Paragraphe 2 Questions
Au vu du destin des élèves issus des milieux
populaires selon Bourdieu, Bernstein et les autres tenants de la théorie
déterministe, destin qui les condamne à l'échec scolaire
et partant les voue à un avenir peu glorieux, est-il encore
justifié que les politiques publiques d'éducation qui puissent
naturellement et paisiblement investir dans le succès naturel et
héréditaire des élèves bourgeois et se donnent du
mal à vouloir promouvoir le succès « impossible
» des élèves issus des classes populaires?
Etant donné que l'école est venue d'ailleurs et
s'est imposée à tous les élèves africains de la
même manière, sont-ils donc tous considérés comme
étrangers à la « culture savante» et partant
égaux devant le rendement scolaire? Ou bien cette même distinction
« classe populaire » et « classe
bourgeoise» doit-il s'appliquer aux milieux africains l'un à
revenu acceptable et l'autre à revenu très faible et justifier le
succès des uns et l'échec des autres?
Sous réserve des réponses qui seront
ultérieurement apportées à ces deux questions, pourquoi le
rendement scolaire au Collège Charles Lwanga de Sarh s'opère-t-il
sans distinction de classes sociales? Et comme ce rendement est positif,
à quels facteurs prépondérants est-il dû?
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