Chapitre cinq (5) : Présentation des cadres
géographiques et humains de l'étude
Il s'agit de présenter les différents villages
des régions de Saint Louis et de Tambacounda dans lesquels nos
enquêtes de terrain se sont déroulées. Ces villages sont
les villages de Mbagam, de Ndiathène, de Coulibantang et de
Diyabougou.
Section douze (12) : Le village de MBAGAM
Le village de Mbagam dans la région de saint Louis,
département de Dagana (communauté rurale de Ronkh) est
situé au bord du fleuve Sénégal à 2 km à
l'Est de Rosso Sénégal et à 100 km de la ville de
Saint-Louis. D'une population de prés de 300 hbts composée de
Wolofs, de Toucouleurs, de Maures, de Peuls et de Diolas ; le village a
pour principale activité économique l'agriculture qui fait vivre
la grande majorité de ses habitants. Le phénomène d'exode
(notamment chez les jeunes) vers la capitale régionale, les grandes
agglomérations urbaines du Sénégal et vers
l'étranger y est assez développé. Bien que les habitants
du village ne soient pas des éleveurs, ils possèdent tout de
même pour la plupart quelques têtes de bétails
composés de bovins, d'ovins, de caprins d'ânes et de chevaux.
Au plan sanitaire, le village dispose d'un poste de
santé construit grâce au Programme de Coopération
Décentralisée Commercy Mbagam Ndiathène (1992). Les
infrastructures ne s'en limitent pas là puisque le village dispose
également d'une école construite entre 1970 et 1986 grâce
aux efforts des villageois eux mêmes qui n'ont reçu aucun concours
extérieur. L'école compte aujourd'hui 6 classes, une
bibliothèque communautaire une clôture et des latrines construites
grâce au PCD / CMN.
Section treize (13) : Le village de NDIATHENE
Situé également dans la communauté rurale
de Ronkh, le village de Ndiathène est limité au Nord Est par la
région de Matam, au Sud par la commune de Richard Toll et à
l'Ouest par celle de Rosso Sénégal. La création du village
remonte au temps du royaume du Walo, l'un des compagnons du brack Althiaka
THIAM l'avait, en effet, créé pour y installer sa famille. Le
village était une sorte de base arrière où il pouvait se
replier après les combats qui opposaient son royaume aux Maures de la
rive droite du fleuve et aux Halpoularènes du Fouta Toro.
Du fait de sa proximité de quelques mètres
d'avec le fleuve, le village tire ses principaux revenus de l'agriculture
traditionnelle. La sécheresse des années 70-80, a favorisé
l'introduction de la culture irriguée qui, semble-t-il, a fini de gagner
les populations. La population résidente du village de Ndiathène
s'évalue à prés de 1923 hbts répartis dans 216
concessions soit une moyenne de 8,9 individus par concession.
La question sanitaire souvent complexe et sensible dans les
villages du Sénégal (manque d'infrastructures adéquates,
d'équipements, de ressources humaines de qualité....) ne l'est
malheureusement pas moins pour le village de Ndiathène. Il ne dispose
que d'une case de santé souffrant de l'exiguïté des lieux,
de l'insuffisance de matériel, de l'absence d'électricité,
du manque d'eau et de personnel. Par ailleurs le village ne dispose que d'un
seul établissement scolaire construit en 1974.
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