1.2.3. Changements graduels
du régime des précipitations
On remarque une augmentation de la fréquence, de la
durée et de l'intensité des périodes sèches et des
sécheresses, une variation de l'époque, du lieu et de l'abondance
des chutes de pluie et de neige.
En se fondant sur un réchauffement mondial de l'ordre
de 1,4 à 5,8 °C au cours des 100 prochaines années, les
modèles climatiques prévoient que l'évaporation et les
précipitations augmenteront de même que la fréquence des
fortes pluies. S'il est possible que certaines régions deviennent plus
humides, l'effet net d'un cycle hydrologique plus intense provoquera une
diminution de l'humidité des sols et une érosion accrue dans
d'autres régions. Des régions exposées à la
sécheresse risquent de connaître des périodes sèches
plus longues et plus rigoureuses. Les modèles prévoient
également attendre des changements saisonniers dans le régime des
précipitations : l'humidité du sol diminuera dans certaines
régions continentales de latitudes moyennes au cours de
l'été tandis que les chutes de pluie et de neige s'intensifieront
probablement pendant l'hiver aux latitudes élevées (PNUE &
UNFCCC, 2001).
1.2.4. Accroissement de la
fréquence et de l'intensité des événements
climatiques extrêmes
Avec la hausse des températures mondiales, la
planète devrait connaître davantage de jours chauds et de vagues
de chaleur et moins de jours de gel et de vague de froid. Les modèles
climatiques montrent par ailleurs de manière constante que les
phénomènes extrêmes de précipitations deviendront
plus fréquents dans de nombreuses zones et que les risques de
sécheresses seront plus importants dans les régions continentales
en été. Il existe certains indices qui montrent que les ouragans
pourraient être plus intenses (avec des vents plus forts et des
précipitations plus abondantes dans certaines régions. Les
modèles concordent rarement sur l'évolution des tempêtes
dans les latitudes moyennes. Les connaissances sur d'autres
phénomènes, comme les orages et les tornades ne permettent pas
actuellement d'établir des projections (PNUE & UNFCCC, 2001).
1.2.5. Hausse du niveau de
la mer
Le niveau moyen des mers s'est élevé de 10
à 20 cm. A mesure que les eaux de surface des océans se
réchauffent, l'eau se dilate et le niveau de la mer
s'élève. Les modèles montrent qu'un réchauffement
de 0,6°C devrait en fait correspondre à l'élévation
actuelle du niveau de la mer. Mais d'autres changements, plus difficiles
à prévoir, ont également une incidence sur le niveau
réel et apparent des océans, notamment les chutes de neige et la
fonte des glaces au Groenland et dans l'Antarctique ainsi que la lente
remontée des continents septentrionaux libérés du poids
des glaciers de la période glaciaire (PNUE & UNFCCC, 2001).
En définitive, la disponibilité à long
terme de la production alimentaire est intimement liée aux facteurs
environnementaux.
Ainsi, l'impact des changements climatiques sur la
sécurité alimentaire se traduira par :
· Une disponibilité réduite du fait des
pertes liées aux événements climatiques extrêmes;
· Une stabilité dépendante de la
fluctuation des prix et la haute dépendance dans les importations ;
· Un accès rendu davantage difficile du fait
des pertes en infrastructures et en revenus ;
· Une utilisation indirectement affectée par
la mauvaise qualité des produits associés à l'utilisation
des produits phytosanitaires ainsi qu'aux épizooties (maladies
d'animaux). (BADARA, 2009).
![](Impact-de-changement-et-variabilite-climatique-sur-le-regime-pluviometrique-de-la-ville-province-1.png)
Figure 1. Impact du changement climatique sur la
sécurité alimentaire.
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