3/ Patients.
al Sélection.
Avant d'être implantés les patients doivent subir
différents bilans. [4,10,19,22,25,29,30,35]
. Bilan Audiométriques ; On lui fait un bilan
audiométrique tonale ( sons purs.) et
vocale (voix).
. Bilan Otologique ; On visualise l'état du
tympan.
. PEA auditif ; Ce test permet une objectivité
vis à vis du patient. ( il est surtout utilisé pour les
enfants.)
Ces trois premiers tests vont permettre de déterminer le
type de surdité. S'il s'agit bien d'une surdité de perception
profonde ou totale, nous effectuons les tests suivants.
. Bilan radiologique ; On réalise un scanner ou
une IRM de l'oreille pour visualiser l'état morphologique de la
cochlée.
. Bilan électrique ; Ce test consiste à
stimuler électriquement la fenêtre ronde afin d'aprécier
les restes neurologiques du nerf auditif. Pour se faire, on introduit une
électrode jusqu'à la fenêtre ronde, puis on envoie une
stimulation électrique qui va provoquer des potentiels d'actions plus ou
moins forts.
Tous ces tests vont permettre de voir si le sujet est
physiologiquement apte à recevoir l'I.C. De ce premier stade, va suivre
une série de tests psychologiques et sociologiques du patient.
. Bilan psychologique ; Le psychologue va
étudier le patient et en fonction de sa motivation, de son Q.I., de son
milieu de vie, ..., et il va émettre un avis plus ou moins favorable
pour la pose de l'I.C.
. Bilan orthophonique. L'orthophoniste va
étudier la lecture labiale, son langage, son niveau de communication,
..., et va émettre un avis plus ou moins favorable pour la pose de
l'I.0
Si tous les tests se sont montrés concluants et que les
crédits pour l'achat de l'I.C. sont débloqués ( environ
150,000 Fs H.T.), nous pouvons alors implanter le patient.
b/ Suivi.
Trois ou quatre semaines après son opération, le
patient va commencer un travail de longue haleine qui demande beaucoup de temps
et de concentration. Il devra intégrer cérébralement un
nouveau mode de transcriptage acoustique.
Pour se faire, il devra travailler avec un orthophoniste au
cours de séances de rééducation phonétique. Il
devra aussi aller régulièrement faire vérifier son I.C.,
en réglant tout une série de paramètres, car ses restes
neuroniques auditifs évolus dans le temps.
4/ L'implant Nucleus.
a/ Stratégies de codages.
L'I.C. Nucleus est né en 1976. Il est le
premier à avoir été créé en collaboration
avec une étude sur la voix.[7,8] Son traitement de signal est
basé sur l'extraction de formant cadencé à la
fréquence du fondamental. ( PES : Pitch Extracted Sampler). [6]
L'implant cochléaire va traiter le signal vocal et va en
ressortir le fondamental et les formants (1 à 6) par la méthode
d'extraction de pics sur le spectre. ( cf figure 16 ).
Amplitude
22 21 20 11.11 19 II.- MI 3 MI 2 1
Fréquence
électrodes
Figure 16 : Méthode d'extraction de formants et du
fondamental.
Une fois que l'implant aura détecté le
fondamental ( FO ) ainsi que les formants du signal acoustique, il va envoyer
à la partie interne sous forme codé, à la cadence du
fondamental, les numéros d'électrodes qui correspondent ainsi que
son amplitude et sa durée.
Remarque: Pour les sons non voisés, ce qui correspond
à une absence de F0, l'implant va choisir arbitrairement un F0.
Impulsion codant F1
A
électrode n° F 1
-A
Période du fondamental
Figure 17 : impulsions électriques envoyées le
long de la cochlée.
La partie interne de l'implant va alors décoder le
signal et envoyer sur l'électrode, correspondant à la bande de
fréquence qui caractérise le formant, un signal électrique
biphasique du type ci-dessous. ( cf figure 17 ).
b/ Réglages.
Cet implant cochléaire comporte 22 électrodes
toutes multiparamètrables.
. On peut ainsi faire varier les niveaux de stimulation
électrique afin de s'adapter au patient. ( seuil de détection et
seuil maximum des niveaux de courant pour chaque électrode. Activation
ou désactivation des électrodes. ).
. On peut faire varier les bandes de fréquences propres
à chaque électrode.
Electrode
|
Fmin
|
Fmax
|
Amin
|
Amax
|
Active
|
20
|
280
|
400
|
90
|
115
|
oui
|
19
|
400
|
500
|
90
|
135
|
oui
|
18
|
500
|
600
|
80
|
150
|
oui
|
17
|
600
|
700
|
65
|
155
|
oui
|
16
|
700
|
800
|
60
|
160
|
oui
|
15
|
800
|
900
|
70
|
155
|
oui
|
14
|
900
|
1000
|
65
|
155
|
oui
|
13
|
1000
|
1122
|
105
|
160
|
oui
|
12
|
1122
|
1259
|
105
|
155
|
oui
|
11
|
1259
|
1414
|
90
|
165
|
oui
|
10
|
1414
|
1587
|
100
|
175
|
oui
|
9
|
1587
|
1781
|
95
|
185
|
oui
|
8
|
1781
|
2000
|
95
|
175
|
oui
|
7
|
|
|
|
|
|
6
|
2000
|
2244
|
80
|
180
|
oui
|
5
|
2244
|
2519
|
75
|
159
|
oui
|
4
|
2519
|
2828
|
75
|
195
|
oui
|
3
|
2828
|
3174
|
50
|
170
|
oui
|
2
|
3174
|
3563
|
70
|
165
|
oui
|
1
|
3563
|
4000
|
50
|
170
|
oui
|
Figure 18 : exemple de tableau de réglages de seuils,
fréquences et électrodes actives. La stimulation
électrique peut aussi se faire de différentes méthodes: (
figure 19 ).
3
2 MI
2
3
Bipolaire (3P)
Bipolaire+1 (BP+1)
Bipolaire+2 (BP+2)
3 IIIIII271 1
Figure 19 : Les différents types des stimulations (
exemple : stimulation de l'électrode n° 19.)
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