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Evolution et structure du PIB de la république démocratique du Congo de 1990 à  2005

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par Emmanuel BARAMBESHA MANIRIHO
Université Libre des Pays des Grands Lacs  - Licencié en sciences économiques et de gestion, option gestion des entreprises 0000
  

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I.2 CONTEXTE ECONOMIQUE'

La reprise de l'aide internationale, après dix ans d'interruption, et un important programme conclu avec le FMI (programme de Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance - FRPC - de 750 millions de $), ont permis un début d'amélioration. Des concours exceptionnels de la communauté internationale ont

1 Banque centrale du Congo, Rapport annuel 2001

accéléré la normalisation de la situation financière du pays. Pour la première fois depuis dix ans, la RDC a retrouvé en 2002 une croissance positive. En 2003, elle a atteint 5,7 %, avec une inflation maîtrisée à 4,4%.

Le programme de stabilisation financière qui conditionne la poursuite de l'assistance internationale continue d'être respecté tant bien que mal. Depuis la mise en place du gouvernement de transition (juillet 2003) on a noté une assez forte appréciation du franc congolais qui est passé de 430 à 370 FC/$. Cette appréciation résulte essentiellement :

1. de l'injection massive de dollars dans le pays par la communauté internationale ;

2. de la réunification du territoire qui a élargi le domaine de circulation du FC ;

3. du contrôle plus strict des dépenses de l'Etat et des émissions monétaires qui vise à compenser le dérapage des finances publiques qui s'était produit dans les derniers mois précédent la transition.

L'accession à l'initiative PPTE au mois de juillet 2003 représente un allègement d'environ 10 milliards de $ US du service de la dette sur 25 ans. Cet allègement s'ajoute à celui accordé par le Club de Paris des créanciers officiels bilatéraux dans le cadre du rééchelonnement de septembre 2002. La dette qui s'élevait à 12,5 milliards de $ US fin 2001 sera ainsi réduite d'un total de 11 milliards de $ US (90%) pour atteindre le niveau de 1,6 milliards de $ US après allègement. La RDC doit maintenant continuer la mise en oeuvre du programme économique pour pouvoir atteindre en 2005 le " point d'achèvement " sous l'initiative PPTE. A ce stade l'allègement de la dette deviendra irréversible.

L'inflation est restée sous contrôle, il a même été question d'une certaine déflation ces derniers mois suite à l'appréciation du FC. La RDC a en tout cas tourné la page de l'hyper inflation qui sévissait encore en 2000 (511%) et 2001 (135%). Le grand défi pour les autorités monétaires consistera maintenant à doser correctement la quantité de liquidité dont l'économie congolaise a besoin pour accompagner un retour de la croissance alors même que le pays reste dépourvu d'instrument de politique monétaire.

investissements), une agence destinée à servir de " guichet unique " pour les investisseurs : l'ANAPI (Agence Nationale pour la promotion des investissements) est en place depuis un an mais la situation reste précaire pour les investisseurs: l'insécurité juridique, la corruption généralisée et le délabrement des infrastructures (routière, ferroviaire, portuaire, électrique) restent des obstacles majeurs. S'ajoute à cela une série d'autres obstacles tout aussi difficiles à surmonter, notamment la productivité très faible de la main-d'oeuvre congolaise, ainsi que son manque de formation et l'action néfaste des syndicats. Le gouvernement est conscient de ces faiblesses et envisage des mesures pour améliorer cet environnement à risques.

Le système bancaire congolais est totalement sinistré, le Congo est devenu un des pays les plus sous bancarisé au monde, limité pratiquement aux seules entreprises du secteur formel. Le crédit bancaire n'existe pratiquement pas même si quelques banques de la place recommencent dans certaines conditions à octroyer des crédits à court terme. La méfiance persistante des Congolais envers leur système bancaire et des aberrations juridiques comme le système du " tiers- payant " qui permet la saisie de comptes bancaires de tiers sur simple réquisition administrative, constituent de sérieuses entraves à la reprise du secteur. Le change et le transfert sont libres et ne posent pas de problème.

Gérées d'une manière désastreuse sur des impulsions politiques, totalement corrompues et sous- capitalisées, les entreprises publiques congolaises constituent un sérieux fardeau pour l'économie. La perspective des élections à l'été 2005 pourrait peser sur les décisions à prendre en matière de privatisations (partenariat public/privé ou privatisation de la gestion).

Le budget de l'Etat (1,3 milliards de $ US en 2004 dont plus de la moitié financée par des dons extérieurs au titre de la coopération internationale) est naturellement symbolique au regard des besoins de cet immense pays, et ne permet pas de remplir les fonctions de base (santé, éducation, entretien des infrastructures). Un des problèmes essentiels réside dans la qualité des dépenses de l'Etat qui laisse encore largement à désirer.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci