CHAPITRE II :
Eco-économie
L'économie mondiale d'aujourd'hui a été
constituée par les forces du marché, pas par des principes de
l'écologie. Malheureusement, en se référant aux
véritables coûts des biens et des services, le marché
fournit des informations erronées aux décideurs
économiques à tous les niveaux.
C'est ce qui a été créé une
économie déformée qui n'est pas en harmonie avec
l'écosystème de la terre. Le marché ne
reconnaît pas les concepts écologiques de base du rendement
durable, il ne prête pas attention au déséquilibre
croissant entre les émissions de carbone et la capacité de la
nature à fixer le carbone et encore moins au rôle que joue
l'utilisation des combustibles fossiles dans ce déséquilibre.
L'éco économie est une économie qui
satisfait nos besoins sans mettre en danger les besoins des
générations futures. Loin de considérer l'environnement
comme une donnée contraignante à intégrer dans le
système économique, elle envisage l'économie comme un
outil de production d'un meilleur environnement.
Cette économie est fondée sur le recyclage des
énergies propres et l'essor des services qui pourraient à la fois
assurer le plein emploi et le progrès du niveau de vie.
20 juillet 1969
considéré comme « base de
tranquillité » l'homme marche pour la première fois sur
la lune et regarde la terre pour la première fois. De là ;
l'homme peut porter une analyse sur la fragilité sa planète. Le
club de Rome crée en 1968 annonce les éléments du
problème :
-explosion démographique
-diminution des ressources naturelles
-l'écart entre nord-sud
27 avril 1987 Gro Harlem Brundtland
est présidente de la commission des nations unies sur l'environnement et
le développement, elle publie un rapport intitulé
« notre futur commun » qui préconise une
stratégie permettant de conjuguer développement et
préservation de l'environnement. La naissance du principe de
développement durable.
13 juin 1992 le sommet de Rio qui
regroupe près de 180 pays qui s'accordent sur 27 principes afin de
mettre en place et d'assurer le développement durable de notre
planète. Dans le même temps, Rio fait son agenda 21 qui renvoie
à la réalisation d'agenda 21 locaux.
28 février 2005 la charte de
l'environnement qui précise que chacun a le droit de vivre dans un
environnement équilibré et respectueux de la santé, elle
est introduite dans la constitution française. Cet engagement constitue
un engagement fort pour la France en matière de développement
durable.
Enfin 2007 le lancement du
grenelle de l'environnement et la responsabilité sociale des entreprises
(RSE). Ce chapitre vise a donné une idée a quoi ressemblera
l'éco économie et fait sentir aussi l'ampleur dans les rapports
de l'homme avec la nature enfin les difficultés sur la question de la
taxe écologique.
I- L'écologie avant
l'économie
La reconnaissance de l'existence des problèmes
environnementaux et de la nécessité de les résoudre
émergent à partir des années 1970 qui suscitent des
réactions et des prises de position parfois contradictoires entre
économistes et écologistes.
Sur le plan quantitatif l'économiste Alfred
Marshall « Principes d'économie politique,
1890 » à qui l'on doit la première réflexion sur
les effets externes dits aussi externalités. Ces effets sont dits
externes lorsque du fait de l'interdépendance des agents, des
phénomènes se produisent sans que le marché fasse payer ou
rétribuer les conséquences de ces effets.
La pollution en est un exemple type d'externalité
négative. Car elle entraîne des coûts pour les victimes sans
que le marché intègre spontanément ces coûts dans
les coûts d production des pollueurs.
Notons aussi que les effets externes peuvent être
positifs. On cite le célèbre exemple A. Marshall concernant
l'apiculteur et l'arboriculteur, tous deux producteurs d'externalités
positives pour l'autre partenaire. Il sait particulièrement
intéressé aux effets positifs.
Il montre comment la progression générale de la
société permet à une entreprise insérée dans
une constellation de petites firmes, sur un territoire donné,
d'élever grâce à l'atmosphère
générale son revenu sans dépenses directes, et cette
découverte lui a permis d'expliquer en partie l'existence de rendements
croissants.
Les écologistes comprennent les processus écologiques qui
soutiennent la vie sur terre. Ils comprennent le rôle fondamental du
développement durable.
Ce corpus constitué de connaissances écologiques les Etats
nationaux ont étendu l'activité économique au
détriment du rendement durable et des équilibres fragiles de la
nature.
A- La primauté de la
nature sur l'homme
Les physiocrates mettent la nature au centre du processus de
création de richesses prônent en conséquence une gestion de
la nature qui permettrait de la préserver et de l'entretenir. Les
économistes se sont intéressés tardivement aux
problèmes majeurs soulevés par l'écologie.
Durant le dernier demi -siècle, l'expansion qui a
multiplié par l'économie mondiale a porté la demande
envers les écosystèmes locaux au delà du rendement durable
dans tous les pays. Le quintuplement de la prise de poisson dans le monde
depuis 1950 a accru la demande sur la plupart des pêcheries
océaniques au delà de leur capacité durable a produire du
poisson. Le sextuplement de la demande mondiale de papier fait
rétrécir les forêts du monde. Le doublement des troupeaux
de bovins, de moutons et de chèvres depuis 1950 dégrade les
pâturages et les transforme en déserts.
Il nous
semble que c'est notre travail en Europe de tenir un tableau de veille sur les
grands équilibres. Dans le World Watch les statistiques forment un
tableau de bord. C'est de ce tableau de bord dont l'anti-OGM devrait s'inspirer
eux aussi.
· La pêche
· La foret
·
L'élevage
· La population mondiale
Si les Chinois devaient consommer autant de papier et d'automobiles que
les Américains, la Chine à elle seule utiliserait plus de bois et
de pétrole que le monde n'est capable d'en produire.
On sait bien que la généralisation de notre modèle de
croissance est matériellement impossible. Mais aujourd'hui, plus qu'une
inéluctable pénurie de ressources naturelles, les
spécialistes redoutent surtout que nous soyons encore en mesure d'en
consommer assez pour rendre la planète invivable.
Peut-on échapper à l'impasse
écologique où nous conduit un mode de développement
fondé sur l'accumulation et la consommation matérielle
?
Les
écologistes radicaux soutiennent que la seule issue de secours consiste
à nous engager au plus vite sur la voie de la " décroissance ".
Devons-nous vraiment renoncer aux transports internationaux, aux grands
magasins, au réfrigérateur et au téléphone portable
pour survivre ? Telle est en réalité la question vitale du XXIe
siècle. Quoique sans concession sur les impasses de notre mode de
développement.
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