2.2. FACTEURS HUMAINS EN MATIERE DE SOINS INFIRMIERS
A. MEDECIN
Le malade qui franchit le portail de l'hôpital a comme
rêve que dans le monde mystérieux ou il pénètre tout
sera réglé pour son bien être, il espère trouver
des médecins attentifs qui resteront à son chevet tout le temps
qu'il souhaitera, des infirmiers souriant à sa disposition, il
rêve d'un hôpital qui ressemblerait à un colon.
La réalité est souvent différente :
le personnel soignant semble plus soucieux de sa recherche, de son horaire de
travail ou de l'insuffisance du matériel, le médecin semble
être plus intéressé par la maladie plutôt que le
malade lui-même, il dira par exemple : le cancer de la chambre 21 et
la typhoïde de la chambre 43 pour designer le malade, la chambre 21 et
celui de la chambre 43 souffrant respectivement du cancer et de la
fièvre typhoïdes, cette indifférence vis-à-vis du
patient lui-même s'est doublé et se double encore
fréquemment d'un refus de dialogue avec lui.
Les malades viennent pour voir les médecins, les
médecins viennent pour voir des malades.
En fin ce qu'il faut savoir c'est que l'exercice de la
profession médicale hospitalière, entre deux
préoccupations :
- L'effort mental pour comprendre la maladie que l'on
traite
- L'effort d'ouverture affective pour comprendre le malade que
l'on traite.
Il faut noter que l'attitude de la personne qui donne
l'injection ou qui administre des anesthésiques par exemple,
influencera la facilité avec laquelle le patient, appel à cette
forme de soins. Les gens qui se fait soigner dans les hôpitaux
privés n'en sont que trop conscients. C'est en partie à cause de
cette indifférence que l'on rencontre souvent dans les hôpitaux
sont si souvent peu estimés du public en général et que
les gouvernements sont moins disposés à voter des crédits
budgétaires en faveur de la santé.
B. PERSONNEL INFIRMIER
La notion de l'hôpital est depuis toujours
inséparable de celle de l'infirmier est celle-ci à son tour
inséparable de l'hôpital. Cet te profession,
félicitée de la considération publique est parfois
ingrate. De nos jours, il arrive qu'on guérisse les patients sans
même connaitre leur identité, une telle négligence est
plus acceptable de la part du personnel des services de santé.
Voici ci-après les traits spécifiques de la
fonction infirmière :
- La dépendance du malade : le malade grave,
surtout l'enfant malade vit dans une dépendance complète de leur
infirmier, la nourriture, les besoins divers, l'exécution de certains
mouvements réclament parfois son aide, aucun personnel infirmier n'est
insensible à cet aspect de sa profession, cette présence
constante, cette réponse à l'appel du malade et cette
dépendance restent, au-delà de toute technicité, l'une de
caractéristiques fondamentales de son travail.
- La relation au corps : cette promiscuité du
corps de l'infirmier avec celui du malade n'est retrouvée dans une
aucune autre profession. Qu'il s'agisse de soins de toilette, de pansement, de
la satisfaction des besoins naturels du malade ; les infirmiers sont
amenés de nombreuses fois dans la journée à entrer dans
l'intimité physique de leurs malades et cela de manière absolue,
et sans tenir compte de son sexe et de son âge ; les liens qui se
tissent entre l'infirmier et son malade ne sent pas alors des liens
négligeables. Ils peuvent évaluer soit sur le mode de sentiment
maternel ou paternel soit prennent dans certains cas une tournure plus
proprement amoureuse.
- La technicité : aux soins infirmier qui
étaient autre fois son domaine, l'infirmier s'est un progressivement
adjoindre toute ne part de technique proprement médicale : il est
appelé parfois à surveiller le fonctionnement des appareils sur
des malades pour un certain temps, à savoir le rôle, l'indication
et le contre -indication des médicaments qu'il distribue et qui sert
à la base de la thérapeutique actuelle tout ceci exige une grande
compétence.
Dans ce sens, l'infirmier doit posséder une
connaissance des faits et de nombreuses compétences techniques , toute
fois sa formation doit aussi la préparée à établir
et entretenir des relations personnelles avec les malades chose qu'il n'apprend
pas durant sa formation mais à mesure que , acceptant en principe mais
rejetant éventuellement ce que lui disent ses supérieures et les
médecins, il se fait de la santé, de la maladie, de la vieillesse
et de la mort, une opinion personnelle, fondée sur sa propre
expérience.
Par ailleurs, loin de rester l'auxiliaire
dévoué du médecin vivant dans l'ombre de celui-ci tel
qu'il a été formé et qu'il a toujours été,
l'infirmier est devenu progressivement sa collaboration à part
entière apportant à cette équipe médicale non
seulement une dimension humaine très spéciale mais aussi une
compétence de haut niveau.
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