4-2 Présentation des variables
financières et réelles Pour cette étude les variables
retenues sont :
a- L'indicateur de croissance
économique
Conformément aux travaux empiriques de Levine (1997),
on utilise comme variable endogène le produit intérieur brut
réel par tête (PIBRH en dollar américain,
constant 1995). Il est souvent considéré comme le meilleur
indicateur synthétique qui permet de mesurer la croissance
économique d'un pays.
b- Les variables de contrôle
Partant des travaux de R. Levine (1997), cette analyse
retient comme variables de contrôle qui sont les déterminants
fondamentaux de la croissance économique au Togo : le taux
d'investissement national (tin), le ratio des dépenses
publiques rapportés au PIB nominal (dp) et l'ouverture
commerciale (ouvcom).
c- Les variables financières
Comme variables financières, cette analyse retiendra :
ü M2 rapporté au PIB nominal qui mesure la
profondeur financière (m2) ;
ü Crédits privés alloués au secteur
privé rapportés au PIB nominal (csp) ;
ü Le ratio du crédit accordé par les banques
commerciales sur le PIB nominal (cbc) ;
ü Le ratio du crédit accordé par les
institutions de microfinance au secteur privé rapporté au
crédit à l'économie (rimf).
4-3 Méthodologie d'estimation
La méthodologie développée pour atteindre
l'objectif de l'étude consiste à utiliser les nouvelles
méthodes économétriques. Ces nouvelles méthodes
économétriques ont remis en cause les résultats obtenus
par les études utilisant les régressions des séries
temporelles sans passer par la vérification de la stationnarité
des séries par le test de l'existence de racine unitaire et leur
cointégration et faire ressortir la dynamique de long terme.
En effet, la plupart des variables financières et
économiques sont générées par un processus non
stationnaire. Pour se prémunir du risque du manque d'information de long
terme par le biais de l'utilisation du test de Box et Jenkins pour la
résolution du problème d'auto corrélation, on fait appel
au concept de cointégration initié par Granger (1983) et Engel et
Granger (1987) ou à celui de Johansen.
Ces nouvelles méthodes économétriques
vérifient donc la stationnarité des séries temporelles et
dans le cas échéant les rendent stationnaires avant de les
appliquer aux techniques statistiques. L'idée qui sous-tend la
cointégration est que deux séries non stationnaires peuvent
diverger à court terme, mais évoluer dans le même sens
à long terme.
Généralement cette méthodologie d'estimation
se déroule en trois étapes :
La première étape consiste à estimer le
degré d'intégration des séries à l'aide des tests
de Dickey et Fuller Augmentés et du test de Phillips Perron.
La seconde étape consiste à tester la
présence éventuelle de relation de cointégration qui relie
à long terme les séries si elles sont intégrées du
même ordre. L'ordre d'intégration étant le nombre de fois
qu'il faut différencier une série pour la rendre stationnaire.
La troisième étape consiste à tester la
causalité des séries en question.
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