Marketing musical - CAS didier awadi( Télécharger le fichier original )par Brice LEE Institut Superieur de Management ISM Dakar - BBA3 2006 |
Chapitre IV : RecommandationsApres nos recherches, et après avoir fait une analyse minutieuse de l'environnement musical actuel, plus particulièrement celui du studio Sankara, nous pouvons nous avancer à faire quelques recommandations à l'endroit de cette structure. D'un autre coté nous avons essayé de restreindre notre étude sur un produit bien précis de l'entreprise à savoir Didier AWADI. I- Marketing musical, facteur de survie Le secteur de la musique étant confronté à un environnement très instable, subit de tout part les effets de celui-ci. La concurrence se fait de plus en plus sentir, car les artistes foisonnent de partout. Les produits musicaux inondent le marché et offre au public une large gamme de choix. À partir de ce moment, il sera question de sortir du lot et de survivre dans cet environnement concurrentiel très dense. Dés lors, puisqu'il s'agit d'entreprises musicales, de produits musicaux et d'un public musical il est s'avère alors pertinent de recommander à ces structures d'adopter un marketing purement musical qui saura prendre en compte tous les facteurs et aléas qui agissent dans ce domaine. Le marketing musical devra alors intervenir à plusieurs niveaux :
Les habitudes voulant que les entreprises musicales aillent du produit vers les consommateurs, le marketing musical lui se souciera des besoins et attentes du client et aussi des tendances musicales actuelles ; (c'est ainsi qu'on verra Youssou NDOUR évoluant dans le « Mbalax », faire volontiers un titre zouk, ou Didier AWADI, évoluant dans le Rap faire une alchimie entre Rap et « Coupé Décalé »). Pour se faire, des études de marché seront réalisées en vue de présenter aux consommateurs, le produit répondant le plus à leurs besoins et à leurs attentes. C'est dans ce sens que l'on a élaboré un questionnaire en vu d'avoir les points de vu des consommateurs sur le produit AWADI. Apres avoir recueillit des informations allant dans ce sens nous pouvons faire des recommandations quant au produit AWADI. En effet, nous sommes plus en mesure de dire à l'entreprise Sankara, qui sont ses clients et quelles sont leurs attentes en ce qui concerne le produit AWADI. Fort de ces informations nous pouvons, avancer quelques suggestions qui si elles sont prises en compte permettrons à l'entreprise de mieux atteindre sa cible, et aussi de mieux répondre aux attentes des consommateurs tout en prenant en compte les facteurs technologiques qui interfèrent dans la manière dont la musique est consommée. · Concurrence : L'entreprise, même si les produits concurrents au produit AWADI sont assez nombreux sur le marché, devra plus prendre en compte trois principaux concurrents à savoir : DAARA-J, DUGGY T, ou encore PEE FROISS, qui dans une question faisant appel au « top of mind », sont venu le plus régulièrement · Produit AWADI : L'étude de notoriété du produit AWADI révélant un fort taux de 95,2% montre la forte présence de celui dans l'esprit des consommateurs. Pourtant celui-ci n'est consommé que par 19,2% des consommateurs de musique rap en général. La majorité des consommateurs vont vers le produit AWADI ou lui sont fidèles à cause de ses textes, contre une minorité qui opte pour le style et l'originalité. Ce qui fait même si le contenu est apprécié, cela doit aller de paire avec un contenant qui doit aussi attirer, afin d'atteindre le maximum de publique. · Prix : L'enquête menée a mis l'accent sur le prix psychologique, c'est-à-dire le prix que les consommateurs de AWADI sont prêts à débourser pour acquérir un album original cela sans pour autant passer par les facilités qu'offre la technologie, à savoir la piraterie ou les téléchargements « peer to peer ». Une fourchette allant de 2500 CFA à plus de 10 000 CFA étant proposée, la majorité composé de 58,2% prétend n'avoir les moyen de ne débourser pas plus de 2500 CFA pour acheter un album original. Fort de ce constat, l'entreprise devra mettre en oeuvre une stratégie permettant de réduire le coût de revient des albums afin de prendre en compte le pouvoir d'achat de son public qui est en majorité très jeune donc possédant un pouvoir d'achat assez faible. · Disponibilité : Environ 49% des prospects pensent que le produit AWADI n'est pas disponible. Cette portion comportant la majorité pousse à repenser une nouvelle manière de distribuer le produit. Il sera alors question d'agir au niveau de la distribution numérique c'est-à-dire faire en sorte que le produit soit le maximum présent au niveau de tous les points de ventes et pourquoi pas créer un nouveau canal de distribution. La différence entre le produit original et le produit piraté mis à part le fait que le prix est plus intéressant pour le second est que : « le consommateur va vers le produit original pour l'avoir tandis que le produit piraté va vers le consommateur pour se faire avoir ». En effet, la distribution des CD piratés se fait de manière intensive. C'est ainsi qu'on voit des CD piratés à chaque coin de rue sous l'oeil passif de tout un chacun et au grand bonheur du consommateur. Celui-ci n'a plus besoin de se déplacer pour acquérir le nouveau produit de AWADI et à un moindre prix. D'où l'ironie de Didier AWADI disant : "Chez nous, il y a au même feu rouge un policier et un pirate !"
L'essor des ventes de musique en ligne a des répercussions sur un large éventail d'acteurs, notamment artistes, consommateurs, industrie phonographique et nouveaux intermédiaires numériques. Et c'est là que la distribution digitale apparaît. Car Internet est devenu le meilleur moyen de se faire connaître et de toucher un maximum de public. Si le terme « évoluer avec son temps » est bien fondé, c'est là où il prend tout son sens. En effet, à travers les années on a constaté que les supports de distribution de la musique n'ont pas cessés d'évoluer. C'est ainsi qu'on est passé des vinyles 33 et 45 tours, aux cassettes audio pour arriver aux CD audio. Voila, seulement aujourd'hui une tendance se dessine avec l'apparition du format MP3. Les consommateurs, pour un soucis de : · Stockage (un format MP3 stock 12 fois plus de fichiers qu'un CD audio normal), · Mode (on est à l'ère du numérique et le consommateur veut être à la mode), · Temps (télécharger un produit directement sur le net prend moins de temps que d'aller acquérir le produit physique en magasin), Ne prennent plus le temps d'aller chez le disquaire, l'Internet offre déjà tout sur place. Un nouveau canal s'est crée. Le marketing musical doit prendre en compte ce canal. Déjà, des plateformes de distribution sur le net ont vu le jour à l'image de U- Tube, My Space ou encore des plateformes indépendantes. Mis à part ces plateformes l'entreprise pourra elle-même mettre à la disposition de ses consommateurs qui ont la culture, du net ses produits. Cela peut se faire à travers des sites personnels avec des fichiers audio protégés en écriture, c'est-à-dire ne pouvant faire l'objet de copie illégale. Pour être dans l'ère de la globalisation, et entrer de plein fouet dans la mondialisation l'entreprise Sankara doit forcement distribuer ses produits à travers le net. La mutation semble imminente. Peut être que bientôt le CD sera un souvenir. Pour anticiper sur cette possible obsolescence, l'entreprise à travers son service marketing musical devra dés maintenant penser au nouveau support, donc au nouveau canal qui s'occupera d'amener les produits musicaux jusqu'aux consommateurs finaux.
Le marché local, c'est-à-dire le public immédiat, est partout en avance et ne cesse d'étonner et de prendre de cours ceux qui cherchent à le capter. Il s'initie à grande vitesse aux nouvelles technologies, et télécharge le clip de AWADI, ses sons, mais aussi tout ce qu'il peut pirater. Bons nombres de MP3 illicites disponibles avant la date de lancement d'un disque, seraient diffusés à partir des versions livrées à la presse. Il serait alors pertinent de créer des démos mettant sur support rien que des extraits des meilleurs titres de l'album. Ces meilleurs titres étabt sélectionnés après un test sur un échantillon de consommateurs. Le pirate est doté de tous les outils dont il à besoins sur le net. La liste des cinq logiciels les plus populaires du site www.01net.fr40(*) ressemble à une trousse à outil du pirate : · Le logiciel P2P Kazaa, pour télécharger des fichiers, · Winzip, pour décompresser les programmes compressés, · Winamp, pour lire les MP3, · La dernière version de DivX, pour lire les films, et · Nero, pour graver les fichiers obtenus sur un CD-ROM vierge.
En conclusion, si l'on veut que les industries culturelles profitent pleinement de la révolution technique que représente la numérisation des contenus, il est nécessaire de définir un cadre juridique pour les échanges de fichiers. Dans la mesure où l'instauration d'une licence légale et l'encadrement du marché de gros sont complémentaires, un tel cadre juridique devrait inclure des dispositions visant à assurer le développement de la musique en ligne payante : · une régulation du marché de gros (ouverture des catalogues des éditeurs et prix plafond pour la cession aux plateformes de téléchargement), · l'obligation d'assurer l'interopérabilité entre les différents standards de musique en ligne, · la suppression des techniques DRM, économiquement nuisibles et dangereuses pour la sécurité informatique. A terme, les échanges gratuits serviront à la diffusion vers des marchés de toute façon non solvables, tout en offrant sécurité juridique aux utilisateurs et juste rémunération aux ayants droits, tandis que les plateformes payantes pourront pratiquer des prix inférieurs aux valeurs actuelles, tout en offrant des services complémentaires et en dégageant une marge importante grâce à la disparition des frais de fabrication et de diffusion des supports physiques. * 40Source www.01net.fr |
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