Section 3 : Avantages et
inconvénient de l'introduction en bourse
3-1) Les avantages de l'introduction en
bourse
L'introduction en bourse présente plusieurs avantages
pour l'entreprise:
3-1-1) Lever des fonds :
Cette opération financière demeure la
principale motivation de toute introduction, elle fait de la bourse une source
de financement alternative.
D'où le recours au marché financier pour lever des
fonds répond à deux situations d'entreprise:
Le besoin de financement pour mettre en oeuvre une stratégie
de croissance :
Les ambitions d'une entreprise passent souvent par des
projets de développement d'envergure tels que le rachat d'une autre
entreprise ou la création d'une filiale intégrée; d'autres
voies, moins ambitieuses mais également couteuses, comme l'augmentation
des capacités de production de l'entreprise ou l'amélioration de
sa productivité, s'inscrivent aussi dans ces stratégies de
développement.
Quelque soit la nature de ses ambitions, une entreprise qui
développe de telles perspectives de croissance ressent un besoin de
liquidités auquel les actionnaires ne peuvent pas toujours
répondre.
La bourse constitue en cela une source de financements
alternatifs ou complets monétaire d'un prêt bancaire ou d'un
apport d'associés.
La réduction de l'endettement de
l'entreprise:
L'introduction en bourse permet de dégager des fonds
qui viendront éponger la dette de l'entreprise et assainir sa situation
financière. Ce faisant, elle accroit sa capacité d'endettement
future.
3-1-2) Une volonté d'élargissement de
l'actionnariat:
L'introduction en Bourse évite, à la
société, tout éclatement ou dissolution suite au
départ de l'un de ses actionnaires majoritaires ou bien dans certains
cas de successions. Aussi, elle facilite l'entrée de nouveaux
actionnaires dont la société pourrait avoir besoin au cours de
son développement, ces derniers pourront par la suite sortir à
leur guise par le biais de la Bourse.
3-1-3) Accroitre la notoriété de
l'entreprise:
L'introduction en bourse d'une entreprise permet de
consolider sa notoriété, en particulier par un apport de
crédibilité et de confiance, l'image de l'entreprise en sort
renforcée sur le plan national et international.
Etre coté en bourse, c'est offrir à
l'entreprise une visibilité permanente à travers l'attention
régulière portée à son évolution et à
ses résultats par les medias. De même, en tant que conseillers,
les intermédiaires en bourse se font les relais de l'image de
l'entreprise auprès se leur client.
Cette visibilité accrue et récurrente
multiplie les opportunités de l'entreprise à retenir l'attention
et attirer vers elle de futurs partenaires ou de nouveaux clients.
La cotation est en cela un gage de crédibilité
qui représente un atout commercial indéniable.
Ce gain de notoriété et de
crédibilité facilite également les relations de
l'entreprise avec les acteurs institutionnels (banques, administration...),
partenaires au quotidien.
3-1-4) Bénéficier d'incitation fiscale
conséquente:
L'introduction en bourse d'une entreprise lui permet de
bénéficier d'un statut fiscal particulier et avantageux, ainsi,
l'ouverture au public de 30% du capital d'une entreprise avant fin
décembre 2009, lui permet de bénéficier d'un abattement de
33 ou 40% du taux de l'impôt sur les sociétés : cet
impôt passe de 30 ou 35 à 20% pendant les cinq ans qui suivent
l'introduction en bourse.
Pour les anciens actionnaires, le produit de la vente de leurs
actions lors l'introduction est exonérée de tout impôt.
3-1-5) Autres avantages:
Aux objectifs de fond recherché dans une introduction
en bourse, s'ajoutent des avantages non négligeables qu'il convient
d'évoquer:
Un moyen de mobiliser le personnel et de l'intéresser à
la bonne marche de l'entreprise:
L'introduction puis l'évolution du cours de l'action
représentent un objectif commun que partagent ainsi l'équipe
dirigeante et l'ensemble des ressources humaines.
Adopter le système de "corporate
gouvernance » :
Parce qu'elle impose certaines règles,
l'introduction en bourse est l'occasion d'engager une stratégie de bonne
gouvernance et de gestion transparente des comptes de l'entreprise. Cette
transparence implique notamment un effort de communication financière
ciblant les investisseurs externes, actionnaires ou prospects. Le
système de "corporate gouvernance" doit
également se traduire par la mise en place de procédures internes
de travail et de contrôle ainsi que par la professionnalisation des
instances d'administration et de surveillance: autant de mutations vertueuses
qui ne pourront que renforcer la solidité de l'entreprise.
3-2) Les inconvénients de Cotation en
Bourse :
3-2-1) Sacrifices en termes des
couts :
Les coûts sont difficilement chiffrables, mais
ils doivent être pris en considération car pouvant peser sur les
charges de l'entreprise.
Il s'agit de tous les coûts liés à la
mobilisation des dirigeants de l'entreprise qui vont décider, suivre et
gérer tout le processus de l'introduction en bourse. A cela, s'ajoute
les coûts de rémunération des experts, conseillers et
intermédiaires en bourse et les commissions de CMF, BVMT et STICODEVAM.
3-2-2) Le manque de
confidentialité :
Les entreprises cotées doivent pratiquement tout
dévoiler. Les informations sur les ventes de la société
nouvellement cotée, ses marges, ses salaires, ses projets d'avenir
seraient accessibles à tous. Cela signifie que ses concurrents, clients,
fournisseurs, et employés auraient accès à découler
de cette situation.
3-2-3) Une pression accrue sur les résultats
à court terme :
L'aspect le plus frustrant de l'introduction en bourse
serait d'importance accordée par les actionnaires aux performances
à court terme. L'entreprise cotée serait obligée de
communiquer des résultats trimestriels et annuels. Les marchés
financiers ainsi que les banques d'affaires et les actionnaires seraient
très déçues si l'entreprise cotée enregistrait un
mauvais trimestre et le ferait savoir. Ceci peut être d'autant plus
frustrant que la baisse des résultats trimestriels ou annuels peut
résulter des décisions intelligentes et stratégiques
d'investissement à long terme, dont les effets ne se feront ressentir
que plus tard.
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