4. 2. 5. L'effet mâle:
L'effet mâle consiste à réintroduire les
béliers dans un troupeau de brebis en anoestrus anovulatoire (en
général 1 mâle pour 25 à 30 femelles) après
une période de séparation complète d'un mois
(15), (21). Il induit dans les 2 à 4
jours une ovulation silencieuse, c'està-dire non associée
à un comportement de chaleur, suivie soit par un cycle ovulatoire de
durée normale (voisine de 17 jours) puis d'une nouvelle ovulation
associée à un comportement de chaleur (21),
(63) soit par un cycle ovulatoire de durée courte mais
constante (6 jours) suivi d'une nouvelle ovulation silencieuse puis,
après un cycle ovulatoire
de durée normale (17 jours), par une nouvelle ovulation
associée à un comportement d'oestrus (63).
Le contact physique ou visuel des béliers avec les
brebis n'est pas indispensable car l'effet mâle peut se produire
même si les animaux sont séparés par une clôture de
grillage ou par une cloison opaque. Ceci laisse à penser que l'odorat
(21), (émission des phéromones par les
béliers), est donc l'origine de la stimulation des gonadotropines et de
l'ovulation chez les brebis en anoestrus (01),
(30).
L'effet bélier est utilisé, soit pour avancer le
début de la saison sexuelle, soit pour rompre l'anoestrus post-partum
(60). Il permet aussi de regrouper la lutte pour faire
coïncider la période de mise bas avec celle de la pousse de l'herbe
(21). Les béliers sont soit entiers ou des substituts
(mâles castrés et traités aux stéroïdes
«androgènes ») (21), (60).
Cet effet est d'autant plus marqué que l'on se rapproche du début
de la saison sexuelle.
Le stimulus du mâle induit une
accélération des décharges pulsatiles de LH conduisant
à un pic préovulatoire et donnant lieu à l'ovulation 48 h
environ après la mise au mâle (60) (voire figure
16) Lorsque la présence des mâles est limitée à
moins de 24 heures, l'ovulation ne se produit pas (21).
4. 3. Les facteurs internes:
4. 3. 1. La génétique:
Tandis que le photopériodisme est le principal facteur
de saisonnalité, la génétique peut avoir un effet
(01). D'après les constations, c'est un effet
génétique réel qui correspond sans doute à une
lente adaptation des races à leur environnement (29),
(66). Transportés dans les zones intertropicales, les
ovins originaires des zones tempérés conservent leur
saisonnalité (10). De même, les races ovines du
nord de la France exploitées dans le sud garde une saisonnalité
très nette, alors que la Mérinos (originaire du sud) et les races
mérinisées (comme l'Ile de France) sont naturellement plus
désaisonnées (29), (66).
4. 3. 2. L'état sanitaire:
La pathologie de la reproduction chez les ovins doit
être étudiée au niveau du troupeau et non de l'individu.
Elle avait des répercutions relativement grave sur l'activité
sexuelle de la brebis (01). Ainsi les dysfonctionnements du
système hypophyso-diencéphalique d'origine parasitaire ou
infectieuse peuvent aboutir à un arrêt de l'activité des
gonades et à une disparition de l'instinct sexuel
(26).
4. 4. Quelques paramètres de
reproduction:
Nombre de brebis agnelant.
Le taux de fertilité = X 100 (01),
(15).
Nombre de brebis mises au mâle ou
inséminées.
L'objectif est de se rapprocher de 100%. Ce taux doit être
d'au moins 90% (15).
Nombre d'agneaux nés.
Le taux de prolificité = X 100 (01),
(15).
Nombre de brebis agnelant.
On recherche un taux d'au moins 150%. Il varie selon les races
(15).
Nombre d'agneaux nés (vivants ou morts).
Le taux de fécondité = X 100
(01), (15).
Nombre de brebis mises au mâle ou
inséminées.
On peut calculer le taux de fécondité comme
suit:
Taux de fertilité x taux de prolificité
(15).
N.B : Ce chapitre est important mais bref vu la
rareté des références.
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