Les résultats de l'enquête ont
montré que les agri-éleveurs formés n'obtiennent pas des
performances intéressantes par rapport à celles des
non-formés dans la culture de pomme de terre et du maïs. Pourtant
pour la culture du haricot, de légumes et du petit pois, la
différence des performances de production est statistiquement
significative entre les formés et les non-formés et ce sont les
formés qui y sont plus performants.
Ces résultats ont montré
également que l'objectif visant l'augmentation de la
disponibilité de semence n'a pas été atteint car 93,75%
des enquêtés (formés ou non-formés) ont
affirmé qu'ils ont un problème de trouver des semences
sélectionnées. Les formations dispensées par PRAF
étaient grosso modo intéressantes, seuls 16,6% des
enquêtés ont déclaré qu'elles avaient
été peu intéressantes. Mais tous les
enquêtés ont affirmé que la méthode basée sur
le principe du fermier - fermier n'est pas bonne et proposèrent que tous
les membres des associations soient formés. Il a été
démontré que les représentants des agri-éleveurs
n'accomplissent pas leur mission faute de temps et de capacité de
stimuler les membres de leurs associations.
D'après les formateurs, les conditions mises
à leur disposition étaient favorables et ils se sont
félicités de l'efficacité des méthodes
utilisées. Ils se sont servis de dialogue en petit groupe, de symboles
localement disponibles et d'échange d'idées comme méthodes
de formation. Cependant dans ses formations, PRAF n'a pas utilisé les
techniques audio-visuelles modernes et la mise en application des techniques
acquises est loin d'être effective.
En général la production obtenue ne
permet pas aux agri-éleveurs de satisfaire toujours leurs besoins mais
plutôt de temps en temps. Les raisons avancées sont souvent
l'insuffisance d'intrants, les aléas climatiques, la formation peu
nombreuse et l'infertilité du sol. D'autres facteurs entravant
l'application effective des formations reçues sont l'insuffisance de
suivi, la courte durée de formation, le mauvais ciblage des besoins et
du groupe-cible, et l'analphabétisme. Mais ce dernier suscite toujours
des discussions.
Le cinquième thème a mis en relief les
besoins en formation, selon les différents enquêtés, pour
les agri-éleveurs et pour les formateurs. Les résultats font
montrer que les besoins des agri-éleveurs exprimés par
eux-mêmes diffèrent de ceux proposés par d'autres
personnes-ressources. Ce thème a permis de relater les stratégies
et les modes d'organisation qui rendraient les programmes plus efficaces.
CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS.
Conclusions
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