couleur verte grâce à son reboisement. La Province de Gikongoro
dispose d'un relief montagneux ayant, en grande partie, des pentes raides
d'environ 100 % avec des altitudes allant de 1600 m à 2500m d'Est
à l'Ouest. Le climat montagnard et la température basse font que
les hautes altitudes de l'Ouest se prêtent bien aux cultures du
thé ( la superficie plantée s'étend à 4031 ha) , de
petits pois, de pommes de terre, de maïs et du blé. Tandis que
dans la partie orientale, partie jouissant des précipitations
intéressantes mais moins abondantes que celles de l'étage
supérieur de l'Ouest, ce sont les cultures de caféiers (6077741
caféiers en production pour l'année 1998), de manioc, de haricot
et de patate douce qui donnent de bons rendements.
Contexte économique
Les résultats de cette étude
dégagent les contraintes du développement économique de la
Province de Gikongoro en ces termes :
-Terre cultivable infertile et insuffisamment étendue
-Montagnes accidentées favorisant ainsi
l'érosion
-Surcharge du secteur agricole : près de 95 % de la
population vit de l'agriculture
-Faible niveau de technicité en agri-élevage, en
artisanat et en commerce.
-Système de commercialisation décourageant les
producteurs
-Insuffisance du bétail
-Inexistence de crédit agricole et pauvreté
généralisée de la population qui ne lui permettent pas
d'acheter les intrants nécessaires à l'augmentation de la
production
-Réseau de communication défavorable.
-Marais non-aménagés
-Insuffisance des intrants agricoles et des produits
phytosanitaires auprès des agri- éleveurs
-Membres d'associations qui ne tiennent pas à leurs
engagements (1ère Q RESA, 1ère Q CDC,
1ère Q AE).
En effet, la faible fertilité des terres, le
manque de crédits et la faible technicité s'avèrent
être des contraintes majeures auxquelles il faut faire face.
Excepté la Banque Populaire et l'UCT, d'autres banques n'ont pas encore
ouvert leurs portes à Gikongoro. A ces contraintes viennent s'ajouter
tout un arsenal d'autres à savoir la perte de force de travail suite
à la guerre et au génocide d'avril 1994, beaucoup de personnes
vulnérables (indigents, veuves, orphelins, prisonniers...), nombreuses
infrastructures de base et sociales à remettre en bon état,
l'insuffisance des ressources humaines qualifiées ( niveau technique
très bas ): il n'y a pas d'agro-industries ni de valorisation efficace
des ressources naturelles (pierres précieuses, argile, tourbe,...).
Cependant la Province de Gikongoro détient des opportunités non
négligeables.
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