Evaluation de la formation dispensée par CARE International au Rwanda dans la province Gikongoro( Télécharger le fichier original )par Sylvain NKEZARUGAMBA Université nationale du Rwanda - Licence en science de l'éducation 2002 |
Celle-ci emprunte autant au TWI qu'à carrard. Mais elle innove de façon importante : d'abord en s'efforçant de développer une pédagogie de la découverte, ensuite en créant l'esprit d'équipe et en se reliant en permanence à la profession, enfin, en allant du concret vers l'abstrait.La typologie des méthodes selon J.M. DE KETELE et ses collaborateurs31(*). Selon ces auteurs, on peut classer les méthodes pédagogiques de diverses façons suivant les axes pris en considération :1e L'acteur principal : Suivant cet axe, la méthode est : -Magistro-centrée lorsque le formateur est l'acteur principal de la formation et qu'il est au centre de la communication. -Pédo-centrée lorsque la personne en formation est l'acteur principal de la formation, est au centre des préoccupations, joue un rôle primordial dans la communication. 2e Le guidage : D'après le guidage, l'on parle de : -Méthode directive lorsque les objectifs sont préétablis et qu'il y a une rigueur dans la planification des démarches et de l'animation -Méthode non-directive quand la fixation des objectifs n'est pas préétablie et qu'il y a la souplesse dans la planification des démarches et de l'animation. Si classiquement, la méthode magistro-centrée est le plus souvent directive, on trouve des méthodes pédocentrées tantôt directives, tantôt non-directives. 3e L'Agent : -On parlera de méthode techico-centrée lorsque la technique est un agent jouant un rôle important dans la formation (recours à des techniques nécessitant des aides scripturo-audio-visuelles). -On parlera de méthode socio-centreé lorsque le groupe est l'agent majeur de la formation. 4e La visée : -On parlera de méthode traditionnelle lorsque la formation vise la restitution, c'est-à- dire le savoir-redire ou le savoir-refaire. -On parlera de méthode ouverte lorsque la formation vise le savoir-faire cognitif ou pratique et le savoir transférable. En outre, ces auteurs rappellent une typologie plus classique des méthodes pédagogiques. Il s'agit de : 1) méthodes expositives (ex: la méthode magistrale) 2) méthodes démonstratives (ex: apprentissage par imitation) 3) méthodes d'entraînement (ex: le drill) 4) méthodes interrogatives (Ex: la méthode socratique) 5) méthodes de la découverte guidée (ex: le recours à l'expérimentation pour découvrir une loi) 6)méthodes de la découverte (ex: pédagogie du projet). L'utilisation de telle ou telle méthode dépend des objectifs visés, des caractéristiques des apprenants et de la personnalité du formateur. Mais qu'appelle-t-on formateur ? 2.2. FormateurD'après B I T, le formateur est « Une personne de formation technique qui a une expérience pédagogique et professionnelle nécessaire pour dispenser une formation pratique, comprenant une part d'études théoriques limitées dans le cadre d'un établissement ou d'une entreprise. Les fonctions du formateur et d'un professeur d'enseignement se recouvrent parfois »32(*). Contrairement à ce que d'aucuns pensent, le métier de formateur s'apprend. Il ne suffit pas de maîtrise les connaissances à transmettre; il faut également posséder des connaissances pédagogiques et professionnelles requises pour offrir une formation efficace. C'est ce que P. GOGUELIN affirme en ces termes : « Le formateur-animateur a un intérêt à posséder d'abord une bonne formation de base de psychologie avec une pointe de sociologie. Il lui faut ensuite maîtriser un ensemble de connaissances et un ensemble de savoir-faire... quelles que soient '' ses spécialités '', il doit bien connaître la vie des organisations et avoir une bonne expérience des hommes » 33(*). Citant l'AFPA, Association pour la Formation Professionnelle des Adultes, F.RAYNAL et A. REUNIER disent qu'« est formateur ou formatrice toute personne susceptible de concevoir, d'organiser, d'animer les actions de formation à temps plein, à temps partiel ou à titre occasionnel »34(*). S'appuyant sur les conclusions du 19ème atelier des formateurs tenu au Québec du 25 avril au 27 avril 1980, G. PINEAU et C. SOLAR esquissent le portrait d'un formateur d'adultes (F.A) comme suit : « - Le FA se perçoit comme un spécialiste de l'aide à l'apprentissage adulte; -Il développe les compétences particulières qu'il exerce à travers ou au-delà des connaissances cognitives qu'il doit transmettre, de manière à provoquer et supporter des changements au niveau du comportement global de l'apprenant; -Dans certains milieux, il a un sentiment d'appartenance à une équipe de travail; ailleurs, il est seul avec lui-même; -Il est déchiré entre les objectifs tracés par l'institution qui fait appel à ses services et les objectifs personnels et professionnels que se définit l'apprenant - Il se veut un acteur fantaisiste mais il est inquiet »35(*). Partant de ces points susmentionnés, les mêmes auteurs arrivent à la définition suivante : « Le formateur d'adultes en milieu scolaire est un intervenant social dont le rôle est de favoriser l'atteinte des objectifs d'apprentissage (intellectuels, techniques, humains, sociaux) fixés par l'adulte individuellement et ou en groupe - par la création de conditions favorables à cette fin. Il permet ainsi à l'apprenant adulte d'être son propre agent de changement dans une perspective de l'éducation permanente »36(*). * 31 DE KETELE, J.M. et al.: op. cit. , 1995, pp. 126-128. * 32 BIT : op. cit. , 1987, p.29. * 33 GOGUELIN , P. : op. cit. , 1987, p. 278. * 34 RAYNAL, F. et REUNIER, A. : op. cit. ,1998. p. 149. * 35 PINEAU, G. et SOLAR, C. : Une place au soleil pour les formateurs d'adultes, Québec, Octobre, 1980, p. 37. * 36 PINEAU, G. et SOLAR, C. : Idem, p. 38. |
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