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Analyse critique du Plan de Développement de la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL) 1986 - 1990

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par Mwagalwa Jean Claude CHALONDAKWA
Institut Supérieur de Développemenr Rural Bukavu RDC - Licence 1999
  

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2.1.1.5. La planification dans la communauté économique

des pays des Grands Lacs

2.1.1.5.1. Introduction

Il n'existait pas encore de planification au niveau communautaire depuis son institutions en 1976. Les premiers processus de planification n'interviennent qu'en 1986.

C'est donc le soucis de coordonner, de nationaliser et d'harmoniser les actions communautaires qui a poussé les responsables nationaux et ceux du secrétariat exécutif permanent de la communauté à discuter de la planification.

2.1.1.5.2. Enquête

5.2.1. Description de l'enquête

Notre enquête s'est réalisée à Bujumbura au Burundi, à Cyangugu au Rwanda, à Bukavu et à Uvira au Zaïre (R.D.C.), elle s'est principalement axée sur le plan de développement de la CEPGL, sa conception, sa rédaction, son contenu, ses objects et son impact.

Comme instrument d'enquête nous nous sommes servi d'un canevas de questionnaires pour guider nos entretiens qui se déroulaient sous forme d'interview libre.

5.2.2. Elaboration du questionnaire d'enquête

5.2.2.1. Classification et répartition des sujets enquêtés

(Les cadres de la CEPGL).

5.2.2.1.1. Selon les pays

Tableau n° 4 : Les sujets enquêtés

Pays

Effectif

Pourcentage

Burundi

Rwanda

R.D.C.

10

8

12

33,4 %

26,6 %

40 %

Total

30

100 %

 

La taille de l'échantillon a été motivé par la présence des institutions fonctionnelles de la CEPGL.

- Au Burundi l'EGL (Energie des Grands Lacs) et l'IRAZ Gitega (Institut de Recherches Agronomiques et Zootechniques).

- Au Rwanda, Poste SINELAC Mururu (Société Nationale d'électricité des Grands Lacs

- Au Zaïre (R.D.C.), la SINELAC Bukavu.

Tous les enquêtés sont des cadres à la CEPGL, qui sont plus proche du staff décisionnel politique.

Le nombre des enquêtés par pays ne signifie pas que les enquêtés qui se trouvent dans la case du Burundi sont tous burundais, nous retiendrons que la clé de répartition du personnel de la CEPGL se fait de la manière suivante :

- Les institutions dont les sièges se situent au Burundi, les Directeurs Généraux sont des zaïrois.

- Les institutions dont les sièges se trouvent au Rwanda, les burundais.

- Celles dont les sièges se trouvent au Zaïre, au Rwandais.

Notre échantillon est pour ce faire exhaustif.

5.2.2.1.2. Selon la nationalité

Tableau n° 5 : Sujets enquêtés par nationalité

Nationalité

Effectif

Pourcentage

Burundaise

Rwandaise

Zaïroise (Congolaise)

10

10

10

33,4 %

33,4 %

33,4

Total

30

100 %

 

Sources : nos enquêtes

Nous avons choisi de donner la chance égale aux trois états en enquêtant sur le même des cadres de 3 nationalités, ainsi, nous estimions avoir la possibilité de recevoir des réponses et des résultats équilibrés.

Tous ces cadres sont à la communauté depuis au moins 10 ans, soit depuis 1976 à 1986. Certains ont gardé leurs institutions, d'autres ont soit été orientés dans une autre institution, soit ont quitté la CEPGL, par la décision d'assainissement du personnel, soit par le problème de sécurité.

5.2.2.1.3. Selon la fonction

Tableau n° 6 : Sujets enquêtés par fonction

Fonction

Effectif

Pourcentage

- Ministres

- Directeurs Généraux

- Secrétaire Général

- Directeurs Adjoints

- Experts

- Cadres

2

3

1

5

1

18

06,6

10

03,3

16,6

03,3

60

Total

30

100 %

 

Source : nos enquêtes

- Les ministres contactés sont tous burundais, la distance et l'absence dans le pays en difficultés politiques suite au changement des autorités politiques au rwanda et en RDC ne nous ont pas permis de contacter des ministres de ce pays. Néanmoins, nous avons rencontré un expert fonctionnaire congolais qui est cadre supérieur à l'Ambassade de la RDC à Bujumbura.

- Le Secrétaire Général interrogé n'est plus en service mais il a été en fonction depuis la création de la CEPGL.

- Les trois Directeur Généraux sont en service et leurs adjoints ainsi que tous les cadres dont certains ont été en passage au siège de la Communauté. Aussi faut-il ajouter que des 18 cadres intérrogés, nous avons 2 femmes, toutes de la SINELAC Bukavu.

5.2.3. Analyse du questionnaire et interprétation des résultats

5.2.3.1. Dépouillement et interprétation des résultats

5.2.3.1.1. Conception du plan

Question 1 : Qui a donné l'idée du plan ?

Tableau 7 : Idée du plan

Idée

E=30

NON

Fréquence

OUI

Fréquence

Sans réponse

Fréquence

-Chefs d'Etat

-Ministres

-Experts nationaux

-Experts étrangers

 

20

-

25

20

66 %

-

83 %

66 %

-

20

-

-

-

66 %

-

-

10

10

5

10

33,4 %

33,4 %

16,6 %

33,4 %

 

E = Effectif

- Sur les 30 enquêtés, 20 soit 66 % disent que l'idée n'est pas venue des chefs d'Etats avec un Non catégorique, 10 autres spéculent.

- 20 enquêtés affirment que l'idée est venue du conseil des ministres et commissaire d'Etat de la CEPGL.

- 25 (83 %) affirment que l'idée n'est pas des experts nationaux (des 3 Etats).

- 20 (66 % affirment que l'idée n'est pas des experts étrangers

NB. Les traits dans le tableau signifient que les enquêtés n'ont pas de réponse, soit «Je ne sais pas».

Il ressort de cette analyse que le projet d'élaboration du plan de développement est venu pour la première fois du Conseil des ministres lors de sa 8ème session de janvier 1982 à Gisenyi au Rwanda.

Question 2 : Avez-vous participé à la conception du plan ?

Tableau n° 8 : Participation à la conception du plan

Effectif

Oui

%

Non

%

30

01

0,3

29

99,7

 

Ce tableau renseigne qu'en dehors du Secrétaire exécutif permanent, les autres enquêtés ne sont pas concernés par la conception du plan malgré leurs positions, même pas consultés.

Question 3 : Qui a conçu le plan ?

Réponse du Secrétaire exécutif permanent : «Lors du sommet des chefs d'Etat de la CEPGL à Gisenyi le 11 décembre 1985, il a été décidé que le plan quinquennal de la CEPGL devrait être préparé dans le meilleur delai en tenant compte des orientations macro-économique des plans nationaux. Ainsi le centre multinational des programmations et exécution des projets (MULPOC), Bureau sous régional de la Commission Economque pour l'Afrique (CEA) a été chargé d'élaborer le projet de plan et de le transmettre directement au Secrétariat exécutif permanent».

Question 4 : Qui composent le MULPOC ?

Réponse d'une Secrétaire à la SINELAC : «Le MULPOC était composé des experts étrangers de la commision économique pour l'Afrique qui est un organisme de la Banque Mondiale.

Question n° 5 : L'élaboration du plan a pris combien de temps ?

Réponse du Secrétaire exécutif permanent : «Le plan a été élaboré pendant 19 mois

par les experts du MULPOC».

Question n° 6 : Avez-vous vu les experts du MULPOC faire des descentes sur

terrain ?

Tableau ° 9 : Descente sur terrain des experts du MULPOC

Pays

E

Oui

%

Non

%

Burundi

Rwanda

Zaïre (RDC)

10

10

10

0

0

0

-

-

-

10

10

10

100

100

100

 

Il ressort de ce tableau que les experts du MULPOC n'ont pas eu suffisamment de temps pour descendre sur terrain s'enquérir non seulement des éléments nécessaires à la planification de développement de la CEPGL, mais aussi recueillir la participation des populations, les premières bénéficiaires.

Question n° 7 : Avez-vous déjà lu le plan ?

Tablelau n° 10 : Connaissances sur le plan

E

Oui

Non

%

 

n

%

n

%

 

30

3

10 %

28

90,0

100

 

E = Effectif ; n = nombre

Ce tableau montre à suffisance qu'une grande partie des enquêtés n'est pas au courant du contenu du plan (90 %), qu'il soit impossible pour eux d'apprécier le projet du plan ou l'impact du plan, cela étant, 10 % seulement soit un ministre, le Secrétaire exécutif permanent et le Directeur de l'EGL, ont déjà lu le plan et seuls le derniers cité detient un exemplaire du plan.

Pour ceux-là qui ont déjà lu le plan : «pour un territoire aussi immense qu'est la sous-région des Grands Lacs et compte tenu de la complicité au niveau de la politique foncière, il eu fallu y consacrer beaucoup plus de refléxion et tenter de se tailler une piste de solutions.

Beaucoup plus d'autres éléments ont été négligés, entre autres, le contrôle systématique dans l'exécution des projets qui du reste attendaient toujours les financements étrangers pour demarrer ou pour progresser : le cas du projet Ciment Katana, Ecole polytechnique des Grands lacs (EPGL), les projets BIOGAZ, SOCIGAZ, Usine de papiers, ...

5.2.4. Analyse et interprétation des résultats

L'interprétation et l'analyse après dépouillement des résultats présentés dans les pages précédentes peut se résumer en ceci :

1. L'intention politique de procéder à une planification de développement vient des

autorités politiques de haut niveau des 3 Etats.

2. Le plan de développement a été élaboré et organisé par une expertise étrangère

3. Le plan n'a pas été suffisamment mis à la disposition des exécutants, moins

encore à la population.

Ces trois variables dirigeront toutes notre réflexion dans les pages qui suivront.

5.2.2.2. Classification et répartition des sujets enquêtés

(populations de la sour-région)

5.2.2.2.1. Selon les pays

Tableau n° 11 : Populations enquêtées par pays

Pays

Effectif

Pourcentage

1

2

3

Burundi (Bujumbura)

Rwanda (Cyangugu)

Zaïre (Bukavu-Uvira)

120

110

150

31,6

28,9

39,4

 

Total

380

100 %

 

Source : nos enquêtes

L'instabilité politique et `insécurité permanente dans notre milieu d'enquête, ne nous ont pas permis de choisir une taille d'échantillon de notre ambition. Néanmoins les populations enquêtées aux pays du plan, ont vécu pendant au moins 10 ans dans la sous région et ont au minimum 40 ans. Nous estimons qu'avec ces conditions, leurs réponses valent la peine d'être prises en considération.

Aussi, faut-il signaler que le nombre des enquêtés par pays a été motivé l'accessibilité du territoire d'enquête, la disponibilité des enquêtés, la présence des projets fonctionnels de la CEPGL et l'importance de la densité des populations sur les milieux d'enquête.

5.2.2.2.2. Selon la fonction

Tableau n° 12 : Populations enquêtées par fonction

Fonction

Effectif

Pourcentage

1

2

3

4

Libérale

Fonctionnaires

Commerçants

Paysans

80

95

100

105

21,0

25 %

26,3

29,1

 

Total

380

100 %

 

Source : nos enquêtes

Le choix de cette catégorisation a été influencé par l'importance de la population, de l'âge choisi qui exerce ces fonctions.

- Les fonctionnaires sont soit dans les entreprises publiques, soit dans

l'enseignement.

- Les commerçants choisis sont ceux-là qui opèrent dans les trois pays. Ce sont les

opérateurs économiques directes.

- Les paysans sont agriculteurs et/ou éleveurs, sont domiciliés dans les milieux

d'enquête mais exercent leurs activités dans les différents villages.

- Les gens qui exercent une fonction libérale sont ceux-là qui ont un métier libéral.

5.2.2.3. Analyse du questionnaire et interprétation des résultats

Nous recherchons dans cette analyse l'impact du plan sur la population concernée;

5.2.2.3.1. Dépouillement et interprétation des résultats

5.2.2.3.1.1. Connaissance de la CEPGL

Question n° 1 avez-vous déjâ entendu parler de la CEPGL ?

Tableau n° 13 : information sur la CEPGL

Fonction

Effect.

Non

Fréquence

Oui

Fréquence

Fonctionnaire

Commerçants

Paysans

Litérale

95

100

105

80

0

0

80

0

0 %

0 %

76,1 %

0 %

95

100

25

80

100 %

100 %

23,8 %

100 %

 

Source : nos enquêtes

Sauf pour les paysans (76 % ne savent rien de la CEPGL), les autres groupes ont déjà reçu quelques informations sur la CEPGL.

Les fonctionnaires, les commerçants et le gens de la fonction libérale l'ont connue par Radio, par Télévision, souvent lors des conférences des chefs d'Etat et autres, des commerçants, souvent à travers les «laissez-passer CEPGL» .

Néanmoins, tous les enquétés n'ont aucune information sur la planification du développement de la CEPGL.

5.2.2.3.1.2. Impact des actions de la CEPGL

Question n° 2 : Avez-vous des témoignages sur les actions positives de la CEPGL ?

Lesquels ?

* Sur le plan psycho-social :

Tableau n° 14 : Impact du plan sur le niveau psycho-social

Fonction

E

Non

%

Oui

%

Sans réponse

%

1

2

3

4

Fonctionnaires

Commerçants

Paysans

Libérales

95

100

105

80

95

90

105

70

100

90

100

80

0

0

0

0

0

0

0

0

0

10

0

0

0

10

0

0

 

Ce tableau nous révèle que les enquêtés n'ont aucun souvenir positif sur les actions de la CEPGL au niveau psycho-social;

* Sur la plan culturel

Tableau n° 15 : Impact du plan sur le niveau culturel

Fonction

E

Non

%

Oui

%

Sans réponse

%

1

2

3

4

Fonctionnaires

Commerçants

Paysans

Libérales

95

100

105

80

90

100

105

55

94,7

100

100

68,7

0

0

0

0

0

0

0

0

5

0

0

25

5

0

0

31,2

 

Ce tableau témoigne aussi l'absence des résultats positifs au niveau culturel

* Sur le plan technologique

Tableau n° 16 : Impact du plan sur le niveau technologique

Fonction

E

Non

%

Oui

%

Sans réponse

%

1

2

3

4

Fonctionnaires

Commerçants

Paysans

Libérales

95

100

105

80

25

30

90

20

26,3

30,4

85,7

25

70

70

0

60

73,6

70

0

75

0

0

15

0

0

0

14,2

0

 

80 % des fonctionnaires affirment que la CEPGL a introduit l'électricité (SINELAC) pour l'utilisation de gaz (SOCIGAZ) qui sont des technologie qui participent à l'amélioration des conditions de vie dans les grands centres. Même affirmation pour les commerçants et les «libéraux».

Les paysans restent toujours sans aucun souvenir.

* Sur le plan politico-économique

Tableau n° 17 : Impact du plan sur le niveau politico-économique

Fonction

E

Non

%

Oui

%

Sans réponse

%

1

2

3

4

Fonctionnaires

Commerçants

Paysans

Libérales

95

100

105

80

15

30

100

30

15,7

30

95,2

37,5

70

60

-

50

73,6

60

-

62,5

10

10

5

0

10,5

10

4,7

0

 

Ce tableau témoigne que les actions de la CEPGL était plus orientées vers des actions plus politiques car :

- des enquêtés affirment qu'il reconnaissent l'installation d'une sécurité (donc

absence de conflits armés ) ;

- de commerçants et les libéraux reconnaissent la facilité de la circulaltion entre les

3 Etats avec les laissez-passer CEPGL ;

- les paysans qui constituent pourtant la majorité de la populaltion de la sous-région

à 90 % ne se retrouve surtout nullement à tous les niveaux.

5.2.2.4. Analyse et interprétation des résultats

Il ressort de cette analyse que les impacts des actions de la CEPGL sont très négligeables soit 0 % sur le plan psycho-social, 0 % pour le plan culturel, sur le plan technologique les actions ne profitent aux populations des grands centres. Sur le plan économique et politique, les actions ne se résument qu'à l'assurance de la sécurité qui du reste ne s'exprime qu'à l'assurance de la sécurité qui du reste ne s'exprime ici par les enquêtés qu'en l'absence de guerre.

Ils reconnaissent tous par les évidences que tous les régimes politiques étaient forts et repressifs.

Il ressort donc de ces analyses que le choix de stratégies a été motivé, non pas par des réalités socio-culturelles de la sous-régions, mais plutôt par des volontés extérieures inscrites dans le mercantilisme, le mimetisme de l'occident qui ont caractérisé la deuxième décennie de développement 1971 - 1980.

L'aide extérieure au développement destinée aux Etats de la CEPGL a été très importante estimée à 269 millions de dollars U.S pour le zaïre, à 316 et 352 millions de dollars respectivement pour le Burundi et le Rwanda. Il y a eu d'autres apports financiers des organes de nations unies (PNUD,...)

Ce sont les Etats qui planifient leur utilisation dans différents projets de développement le choix de la politique de développement influence tout le système.

Des politiques inadéquates, basées sur l'Etatisme où l'Etat est seul pourvoyeur du développement socio- économique, ce qui voudrait renforcer le pouvoir des dirigeants politiques en s'appropriant tout le pouvoir économique et décisiionnel «seuls les gens au pouvir ont et peuvent» ce qui explique une course au pouvoir sans merci. Conséquence directe de la centralisation.

Le mimetisme engendre la course à l'industrialisation, Stéphane Hassel résume bien les constats établis ci-dessus «les premières stratégies internationales de développement ont été marquées par un cinglant échec dont témoigne la dégradation continue de la situation économique et sociale des pays du tiers monde. Qu'il s'agisse du declin de l'autonomie alimentaire ou plus encore de l'extension de la desertification, de l'analphabétisme ou de la famine. Autant de problèmes qui remettent en cause les stratégies et les formes d'aide traditionnelles au développement.

Nous citerons aussi Jean Philippe Peemans (de la crise au codéveloppement; p. 208) «les pays qui ont choisi la croissance tournée vers l'extérieur par le commerce international n'ont pu maintenir certaines performances qu'au prix d'un endettement de plus en plus lourd, d'une dépendance accrue à l'égard du capital industriel et financier multinational, d'une aggravation de l'inflation de l'inégalité de la distribution des revenus, des déséquilibres sectoriels et régionaux d'une dégradation plus accentuée de l'équilibre ville campagne».

Le plan de la CEPGL reserve 3,6% des investissements au secteur agricole ce qui fait bien ressortir la distorsion des stratégies de développement rurale à 90% par conséquent agricole. A ce sujet Jean Paul II rappelle:

«il importe de considérer l'agriculture comme base d'une saisie économie dans l'ensemble du développement et du progrés social de chaque pays et du monde. Il s'agit donc de redonner à l'agriculture la place qui lui revient dans le cadre du développement de chaque pays et au plan international et pour cela, de modifier la tendance qui, dans le processus d'industrialisation, conduisait, récemment encore, à privilègier les secteurs secondaires et tertiaires»

La négligence du monde rural et de la paysannerie décourage les agriculteurs qui voudraient améliorer leur productivité surtout en produits vivriers, pour l'auto suffisance qui malheureusement a chuté, en 1960 elle était à 80% en 1990 de moins de 50%.

Le plan de la CEPGL prevoit pour le secteur agricoles 3 projets en cours d'étude et 2 projets nouveaux, à savoir:

- Programme sous-régional de sécurité alimentaire

- Production intensive et commercialisation du maïs

- Multiplication et distribution des sémences selectionnés de haricot, du Riz et

- de soja. Les expériences du sud-kivu prouvent la non application effective de ce matériel agricole par le paysan à long terme.

Les nouveaux projets:

- Etude d'identification des zones de production à haut rendement pour les céréales et tubercules de base

- Fourniture d'équipement de laboratoire à l'institut de recherche agronomique et zootechnique de la communauté (IRAZ) basé à Gitega Burundi.

- Dans la recheche de l'intégration économique la tendance est de privilégier une production agricole d'exportation, ce qui ne fait qu'empirer les conditions de vie des populations paysannes.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand