CHAPITRE 3 Analyse
Ce chapitre est consacré à la
présentation des données statistiques de la cohorte
étudiée, du calcul des taux et indices relatifs au rendement
interne et à l'interprétation de ces différentes
données.
Section 1 Présentation des données relatives
à la cohorte
Nous présenterons un tableau synthétique et
graphique de toutes les données et un tableau représentant
différentes thématiques liées au sujet.
Paragraphe 1 Tableau synthétique des statistiques de la
cohorte
Le tableau synthétique générale offre une
vue d'ensemble des effectifs de la cohorte 1987-1994. Entre la classe de
Sixième et celle de la Troisième, il y a une variation assez
importante lorsqu'on prend l'ensemble des effectifs pour les deux cycles. Le
sommet est la classe de Cinquième avec 89 élèves et la
base la classe de Terminale avec 39 élèves. Entre la
Sixième et la Troisième, on remarque qu'il n'y a pas une grande
variation car les effectifs vont de 87 à 84. Si vous constatez que
l'effectif dans la classe qui suit est supérieur à celle de la
classe précédente, c'est dû à la présence des
redoublants et/ou de nouveaux élèves admis, au collège,
directement dans ces classes.
Effectif General16
6e
|
5e
|
4e
|
3e
|
2d
|
1o
L
|
1o S
|
TA
|
TC
|
Effectif Total
|
87
|
89
|
83
|
84
|
70
|
31
|
38
|
22
|
17
|
Internes
|
13
|
16
|
26
|
29
|
33
|
10
|
17
|
8
|
9
|
Externes
|
74
|
73
|
57
|
55
|
37
|
21
|
21
|
14
|
8
|
Redoublants
|
10
|
4
|
4
|
6
|
8
|
6
|
6
|
0
|
0
|
Effectif des filles
|
13
|
10
|
3
|
7
|
5
|
4
|
1
|
1
|
0
|
Effectif des Garcons
|
74
|
79
|
80
|
77
|
65
|
27
|
37
|
21
|
17
|
Effectif des élèves ruraux
|
29
|
31
|
31
|
32
|
25
|
14
|
10
|
9
|
4
|
Effectif des élèves urbains
|
58
|
58
|
52
|
52
|
45
|
17
|
28
|
13
|
13
|
16 Extrait des données fournies par la
direction du Collège Charles Lwanga de Sarh, 2007
Effectif
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0
|
|
|
|
6e 5e 4e 3e 2d 1ereL TA
|
Effectif
Exprimée en pyramide, cette graphique n'aura pas un sommet
très pointu. Voyons maintenant en détails les différents
éléments que constituent ces effectifs.
Paragraphe 2 Tableau thématique des statistiques de la
cohorte
Pourcentage des élèves ruraux
50 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0
|
|
|
|
6e 5e 4e 3e 2d 1ereL 1ereS TA TC
|
Dans cette première représentation
thématique, regardons l'origine urbaine et rurale des
élèves pour l'ensemble des effectifs, de la Sixième
à la Terminale. Remarquez que l'effectif des élèves issus
des zones rurales est presque toujours en-dessous de 50%. Si nous y ajoutons la
part des élèves provenant des zones urbaines mais des
ménages à très faible revenu, le total sera suffisamment
élevé.
Dans cette deuxième représentation
thématique, regardons la part des élèves admis à
vivre à l'internat et ceux qui sont restés à l'externat.
Le graphique montre une figure avec à son sommet la classe de Seconde et
à la base la classe de Sixième.
Pourcentage des élèves en
internat
60 50 40 30 20 10 0
|
|
|
|
6e 5e 4e 3e 2d 1ereL 1ereS TA TC
|
Pourcentage des redoublants
25 20 15 10 5 0
|
|
|
|
6e 5e 4e 3e 2d 1ereL 1ereS TA TC
|
Dans cette troisième représentation
thématique, regardons la part des redoublants par classe. Les
redoublants de la classe de Sixième ne sont pas des primo entrants de la
cohorte que nous étudions. Voici ce que cela représente:
Le sommet montre 19% et 15% dans les classes de Seconde
scientifique et Seconde littéraire et la base zéro redoublant en
Terminale. On observe la chute du nombre de redoublants dans les classes de
Quatrième et Cinquième ainsi que la montée en classe de
Seconde et Première.
Dans ce mémoire, nous n'avons pas prévu
étudier spécifiquement la part des filles dans le rendement mais
nous présentons néanmoins cette graphique pour information. La
part est dramatiquement faible pour devenir nulle en classe de Terminale,
série scientifique.
Pourcentage des filles
16
14 12 10 8 6
4 2 0
|
|
|
|
6e 5e 4e 3e 2d 1ereL 1ereS TA TC
|
Tranche d'age
30 25 20
15 10
5 0
|
|
|
|
1970 1971 1972 1973 1974 1975
|
Concernant la tranche d'âge de la cohorte, voici un
graphique représentantatif. Les plus jeunes sont nés en 1975 et
les plus âgés en 1970.
Nous faisons l'économie d'une représentation des
effectifs par ethnie car nous n'y voyons aucun intérêt
différentiel.
Section 2 Calcul des taux et indices relatifs au rendement
interne
Dans cette section, nous calculons les taux et indices relatifs
au rendement scolaire de la cohorte 1987-1994.
Paragraphe 1 Calcul de l'indice de sélectivité
L'indice de sélectivité comprend des taux
d'accès, de réussite et d'efficacité. A. Taux
d'accès
En économie de l'éducation, le taux
d'accès d'une cohorte « mesure le pourcentage d'une cohorte de
primo entrants qui accédera [au diplôme final] dans
l'établissement ». Dans le cas du Collège Charles
Lwanga, cela représente le pourcentage des 77 primo entrants de
l'année académique 1987-1988 accédant au
baccalauréat en 7 ans. La difficulté qui se pose ici est
l'identification exacte de ces primo entrant de classe en classe en
séparant les redoublants qui n'appartiennent pas à la cohorte et
les élèves admis directement dans les classes
intermédiaires.
Si nous nous accordons à pondérer virtuellement
nos résultats du nombre des élèves admis directement dans
les classes intermédiaires, le taux d'accès au
baccalauréat pour cette cohorte sera de :
Eff admis au bac en 7 ans * 100
Taux d'acces =
Effectif en classe de Sixieme
Ce qui nous donne dans l'application numérique :
Taux d'acces =
|
39 * 100
|
= 44,83%
|
77
|
Ce pourcentage de 44,83% ne nous dit absolument rien si nous
ne le plaçons pas dans un contexte plus large des résultats dans
le système éducatif tchadien. Nous tenterons de le faire dans
l'interprétation des résultats.
B. Tauxderéussite
Pierre Gravot montre, dans son cours, la complexité du
calcul du taux de réussite : « Le cursus des étudiants
peut être très différencié. Certains atteindront la
fin du cursus sans échec; d'autres « doubleront » une ou
plusieurs fois; d'autres abandonneront au bout d'une ou plusieurs tentatives,
etc.». Il fait remarquer à juste titre que même si l'on
se contente de calculer le taux de réussite par année en
utilisant la formule suivante:
R=
DIP INS
Où R représente le taux de réussite, DIP
le nombre d'élèves ayant obtenu le baccalauréat en 7 ans
de scolarité au Collège et INS l'effectif de la cohorte en classe
de Sixième, se pose le problème du choix du numérateur et
du dénominateur. S'agit-il des primo inscrits seulement ou des
redoublants aussi, des inscrits en début de l'année sans tenir
compte des élèves présents à l'examen? Gravot pense
même que les taux par année pourraient être
indépendants et donc rendre partiellement inéquitable le
résultat final17.
Considérons tout l'effectif de la classe de
Sixième à l'année académique 1987-1988 et celui des
admis au baccalauréat en 1994 en omettant les situations
intermédiaires ci- dessus énumérées, on peut dire
que le taux de réussite pour cette promotion sera donc de:
39
17 Pierre Gravot, Cours d'Economie de
l'Education, UT1, 2007
Pour l'enseignement supérieur français, Gravot
propose que soient éliminés les étudiants inscrits «
pour ordre », non présents à l'examen «
pour ne calculer que le taux de réussite ou d'échec pour les
étudiants a priori motivés puisqu'ils font le choix de continuer
dans le même établissement s'ils ont réussi leurs examens
ou de redoubler s'ils ont échoué».
Le taux de réussite attendu est la prise en compte des
critères âge, sexe, origine sociale, passé scolaire. Ces
différents taux n'ont de sens que si l`on possède des taux de
référence nationale et « correspondant aux
différentes sous-populations d'élèves et que l'on connait
par ailleurs la structure effective des élèves d'un
établissement selon les mêmes critères »,
précise Gravot. C'est la problématique des données de
cadrage.
C. Taux d'efficacité
Le taux d'efficacité mesure globalement « la
transformation d'une cohorte de primo entrants en diplômés finaux
». Dans le calcul de ce taux entrent en jeu le nombre
d'années- diplôme et le nombre d'années-études. Le
nombre d'années-diplôme est celui durant lequel un candidat peut
accéder au diplôme et y réussir sans redoublement. Dans le
cas du Collège Charles Lwanga de Sarh, le nombre
d'années-diplôme est 7, allant de la classe de Sixième
à celle de la Terminale. Le nombre d'années-études est le
nombre d'années que prend effectivement un candidat pour obtenir le
diplôme de référence, le bac dans le cas du CCL.
Selon G ravot, « une filière est «
absolument efficace » si tous les primo inscrits obtiennent, sans
redoublement leur diplôme, auquel cas le nombre
d'années-diplôme sera égal au nombre
d'années-études et le coefficient égal à un. Plus
il y a d'échecs, de redoublements et d'abandons, plus ce coefficient est
faible»18.
La formule pour calculer le taux d'efficacité est la
suivante :
18 Pierre Gravot, Cours d'Economie de
l'Education, UT1, 2007
Annees diplomes
E_ annees etudes
Dans le cas du Collège Charles Lwanga, nous ne pouvons
valablement calculer ce taux même si nous assumons la
pondération relative aux admissions dans les classes
intermédiaires comme réduisant la portée
scientifique du résultat qui sera obtenu car nous ne
disposons pas des renseignements sur les différents groupes
d'élèves et le nombre
d'années-étude qui leur correspond. Nous ne connaissons
que les 39 arrivés en Terminale en sept ans moins le
petit nombre qui est admis directement dans les classes
intermédiaires et les différentes
catégories de redoublants.
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