D/ Etudes.
Plusieurs études ont été faites sur les
différentes méthodes de traitement de signal, ce qui a permis de
faire progresser les I.C..
1/ Evolution du Nucleus.
Les premiers Nucleus ont été implantés
dans le monde au début des années 80. Le WSP ( 1978) [18] et WSP
II ( 1983 ), premiers de leur génération ne pouvaient qu'envoyer
le deuxième formant à la fréquence du fondamental. (
stratégie FOF2. ). Alors que le WSP III ( 1985 ), pouvait comme ces
prédécesseurs utiliser la stratégie FOF2 mais aussi la
FOF1F2. Ces implants faisaient du traitement de signal dans une bande de
fréquence de [0,4000] Hz.
En 1989 Nucleus innove et crée le MSP [31], celui-ci
est parfaitement compatible avec le WSP; il envoie en plus de F1 et de F2 des
informations dans les 'hautes fréquences' et sa bande passante va de 0
à 6 kHz.
Actuellement le SPEAK (1992) ou spectra22 (1994) traite
jusqu'à 6 formants dans une gamme 0-10kHz..
Toutes ces innovations sont étudiées dans le
laboratoire du Pr. Clark à Melbourne.
2/ Sur traitement du signal hors laboratoire.
En plus, des constructeurs d'implants, plusieurs laboratoires
travaillent sur les stratégies de codage de l'I.C..
. W.H. Doering : Il a étudié le
traitement de signal du WSP III et il a montré qu'il y avait une
différence entre les formants acoustiques et ceux calculés par le
Nucleus. ( Fl est surestimé, F2 est sous-estimé.). Les distances
formantiques sont néanmoins maintenues, cela permet donc une
discrimination théorique des phonèmes. ( Son étude
était basée sur des voyelles allemandes ).[16]
. N. Dillier : Son équipe a fait plusieurs
études sur les comparaisons de stratégies de codages et de
traitement de signal de différents I.C..[11,13,15]
Il a notamment fait des comparaisons de performances entre les
différentes stratégies de TDS avec différents processeurs
( DSP ).
Il a aussi fait une comparaison avec des stratégies qui
diffèrent sur leur bande passante, 0-4kHz, 0-8kHz. Il en ressort que les
stratégies qui utilisent des larges bandes passantes, 0-8kHZ, conduisent
à de meilleurs résultats.
. C. Boex : Elle a fait des comparaisons entre deux
stratégies de codage ( C.A. et C.I. S. ). Elle a montré que la
nouvelle stratégie CIS qui était réalisée par un
nouveau processeur Motorola était beaucoup plus performant.[37]
3/ Travaux du Laboratoire.
Le traitement de signal qu'utilise les I.C. a souvent
été abordé dans notre laboratoire et tout
particulièrement par trois chercheurs.
. B. Djedou : Il a consacré une thèse sur
l'étude de l'implant Chorimac. Il a montré qu'augmenter le nombre
d'électrodes n'était pas la solution pour améliorer les
performances de l'I.C. mais que l'extraction des paramètres les plus
significatifs de la parole semblait être plus
bénéfique.[2,3]
. G. Collet : Lors de son stage de DEA (1991-1992),
elle a évalué le codage des voyelles par l'I.C. Nucleus. Elle a
montré pour une patiente, que la discrimination des voyelles
n'était pas totalement expliquée par les formants.[39]
. M. Maillot : Lors de son stage de DEA (1992-1993), a
constaté, comme W.H. Doering, qu'il y avait une différence entre
les formants acoustiques et ceux transcrits par l'I.C. Nucleus. De plus il a
étudié les modes BP, BP+1, BP+2, BP+3 et a montré que le
mode BP+1 était le plus performant. Il a aussi fait, en collaboration
avec S. Garnier et S. Gallégo une comparaison élémentaire
entre la reconnaissance de voyelles par le signal acoustique et le patient.
[24,42,46]
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