Section 2 : la problématique du contrôle de
gestion
Si l'ont fait référence au processus de
management décrit précédemment (voir le schéma II)
le contrôle fait partie intégrante de ce processus. Il nous reste
à définir ce que l'on entend par contrôle de gestion,
à quel niveau il se situe, et quelle est sa spécificité
par rapport aux autres formes de contrôle.
I- : le concept de contrôle de gestion
« Le contrôle n'est pas seulement l'action de
vérification dans une but plus ou moins coercitif, c'est aussi la
volonté de maîtrise des soi d'une organisation ». Il est
d'usage des rappeler qu'en français le mot « contrôle »
fait souvent l'objet d'une interprétation erronée très
éloignée de l'acception anglo-saxonne et qui signifie
(maîtrise) ou pilotage de même que lorsque l'on conduit une voiture
on doit la contrôler, et que le contrôle exerce est fonction de la
constitution de la voiture et de l'environnement, lorsque l'on gouverne une
entreprise on doit la contrôler. Contrôler signifie donc à
la fois vérifié, surveiller, évaluer maîtriser
l'entité que l'on gouverne par rapport a son système
organisationnelle par rapport a l'environnement.
a) les types de contrôle
Selon le mode de fonctionnement de l'entreprise, le
système de contrôle de gestion va osciller
entre deux types extrêmes que l'on peut caractériser
de la manière suivant :
· Le contrôle dit << classique>> est
basé sur la détection des erreurs, puis sur leurs connexions. le
support de ce contrôle, le système l'information comptable, va
trouver sources dans les seules observation chiffrées disponibles
supposées sans biais et par conséquence perçues comme
étant « objectives ». le contrôle « classique
» est ainsi certain, rationnel, espéra disposer d'une information
suffisante pour associer le résultat à son responsable ».
· Le contrôle de type « cybernétique
» fait référence à la théorie des
systèmes et notamment au concept de feed-back tel que nous l'avons
évoqué plus haut. Le caractère automatique de ce
contrôle présente de nombreux avantages par rapport à
précédent : c'est un contrôle dans lequel la constatation
de l'erreur et la correction de l'erreur sont quasiment simultanées ; on
peut parler de contrôle en temps réel, par ailleurs il permet
l'auto -contrôle et assure l'interconnexion planification - activation -
contrôle.
b) les définitions
Reprenons d'abord les définitions auxquelles on fait
le plus souvent référence selon le cas elles correspondants
davantage à l'un des types de contrôle précédemment
évoques
La définition du plan comptable général de
1982
.l'objectif du contrôle de gestion d'une entreprise est
« de maîtrise sa conduite s'efforcent de prévoir les
événements pour s'y préparer avec son équipe et de
s'adapté une situation évolutive.
Il faut à cet effet :
- définir un ensemble cohérent d'objectif des pou
tous les responsables des conceptions d'exécution.
ABD DAYEM OULD SIDI MOHAMED
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- Faire mettre en place les moyens en hommes, en
équipements, en services extérieurs, en organisation et moyens de
commandement et de coordination pour atteindre ces objectifs ;
- Observer régulièrement les excès et les
insuffisances des performances réaliser relativement aux objectifs
assignés ;
- Utiliser des observations pour entreprendre, le cas
échéant, l'aménagement raisonné des objectifs de
départ ou les actions correctives appropriées sur moyens mis en
place ». Selon Anthony Dearden
Le contrôle de gestion est un processus par lequel les
dirigeants de l'entreprise s'assurent que les moyens sont utilisés de
manière efficace et efficiente pour atteindre les objectifs
visés. Pour l'Association Nationale des Directeurs Financiers et
Contrôleurs de Gestion (DFCG), les responsabilités du
contrôleur de gestion sont les suivantes :
- concevoir le système d'information ;
- contribuer à la conception de la structure de
l'entreprise sur la base d'une décentralisation efficace de
l'autorité ;
- faire fonctionner correctement le système d'information
;
- effectuer des études économiques (ou y participer
seulement).
Ces définitions un peu anciennes ont toutes
été critiquées parce que prises isolement elles sont
considérées comme incomplètes. C'est pourquoi nous avons
jugé utile d'en présenter deux autres plus récentes qui
viennent compléter l'échantillon en insistant sur les dimensions
jusqu'ici négligées du contrôle :
Celle d'A. Burlaud :
« Le contrôle de gestion est l'un des rouages
essentiels de la régulation interne et du pilotage. Il a pour objectif
de :
- mettre sous tension les ressources humaines de l'organisation
;
- rendre cohérentes les activités des
différents acteurs au sein de l'entreprise afin qu'elles concourent
à la réalisation de l'objectif commun » ;
- celle de R. Teller :
« Le contrôle de gestion peut se définir
comme un processus d'aide à la décision permettant une
intervention avant, pendant et après l'action. C'est un système
global d'information interne à l'entreprise qui permet la
centralisation, la synthèse et l'interprétation de l'ensemble des
données figurant les performances de chacune des activités ou
fonctions de l'entreprise. Outre le fait qu'il doit contribuer à la
« reconfiguration » de l'entreprise, le contrôle de gestion
remplit sa fonction d'interface, notamment en donnant des
éléments d'arbitrage entre le référentiel interne
et le marché »
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