Coopération au développement et renforcement des capacités locales : Intervention des ONG et marges d'autonomie des acteurs à la base (cas des ONG GADEC et DIAPANTE )( Télécharger le fichier original )par Mamadou DIOUF Université GASTON BERGER de Saint Louis - Maîtrise de Sociologie du Développement 2007 |
Section quatorze (14) : Le village de COULIBANTANGSituée dans le département de Tambacounda, la communauté rurale de Maka Coulibantang dans laquelle se trouve les villages de Coulibantang et de Diyabougou est limitée au Nord par celle de Malém Niani, à l'Est par celle de Ndoga Babacar, à l'Ouest par celles de Bamba et de Kahéne et au Sud par la république de Gambie. Selon des données du service de l'expansion rurale (MINT), la communauté rurale couvre une superficie de 937 km2 dont 35.000 ha cultivables et compte plus d'une cinquantaine de villages. Créé il y a de cela prés de trois (3) siècles par un certain Mamadou Diawara Kane ; le village de Coulibantang est situé à quelques 3 km à l'Est du célèbre village de Maka (station marabout) et à prés de 80 km de Tamba. Le village est limité à l'Est par le village de Diyabougou, au Nord par celui de Sinthiou Pathé BALDE, au Sud par les villages de Tambadiang Souna et de Yoly Souna et à l'Ouest par les villages de Maka (station marabout) et de Maka village. D'une population d'environ 2.000 hbts, Coulibantang abrite une grande diversité d'ethnies (Mandingue, Peuhls, Wolofs, Sarakolés, Sosseh....). Les Mandingues et les Sosseh y sont, cependant, les ethnies les plus représentatives. Doté d'une école primaire de 3 classes et d'une case de santé le village reste néanmoins très peu nanti du point de vue de ses infrastructures communautaires de base. La principale activité économique y est l'agriculture (arachide, maïs, fonio...) même si le commerce avec la Gambie frontalière est une activité en plein essor. L'immigration s'y présente également comme une donnée démographique non négligeable. Section quinze (15) : Le village de DIYABOUGOU 72(*)Créé entre 1925 et 1940 par Harfang BOUGOU et ses compagnons venus de Ségou Koura et de ses environ, Diyabougou est un village Soninké situé à une vingtaine de kilomètres à l'Est de Tambacounda (au Nord de la piste Tamba-Kidira). D'une population estimée entre 200 et 800hbts73(*), Diyabougou regroupe différentes ethnies Peuhls, Toucouleurs, Bambara, Mandingues, Soninké, Wolofs.... Cette diversité ethnique découle selon de nombreux experts d'un phénomène migratoire très intense provenant essentiellement de l'Ouest (Wolofs) et de l'Est (Bambaras, Mandingues...). Les résultats d'une étude socio anthropologique menée par Andrée DEFOIS et Thierry DUDERMEL, révèlent que l'organisation sociale du village demeure fondamentalement de type lignager même s'il peut être donné de constater un début de crise de la famille élargie «dû peut être à l'émigration » 74(*). La même étude révèle que l'organisation sociale du village ne repose en aucune manière sur un système de caste bien qu'il y existe des corps de métiers traditionnels (forgerons, tisserands....). Moins bien nanti que Coulibantang, Diyabougou connaît en matière d'infrastructures un déficit alarmant (ni école, ni case de santé).
La démarche que nous empruntons dans la rédaction de cette partie du mémoire répond à notre souci de restituer l'essentiel des données collectées tant au moyen de l'analyse de contenu que de nos enquêtes de terrain. Voilà pourquoi elle est rédigée en deux chapitres l'un étant consacrée à la présentation, à l'analyse et à l'interprétation des résultats de l'analyse de contenu et l'autre à celles (la présentation, l'analyse et l'interprétation) des résultats de nos enquêtes de terrain. * 72 Diyabougou est une expression Soninké qui peut littéralement signifier en français la « promesse d'une vie meilleure ». * 73A la date du 16 novembre 1992 la structure de la population par sexe et par catégorie se présentait comme suit :
Source : PRAAP / GADEC. Diagnostics Participatifs réalisés dans les villages de Diyabougou et Mboulémou, 10-20 Novembre 1992. * 74 DEFOIS (A) et DUDERMEL (T). Organisation sociale et structures de la parenté chez les Soninké de la région orientale du Sénégal. Université de Metz, 1988, 212 p, p.79. |
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