B- Eco-Industrie
L'existence
du développement et de croissance sous entend la pollution. Le lien
entre la pollution et la croissance économique étroitement
lié, car il exprime une interaction permanente entre les
activités humaines et le milieu naturel.
Cependant, il est évidemment trompeur d'imaginer qu'un
niveau de vie élevé en d'autre terme un niveau de bien
être et échapper à la pollution. Certes, on peut se mettre
temporairement à l'abri de la pollution locale, mais comme la pollution
ne connaît pas de frontière, les riches comme les pauvres sont
confrontés à un destin commun.
Si aujourd'hui la protection de l'environnement renforce
l'univers incertain dans lequel se prennent les décisions
économiques à l'échelon international, elle ne pèse
donc pas encore très lourdement face à des incertitudes
proprement financières qui caractérisent l'ordre
économique international.
Si nous acceptons la révolution mentale qui consiste
à repenser l'économie en fonction de l'environnement, et non
l'inverse, nous disposons dès aujourd'hui des moyens techniques
nécessaires pour un développement durable.
Les nouvelles technologies, les énergies renouvelables
et non polluantes, les politiques de la ville, la reforestation, entre autres,
sont autant de pistes aujourd'hui connues, expérimentées et
maîtrisées qui dessinent la route vers une
éco-économie, une économie écologique et
soutenable.
Le fonds Demeter, lancé en novembre 2005, par la Caisse des
dépôts, est le premier fonds de capital investissement
européen, centré sur le développement durable. Doté
de 100 millions d'euros, il a pour vocation d'investir dans des PME dont la
production est orientée sur l'environnement, l'énergie, et la
sécurité de cadre de vie. Ces secteurs existent au sein de grands
groupes mais plus de 50 % de l'activité est réalisé par
2000 PME en France. Si on trouve une présence significative du
capital risque dans les éco-industries, le fonds Demeter permet d'y
apporter du capital développement. L'objectif affiché est de
constituer un portefeuille d'une vingtaine de PME indépendantes, non
cotées et profitables, notamment en France, en Allemagne et en Espagne.
En juin 2005, l'association EcoResp «Pour une économie
responsable», avec le soutien de Corinne Lepage, ancienne ministre de
l'environnement, lançait une initiative originale.
Regroupant, via le Centre des Jeunes Dirigeants, des
éco-entreprises françaises et des professionnels du secteur.
EcoResp a proposé la réalisation d'un livre blanc sur le mode
participatif, réalisé avec les analyses et propositions des
différents acteurs des éco-industries.
Objectif : identifier les freins et les leviers pour faciliter
l'émergence d'une « éco-économie »,
déjà très développée aux Etats-Unis et dans
plusieurs pays européens. Ce secteur en plein essor, grâce
notamment aux nouvelles réglementations environnementales, rassemble de
nombreuses activités-l'automobile, l'énergie, les transports,
l'habitat, la chimie, le recyclage, les éco-produits...-
intégrant des critères écologiques dans leurs modes
de production.
L'ensemble des entreprises sur ces marchés est
hétérogène, puisqu'on retrouve aussi bien les
multinationales de la distribution d'eau et d'énergie, que des PME
spécialisées sur les marchés de niche de
l'éco-conception.
D'où la nécessité de structurer, dans la mesure du
possible, ce qui est en train de devenir un facteur de différenciation
économique pour les pays industrialisés.
Comme le souligne Cécile Jolly dans son ouvrage intitulé
« L'entreprise responsable »: l'éco-innovation
crée de nouveaux marchés et peut même détrôner
des produits presque aussi vieux que le monde, dont la pérennité
semblait assurée. L'auteure donne
l'exemple de la fibre polaire, produite à partir du recyclage de
bouteilles en plastique ce qui permet d'économiser le pétrole et
la matière première dans le processus de fabrication.
Autre exemple, celui du « pneu vert », dont la
création a été initiée au début des
années 90 par Rhodia et Michelin et qui est devenu, depuis, un standard
du marché en Europe, au Japon et aux Etats-Unis.
En matière de déchet, la plupart des pays
industrialisés possèdent une législation fondée sur
le principe des «3R» : Réduire, Réutiliser,
Recycler.
Si cette règle concerne la plupart des secteurs, son
application concrète reste illusoire, les notions
«Réduire» et «Réutiliser» étant en
opposition totale avec le concept de croissance économique et une
société de consommation très réceptive aux
phénomènes de mode privilégiant le jetable ou le
faiblement durable.
Mondialement, les pneumatiques sont un des biens qui
illustrent le mieux les 3R. Les constructeurs se sont attachés depuis
les années quatre vingt- dix à augmenter leur
longévité, ce qui concourt à limiter les volumes.
Usés, les pneus peuvent avoir une seconde vie avec le
rechapage, une technique qui permet de renouveler la bande de roulement avec
l'apport d'une nouvelle couche de gomme; enfin, lorsque le rechapage n'est plus
possible, ils sont transformés en une poudre de caoutchouc qui sert de
matériaux dans la fabrication de chaussées, de sol d'aires de
jeux, de murs antibruit, etc.
Ainsi l'utilisation des produits bios est fortement
conseillée dans des grandes surfaces, car en Guyane la production des
déchets est estimée à 100.000 tonnes par an. La seule zone
du centre littoral regroupe près de 75 % de la population de la Guyane
et génère par conséquent la plus grande partie des
déchets. Si on ne fait rien pour enrayer cette progression, la
production des déchets devrait augmenter de façon spectaculaire
à proportion de l'évolution démographique et de la
consommation des ménages, avec en perspective de graves perturbations
dans le secteur de l'environnement et de la santé. Aussi, la gestion des
déchets reste un élément déterminant de notre
politique environnementale qui s'inscrit dans le cadre du dispositif
législatif mis en place par la loi du 13 juillet 1992. Il s'agit de
prévenir et de réduire la quantité des déchets non
récupérables, de développer la valorisation des
déchets, de respecter le principe de proximité dans leur
transport.
Nous constatons une condamnation par l'Union Européenne
dans la manière dont la Guyane stocke ses déchets et la mise en
valeur pour une réutilisation en vue de pratiquer un système de
recyclage.
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