III.1.1.2 Diagnostic différentiel
de la tuberculose pulmonaire :
A ce stade, deux autres espèces (Mycobacterium
africanum et Mycobacterium bovis), peuvent être identifiées.
Morphologiquement, ces BAAR sont de fins bacilles, immobiles, non
sporulés, non capsulés comme M. tuberculosis. En culture
aérobie sur milieux solide, ils poussent en six semaines et se
distinguent par l'aspect de leurs colonies :
Le M. africanum a des colonies rugueuses mais plates tandis
que M. bovis montre de petites colonies non pigmentées et lisses qui ne
grossissent pas.
Si la pathologie et l'épidémiologie de M.
africanum sont similaires à celles de M. tuberculosis, celles-ci sont
différentes pour M. bovis : L'infection humaine résulte d'une
contamination alimentaire (lait bovin) et montre souvent des localisations
extra-pulmonaires (osseuses et ganglionnaires, en particulier).
Prélèvements : ceux-ci
dépendent de la forme clinique de la maladie.
- Dans la forme pulmonaire : l'expectoration matinale
qui ramène des sécrétions broncho-pulmonaires purulentes
est satisfaisante si le malade crache, sinon l'aspiration par tubage, au
réveil, du contenu gastrique, recueille les mucosités
dégluties inconsciemment la nuit. Ces prélèvements
répétés trois jours de suite conviennent au diagnostic
dans la majorité des cas. Si un examen fibroscopique s'avère
nécessaire, l'aspiration du muco-pus peut être utile. Par contre,
si le lavage broncho-alvéolaire permet aussi cette recherche, il n'a pas
d'indication spécifique dans la tuberculose.
- Dans la forme génito-urinaire chez
l'homme : le recueil d'un volume d'urines suffisant le matin, 3 jours
de suite, est indispensable. La spermo-culture peut être entreprise si
nécessaire.
- Les autres formes de tuberculose pourront
être diagnostiquées par ponction : pleurésie,
méningite, arthrite, abcès, ou par différentes biopsies :
osseuse, disco-vertébrale, hépatique, endomètre.
L'hémoculture ne doit avoir que des indications exceptionnelles.
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