SECTION 3: INEFFICACITE DUE AU DILEMME AUTONOMIE ET
CONTROLE AU SEIN DES
ENTREPRISES PUBLIQUES
Le problème de la dichotomie du contrôle et de
l'autonomie de gestion dans les entreprises publiques permet de répondre
sérieusement aux questions suivantes :
- Quelles sont les incidences du contrôle étatique
et les conséquences de l'autonomie de gestion sur
la performance des entreprises publiques? Comment se
manifestent-elles dans la pratique ?
- Un surcroît de contrôle est-il garant d'une
meilleure gestion, et un trop grand laisser-faire
n'entraîne-t-il pas le danger d'abus ? Comment
réaliser le compromis nécessaire?
En dépit des déclarations officielles en faveur
de l'autonomie de gestion des entreprises publiques, force est de constater la
multiplication des pressions et des interventions de l'Etat dans des domaines
et à des niveaux qui devraient rester l'apanage des dirigeants.
Le Gouvernement à travers la tutelle, dans ses rapports
avec les entreprises publiques, porte en effet un double rôle. Toutes ces
interventions risquent de changer les entreprises publiques en « gouffre
budgétivore », de les faire sombrer dans le déficit et de
faire du secteur public « l'hôpital des entreprises malades
».
La conciliation de ces impératifs, passablement
contradictoires, ne peut se réaliser que si l'on distingue «
orientation » et « intervention ». L'Etat doit certes
définir à la limite les grandes missions des entreprises
publiques, mais ne doit pas s'immiscer dans la définition de leur
stratégie au risque de faire admettre aux responsables des entreprises
que, tous leurs problèmes relèvent de l'environnement sur lequel
ils n'ont pas prise et qu'ils n'ont plus alors qu'à se croiser les
bras.
Rappelons que ces entreprises mêmes quasi-monopolistiques,
ne peuvent résister à la plasticité des choix
économiques, à l'évolution des techniques et à
l'ouverture des frontières.
SECTION 4 : ANALYSE DE LA PERFORMANCE AU SEIN
DES ENTREPRISES PUBLIQUES a- Cadre théorique de
la gestion de performance des entreprises publiques
Afin d'obtenir des performances optimales, une entreprise doit
harmoniser ses actions et ses objectifs stratégiques. Sans les outils
permettant d'articuler une stratégie, de la communiquer et la suivre au
sein de l'entreprise, un décalage peut exister entre la stratégie
définie au niveau exécutif et les activités quotidiennes
exécutées par les collaborateurs. Pour atteindre les objectifs
fixés, les entreprises ont
besoin d'une solution qui guide et améliore le processus
de prise de décision, de la décision stratégique des
cadres dirigeants aux employés, en passant par les cadres
intermédiaires.
En partie, les problèmes que connaissent les
entreprises publiques sont issus d'un manque de mise en place de système
de mesure de performance qui aiderait ses hauts dirigeants et les membres de
son conseil d'administration à évaluer l'efficacité de la
mise en oeuvre de sa stratégie. Certaine entreprises publiques ont
établi des systèmes de mesure de performances financières
en négligeant des mesures de la performance non financière qui
pourtant contribuent à l'amélioration du GE.
b- Gestion de la performance à
l'OCI
b-1 Mesure de la performance non
financière de l'OCI
Le système de mesure de performance non financière
au niveau de l'OCI est assuré par deux (2) organes à savoir :
o contrôle de gestion
o audit interne et contentieux.
L'efficacité de ces organes dépend de l'influence
de la direction générale auprès de laquelle ils rendent
compte. Cela peut expliquer les limites de ces organes.
b-2 Mesure de la performance
financière de l'OCI
Le système de mesure de performance financière
au niveau de l'OCI se fait à partir des états financiers de
synthèse1. L'OCI utilise donc des mesures traditionnelles de
performance c'est-à-dire, les approches comptables et financières
qui s'appuient sur la détermination du résultat net, des soldes
significatifs de gestion, de la CAF, de la rentabilité économique
et financière afin d'apprécier ses performances.
Ce système est défectueux à l'OCI, du
fait que les états financiers (source d'informations comptables) sont
établis avec un grand retard2. En novembre 2008 à la
fin de notre stage nous n'avions pu obtenir les états financiers de
2007, seuls ceux de 2003 et 2004 étaient disponibles et ceux de 2005 et
2006 étaient en cours d'élaboration. Ce qui revient à dire
que, jusqu'en 2008 (3 ans environ), l'OCI ne savait pas encore la nature de son
résultat (perte ou bénéfice) pour l'exercice 2005. Cela
montre simplement de la mauvaise gestion de la performance et de la faiblesse
du GE. A partir de ce
1 Etats périodiques établis pour
rendre compte du patrimoine, de la situation financière et du
résultat de l'entreprise ; formant un tout indissociable, ils
comprennent le bilan, le compte de résultat, le TAFIRE de l'exercice et
l'état annexé. Nous n'avions pu obtenir de l'OCI que les
états financiers sans états annexés de 2003/2004 (Cf.
Annexe III).
2 Retard chiffré en années.
comportement de gestion peu orthodoxe, nous pouvons d'ores et
déjà affirmer que l'OCI est loin de poursuivre les attributs de
l'efficacité : performance, efficience et pertinence.
Notre thème, comme nous l'avons précisé
à l'avant-propos est abordé dans l'optique de gestion et analyse
financière. Ce qui nous permet d'utiliser une des méthodes de
l'analyse financière afin de procéder à un diagnostic
financier permettant d'analyser l'efficacité et la croissance de
l'OCI.
· Objectifs de l'analyse financière
L'analyse financière permet une appréciation
globale de la situation de l'entreprise pour aider à la prise de
décision managériale. Béatrice et Francis
Grandguillot1 précisent que, l'analyse financière est
un ensemble de méthodes d'analyse exploitant des informations
financières et économiques destinées à
apprécier l'entreprise dans sa globalité et à porter un
jugement sur sa performance, sa situation financière, ses risques.
Un récapitulatif des objectifs de l'analyse
financière est donné dans le tableau suivant :
Partenaires concernés en
priorité
|
Objectifs principaux de l'analyse
|
Dirigeants
|
Recherche des opportunités et des
vulnérabilités ; Rentabilité ; Autonomie
financière ; Pérennité ; Dotation de ressources
|
Salariés
|
Solvabilité de l'entreprise ; Pérennité ;
Risque de recentrage des activités ; Allocations de ressources
|
Actionnaires
|
Rentabilité de l'entreprise ; Rendement financier
; Sécurisation
|
Banquiers
|
Solvabilité ; Rentabilité ; Liquidité ;
Risque sectoriel
|
Fournisseurs
|
Solvabilité ; Liquidité ; Risque sectoriel
|
Nous avons donc fait appel aux calculs de rapports entre deux
(2) grandeurs significatives communément appelés « ratios
», pour réaliser l'analyse financière interne. Les ratios
s'expriment par un nombre, un pourcentage ou une durée. La
méthode repose sur l'utilisation de données brutes extraites des
documents de synthèse de fin d'exercice. Ils sont établis
à un instant t, et donc statiques : c'est l'analyse statique.
1 Béatrice et Francis
Grandguillot, Mémentos LMD : Analyse
financière, 5ème édition Gualino
éditeur Paris 2008, P. 17
Pour être révélateurs1, les ratios
ne doivent pas être analysés individuellement, mais en «
batterie ». C'est ainsi qu'en analyse financière les ratios sont
généralement classés en trois (3) groupes :
V' Les ratios d'activité : pour analyser
l'évolution de l'activité et de la performance de
l'entreprise ;
V' Les ratios de structure : pour apprécier les
équilibres financiers ;
V' Les ratios de rentabilité : pour mesurer les
rentabilité économique et financière de l'entreprise.
Nous signalons tout de même que l'information comptable
(états financiers, notamment comptes de résultat, bilans et
TAFIRE 2003-2004) que nous disposons est insuffisante car elle devrait
être complétée par d'autres informations difficilement
accessibles en l'occurrence les rapports d'activité et états
annexés.
· Analyse de l'activité et de la performance
financière de l'OCI
Elle se fait à partir de l'analyse du tableau des SSG et
du calcul de la capacité d'autofinancement et de l'autofinancement.
+ Tableau des soldes significatifs de
gestion2
1 C'est-à-dire suivre et mesurer
l'évolution des performances économiques et financières
ainsi que les structures de l'entreprise dans le temps sans oublier le risque
de défaillance.
2 Détermination des soldes significatifs de
gestion : Cf. Bernard Dansou Govoei, Précis de
comptabilité générale, 2ème
édition 2006-2007, P. 428
N.B : tous les montants utilisés dans ce
mémoire sont libellés en FCFA.
Comptes
|
Intitulés
|
Exercice 2004
|
Exercice 2003
|
Montant
|
Soldes
|
Montant
|
Soldes
|
701
|
|
|
|
|
|
601
|
|
|
|
|
|
6031
|
|
|
|
|
|
1321
|
Marge Brute sur Marchandises
|
|
0
|
|
0
|
702 ; 703 ; 704
|
Vente de produits fabriqués
|
|
|
|
|
705 ; 706
|
Travaux, services vendus
|
1 930 520 499
|
|
2 336 941 551
|
|
73
|
Production stockée
|
|
|
|
|
72
|
Production immobilisée
|
|
|
|
|
602
|
Achats de matières premières et fournitures
liées
|
|
|
|
|
6032
|
Variations de stocks
|
|
|
|
|
1322
|
Marge Brute sur Matière
|
|
1 930 520 499
|
|
2 336 941 551
|
1321
|
Marge Brute sur Marchandises
|
|
|
|
|
1322
|
Marge Brute sur Matière
|
1 930 520 499
|
|
2 336 941 551
|
|
707
|
Produits accessoires
|
52 392 455
|
|
52 564 603
|
|
71
|
Subventions d'exploitation
|
|
|
|
|
75
|
Autres produits
|
15 163 930
|
|
4 268 085
|
|
604 ; 605 ; 608
|
Achats stockés et autres achats
|
(296 210 569)
|
|
(108 390 582)
|
|
6033
|
Variations de stocks
|
|
|
|
|
61
|
Transports
|
(51 598 110)
|
|
(43 048 552)
|
|
62 ; 63
|
Services extérieurs
|
(184 996 708)
|
|
(202 099 908)
|
|
64
|
Impôts et taxes
|
(45 608 112)
|
|
(71 229 333)
|
|
65
|
Autres charges
|
(1 071 000)
|
|
(2 094 600)
|
|
133
|
Valeur Ajoutée
|
|
1 418 592 385
|
|
1 966 911 264
|
133
|
Valeur Ajoutée
|
1 418 592 385
|
|
1 966 911 264
|
|
66
|
Charges de personnel
|
(997 402 015)
|
|
(1 051 173 415)
|
|
134
|
Excédent Brut d'Exploitation
|
|
421 190 370
|
|
915 737 849
|
134
|
Excédent Brut d'Exploitation
|
421 190 370
|
|
915 737 849
|
|
791 ; 798
|
Reprises de provisions et amortissements
|
|
|
|
|
781
|
Transferts de charges
|
|
|
|
|
681 ; 691
|
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
(210 006 274)
|
|
(831 748 363)
|
|
135
|
Résultat d'Exploitation
|
|
211 184 096
|
|
83 989 486
|
77 (776)
|
Revenus financiers
|
|
|
|
|
776
|
Gains de change
|
|
|
|
|
797
|
Reprises de provisions
|
|
|
|
|
787
|
Transferts de charges
|
|
|
|
|
67 (sauf 676)
|
Frais financiers
|
(2 557 797)
|
|
(3 032 278)
|
|
676
|
Pertes de change
|
|
|
|
|
687 ; 697
|
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
|
|
|
|
136
|
Résultat financier
|
|
- 2 557 797
|
|
- 3 032 278
|
135
|
Résultat d'Exploitation
|
211 184 096
|
|
83 989 486
|
|
136
|
Résultat financier
|
- 2 557 797
|
|
- 3 032 278
|
|
137
|
Résultat des Activités
Ordinaires
|
|
208 626 299
|
|
80 957 208
|
82
|
Produits des cessions d'immobilisations
|
|
|
|
|
84 (sauf 848) ; 88
|
Produits H.A.O
|
|
|
|
|
848
|
Transferts de charges
|
|
|
|
|
86
|
Reprises H.A.O
|
|
|
|
|
81
|
Valeurs comptables des cessions d'immobilisations
|
|
|
|
|
83
|
Charges H.A.O
|
|
|
|
|
85
|
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
|
|
|
|
138
|
Résultat Hors activités
Ordinaires
|
|
0
|
|
0
|
137
|
Résultat des Activités Ordinaires
|
208 626 299
|
|
80 957 208
|
|
138
|
Résultat Hors activités Ordinaires
|
|
|
|
|
87
|
Participation des travailleurs
|
|
|
|
|
89
|
Impôts sur le résultat
|
|
|
|
|
131 ou 139
|
Résultat net (bénéfice ou
perte)
|
|
208 626 299
|
|
80 957 208
|
Ce tableau comprend neuf (9) soldes successifs dont trois (3)
soldes destinés à l'analyse de l'activité de l'entreprise
et six (6) autres consacrés à l'analyse du résultat. Ces
analyses quantitatives devraient être complétées par des
analyses qualitatives (relatives au secteur d'activité) que nous n'avons
pas pu obtenir, ce qui permettrait de mesurer l'évolution des postes et
des performances puis de situer l'entreprise par rapport à son
passé et par rapport à ses concurrents.
Néanmoins plusieurs ratios peuvent être
dégagés :
o RATIOS D'ACTIVITE
Taux de croissance du CA HT
Soit -17%
Interprétation
Ce ratio permet de mesurer le taux de croissance de l'OCI et
l'évolution de son CA. Il apparaît que le CA a baissé de
17% ainsi que la croissance de l'OCI entre 2003 et 2004. Vérifions - le
avec le ratio de la VA.
· Taux de croissance de la VA
|
|
|
|
Soit -28%
|
|
|
Interprétation
Les deux (2) indicateurs de croissance montrent que la croissance
de l'OCI a eu un retard entre 2003 et 2004 en raison d'une baisse
d'activité.
·
Facteur capital2003 soit 47%
· Facteur capital2004 soit 29,7%
Interprétation
Le capital investi par l'OCI est mieux renouveler en 2003 (47%)
que celui investi en 2004 (29,7%) : il y a bien eu baisse d'activité de
l'entreprise entre 2003 et 2004.
Durée moyenne du crédit
, soit ? 4,7 ans
×360j
Durée moyenne du crédit360j soit ?
6,3 ans
Interprétation
Les chiffres de ces deux (2) ratios sont inédits, pour
un plafond fixé sensiblement à 90 j. Nous pouvons émettre
un doute sur la qualité des données mises à notre
disposition. Mais nous notons quand même que le recouvrement des
créances de l'OCI est un casse - tête (par exemple, envers
l'Etat). Ce qui traduit une très mauvaise gestion de la relance des
clients et une très mauvaise qualité de la clientèle
à qui l'OCI continue de faire confiance puisqu' il a allongé ce
délai d'environ une année de plus en 2004. Néanmoins ce
délai doit être comparé au délai de rotation du
crédit fournisseur avant toute conclusion.
Durée moyenne du crédit
fournisseurs200 3 ×360j
, soit ? 6,7 ans
Durée moyenne du crédit
fournisseurs2004 ×3 60j
, soit ? 2,6 ans
Interprétation
Cependant, en admettant même que ces chiffres soient
fiables, il demeure toujours un problème au niveau de l'année
2004 : le crédit fournisseur inférieur au crédit client.
L'OCI court un risque permanent de carence de liquidité l'obligeant
à faire recourt de façon récurrente aux crédits
à court terme, ce qui explique d'ailleurs une dette colossale à
court terme de 11 269 416 857 (en 2003) et de 11 950 182 766 (en 2004).
o LES RATIOS DE RENTABILITE
· Taux de rentabilité
financière
|
|
|
· 2003
·
Taux de rentabilité financière2004
%
Interprétation
Ce ratio mesure l'aptitude de l'OCI à rentabiliser les
fonds apportés par l'actionnaire unique : l'Etat. Cependant,
l'année 2004 s'avère plus rentable que l'année 2003, ce
qui devrait avoir une incidence sur la politique financière de l'office,
mais le retard avec lequel sont établis les états financiers ne
permet pas de dresser une politique financière pertinente : l'office
pratique en réalité un pilotage à vue.
· Taux de rentabilité
économique
· 2003
· Taux de rentabilité
économique2004
Interprétation
Ce ratio permet de mesurer la capacité de l'OCI
à rentabiliser les fonds qu'apportent l'Etat et les prêteurs. En
d'autres termes ce ratio répond à la question : quelle est la
rentabilité des capitaux investis dans l'OCI. La tendance est à
la baisse (baisse de plus de la moitié : 26,77% - 1 1,61%= 15,16%) et
à la sous performance.
· Taux de marge nette
· 2003
· 2004
Interprétation
La capacité de l'OCI à générer un
bénéfice net à partir du CA s'est améliorée
en 2004 même quand le CA a baissé. Cela s'explique par une baisse
d'activité qui a entrainé une baisse de
CAFG = Total (II) - Total (I) CAFG2004 = 418 632
573
o Autofinancement (AF)
AF = CAFG - Distribution de dividendes dans l'exercice
AF2004 = 418 632 573
De la même façon on trouve : CAFG2003 =
AF2003 = 912 705 571
La CAFG et l'AF contribuent à l'analyse de la
stratégie de l'office. La CAFG est un indicateur qui permet
d'apprécier la capacité de l'entreprise à dégager
les ressources internes de financement de sa propre activité et
constitue de ce fait l'autofinancement potentiel. Cependant, l'AF contribue
à la consolidation de la structure financière et à son
extension. On peut constater que l'AF est décroissante. En 2004, l'AF
tombe à 418 632 573, la différence entre les dotations et les
reprises d'amortissements et de provisions est nulle ; on se demande comment
alors assurer l'expansion lorsque l'on ne peut garantir le maintien des
existants ? Les conséquences sont immédiates : l'OCI ne peut
investir, ou renouveler l'outil de production sans faire appel aux dettes
extérieures. Mais comment renouveler quand il ne peut emprunter
?(emprunts nuls, Cf. annexe III : bilan 2003 - 2004) puisque ne pouvant
élaborer de planification1 financière à long
terme (bilan et compte de résultat prévisionnels pluriannuels)
afin d'intéresser et persuader ses créanciers. Nous insistons
pour l'intérêt de l'OCI, qu'il établisse désormais
les plans de financement qui est un instrument permettant de :
· Vérifier la pertinence de la stratégie ;
· Rechercher par ajustements successifs, la meilleure
combinaison possible des ressources et des emplois ;
· Justifier le recours aux financements externes.
Le plan de financement demeure un outil puissant de
négociation auprès des apporteurs de fonds externes.
L'OCI est obligé de survivre en se lançant aux
dettes à court terme : le court terme évoque déjà
la non pertinence de la stratégie de l'entreprise. Or pour
prétendre préserver son équilibre financier, l'OCI doit
faire appel au financement externe du genre emprunt. Ceci est la preuve d'un
frein à la croissance interne de l'entreprise puisque même
l'office ne peut emprunter. L'OCI devrait se méfier de
1 Implique la définition des objectifs, la
prévision des variables décisionnelles, l'analyse des
opportunités d'investissement et de financement, la détermination
et l'analyse des écarts entre la performance prévue par le plan
financier et celle de l'opportunité sélectionnée.
l'autofinancement excessif, au risque de ralentir son
développement et mettre en cause sa relative compétitivité
face à la concurrence.
D'ailleurs, l'office est loin d'atteindre les objectifs
fixés en 2006 et ce faisant à une année environ de la fin
de l'horizon temporel 2010. Nous pouvons accuser de ce fait la faiblesse du
contrôle interne qu'exerce le conseil d'administration ; et la faiblesse
des incitations au contrôle que devait exercer les pouvoirs publics par
l'intermédiaire du comité de direction pour obtenir de meilleures
performances de l'office.
Tout au long de ce chapitre nous avons montré que
l'OCI est une entreprise publique en difficulté et peu efficace. Les
causes de ces difficultés sont les pratiques (prenant la forme des
décisions peu orthodoxes) et la largesse des pouvoirs publics agissant
à travers le GE, contribuant ainsi à la sous performance des
entreprises publiques en général et en particulier à celle
de l'OCI. Ces pratiques peu orthodoxes consistent notamment à :
o mener des pressions (sous forme d'injonctions contraires
à l'efficacité des entreprises) visant les intérêts
particuliers en faisant fi de l'autonomie de gestion accordée à
l'entreprise;
|