1.3.3. Impact de la valeur perçue sur le type des
fonctions externalisées
La distinction entre externalisation sélective et
totale peut être attribuée essentiellement au fait que les TI sont
des fonctions fortement hétérogènes. Certaines fonctions
sont stratégiques et font partie intégrante du coeur de
métier de l'entreprise, d'autres sont des fonctions de commodité,
elles sont considérées comme des fonctions auxiliaires à
l'activité principale de l'entreprise. Selon la typologie de Teng et al
(1995) nous avons retenu que les fonctions SI externalisées peuvent
être considérées comme ayant soit un rôle
traditionnel, évolutif ou intégral dans l'entreprise. Nous allons
essayer d'exposer ces différents types des fonctions SI à chaque
dimension de la valeur perçue de l'externalisation.
En premier lieu, l'idée selon laquelle les
activités proches du coeur de métier ne doivent pas être
externalisées est assez courante dans la littérature (Prahalad et
Hamel, 1990). Empiriquement, Barthélemy (2004a) a montré que plus
une activité est proche du « coeur de métier », plus
son externalisation fait courir le risque d'un échec. En effet, il est
difficile de trouver un prestataire réellement compétent et la
menace de standardisation de la prestation n'est pas négligeable. En
plus, Mayer et Nickerson (2005) ont trouvé dans leurs étude que
lorsque les fonctions SI sont très interdépendantes l'entreprise
choisi de les conserver toutes en interne.
Cependant, au delà de cette perspective traditionnelle,
certaines études (Kishore et al, 2003 ; Lee et al, 2003) ont
prouvé que les entreprises externalisent de plus en plus des fonctions
SI stratégiques afin d'améliorer leur performance et d'introduire
une dynamique et une réactivité sur ces fonctions. En effet, vu
l'importance de ces fonctions, l'entreprise doit veiller à garantir que
la qualité et la compétence de ces fonctions soit au moins
comparables à ses concurrents. Si elle ne possède pas les moyens
pour y aboutir, le marché peut constituer la solution. De plus, on a
démontré qu'une faible rentabilité des investissements en
SI amène l'entreprise à externaliser une grande partie de ses SI
(Loh et Venkatraman 1992b). Ainsi, du moment où une entreprise est
rassurée d'une plus value certaine qu'un prestataire fiable et
compétent peut amener (Goo et al, 2007), la décision
d'externalisation peut concerner même des fonctions ayant des effets
stratégiques et font partie intégrante de l'activité
principale de l'entreprise. Par conséquent nous pouvons
postuler :
Hypothèse 4.c: la valeur perçue de
l'externalisation des SI influence positivement le type stratégique des
fonctions SI externalisées.
Hypothèse 4.c.1: la valeur perçue
stratégique de l'externalisation des SI influence positivement le type
stratégique des fonctions SI externalisées
Hypothèse 4.c.2: la valeur perçue
économique de l'externalisation des SI influence positivement le type
stratégique des fonctions SI externalisées
Hypothèse 4.c.3: la valeur perçue
technologique de l'externalisation des SI influence positivement le type
stratégique des fonctions SI externalisées
Conclusion :
Dans le cadre de cette section, nous avons essayé de
présenter la justification des différentes hypothèses qui
sont formulées à partir de notre revue de littérature et
qui sont relatives à l'impact de la valeur perçue sur les
différentes dimensions de la décision d'externalisation des
SI.
INTRODUCTION
Dans le cadre de ce deuxième chapitre, nous allons
traiter : En premier, les trois antécédents relationnels de notre
modèle (variables indépendantes) qui sont respectivement : la
confiance et la dépendance envers le prestataire et le partage des
connaissances, ainsi que leurs impacts sur la valeur perçue de
l'externalisation des SI. Et en second lieu, nous traitons les deux variables
contextuelles de notre modèle (variables modératrices) qui sont
respectivement : le secteur d'activité et la taille de l'entreprise,
ainsi que leurs impacts modérateurs sur la relation entre la valeur
perçue et la décision d'externalisation des SI.
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