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L'activité sexuelle de la brebis

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par mohamed ezine zebiri
Mentouri Constantine Algérie - Docteur vétérinaire 2007
  

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4. 2. 4. L'alimentation:

La disponibilité alimentaire et les variations annuelles de la quantité de la nourriture consommée interagissent avec le photopériodisme pour moduler l'activité sexuelle ou la contrôler complètement (16).

Un bon état corporel a une action positive sur le développement de l'ovaire, le taux d'ovulation, le taux de fécondation et l'implantation embryonnaire et diminue la mortalité embryonnaire (64).

Le niveau d'alimentation au moment de la lutte influence sur la fertilité et la prolificité. En effet, la stimulation de l'activité ovarienne, favorisera le taux d'ovulation (15), (06). Machensie et Edey enregistrent un fort pourcentage de non gestation suivie de cycles oestraux prolongés chez des brebis sous-alimentées (22).

Sachant que l'alimentation des brebis en gestation est primordiale pour le développement des foetus, la survie et la croissance des agneaux; de même, l'alimentation des brebis en lactation détermine leur capacité de production laitière et donc la croissance des jeunes, ce qui fait, on a recours au steaming et au flushing (11), (15), (64).

Le Steaming: Il consiste à donner une complémentation avec un aliment peu encombrant et surtout riche en énergie en fin de gestation (pendant les deux derniers mois de gestations). Il représente 30 à 50 Þ des besoins d'entretien au 4éme et 5éme mois de gestation (13) soit 200 à 400 grammes de concentré par brebis et par jour en fonction de l'état corporel et du stade de gestation (la quantité apportée augmente au fur et à mesure qu'on se rapproche de la mise bas) (11).

Ne pas omettre qu'un état d'engraissement important compromet la fertilité (11), (15), (64).

Le Flushing: Le concept du `flushing' a été connu dans les élevages ovins, vers le 1 9ème siècle. Il est généralement utilisé pour évaluer l'état d'engraissement dans lequel se trouve la brebis au moment de l'accouplement (20).

Il consiste en une suralimentation énergétique temporaire (plus de 20 à 30% des besoins d'entretien) avec de sels minéraux et de vitamines (11). Un flushing pré-oestral (de 3 semaines) améliore le nombre d'agneaux nés de 10 à 20% (15), (20). Ainsi un flushing post- oestral (de 5 semaines) réalisé sur des femelles en bon état corporel, assure un taux d'ovulation élevé et un taux de perte embryonnaire faible. Ce flushing représente 300 à 500 grammes de concentré par brebis et par jour selon l'état des animaux (15).

Un des mécanismes de l'effet de l'alimentation sur l'ovulation a été proposé par SMITH (1988). Le flushing produit une augmentation de la taille du foie et une élévation de la concentration des enzymes microsomiales hépatiques. Il en résulte une augmentation du niveau métabolique des oestrogènes, et par suite, celle du niveau de la FSH avant et pendant la lutéolyse. Cette élévation de la FSH dans l'organisme peut être responsable du développement d'un plus grand nombre des follicules ovulants (20).

L'effet des phytoestrogènes:

Des substances à activité oestrogénique ont été identifiées en grande quantité dans divers fourrages et elles peuvent amener des troubles de reproduction (26) notamment les syndromes d'infertilité et d'infécondité chez les ovins (red clover syndrome) (76). Les moutons seraient plus vulnérables aux phytoestrogènes car ils sont sensibles à des concentrations oestrogéniques faible par apport aux autres ruminants (la concentration de récepteurs d'oestradiol dans l'utérus de la brebis serait de 2 à 4 fois plus élevée que chez la vache, ce qui peut amener une réponse plus accentuée) (77).

Les deux principales sources de ces substances (estrogen like) sont les végétaux qui contiennent des phytoestrogènes qui sont formés plus abondamment au printemps et en automne durant les périodes de croissance rapide des végétaux (coumestrans, isoflavones et lignans essentiellement) et les moisissures productrices de mycotoxines (zéaralénone, fusariotoxines...).

Les isoflavones (la daïdzéine et la génistéine) sont largement répandus dans la famille des légumineuses avec des taux significativement élevés dans le soja, le trèfle et la luzerne principalement durant les premiers stades de la germination et ensuite de la croissance des

végétaux. Par contre, on ne les retrouve pas dans la luzerne conservée sous forme de fourrages et dans les céréales.

Le coumestrol est plus abondant dans la luzerne, il est aussi présent dans la plupart des légumineuses mais en faible quantité.

Les lignans représentés par le seco-isolariciresinol et le matairesinol sont faible dans les fourrages de légumineuses et riche dans les grains de lin.

Les brebis exposées aux phytoestrogènes peuvent présenter deux types d'infertilité : une temporaire et une permanente (76), (77).

L'infertilité temporaire disparaît après 3 à 5 semaines de régime alimentaire pauvre en substance oestrogénique (76).

L'atteinte permanente est causée par des pâturages à forte concentration de légumineuses (trèfle rouge ou luzerne) et de très longues périodes (16), (77).

La diminution de la fertilité se marque par: Une chute importante du taux de gémellité, une diminution du taux de l'ovulation (76), échec des premières fécondations, faible activité ovarienne, accroissement du poids de l'utérus et diminution des follicules ovariens chez les agnelles (77) et la mortalité embryonnaire semble augmenter légèrement.

Comme nous pouvons avoir une infertilité permanente par modification morphologique et histologique du col cervical et impossibilité pour ce dernier d'assurer le stockage et le transport des spermatozoïdes (76).

En résumé, la mauvaise nutrition, du point de vue quantitatif ou qualitatif (les insuffisances et les déséquilibre nutritionnels), se répercute sur l'état sanitaire et en conséquence sur la reproduction (15), (18), (11).

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote