C/ Implants cochléaires.
1/ Introduction.
L'implant cochléaire est une prothèse auditive qui
va permettre de redonner une audition partielle à des patients qui ont
une surdité de perception profonde ou totale.[33,34]
Son principe est basé sur un système qui va
remplacer l'organe de Corti en stimulant directement le nerf auditif. (
stimulation électrique).
Ce principe aura, pour le patient, plusieurs avantages.
Tout d'abord, il ne sera plus isolé du monde
extérieur puisqu'il pourra entendre des bruits tel que, la sonnerie de
l'entrée, un enfant qui l'appelle, ...
De plus, il pourra, avec une rééducation
orthophonique et la lecture labiale, comprendre une conversation orale.
Enfin, il pourra s'entendre, ce qui lui permettra de retrouver
une voix compréhensible par les autres. La boucle audio-phonatoire sera
présente.[5]
j.
Tous ces avantages lui permettront de palier leur ancien
handicap. Le rôle de l'implant cochléaire ( I.C. ) est donc
très important, mais sa conception est ambitieuse. Pour un peu
d'histoire, il est bon de connaître quelques dates d'évolution ces
machines bioniques.
. 1957 : Première étude publiée sur
la stimulation électrique du nerf acoustique chez l'humain par Charles
Eyries. ( France.)[14]
. 1961: Première implantation d'I.C.
multiélectrode intracochléaire. ( W.F. House.) . 1973:
Première implantation en France par CH. Chouard.
. 1976: Premier prototype Nucleus (WSP) par G. Clark. (
Australie )
Actuellement l'implantation cochléaire est devenue une
thérapetique chère mais classique. Les qualités de ces
appareils sont arrivées à un tel point de performance que pour
certains patients, en plus de comprendre les dialogues sans lecture labiale,
ils peuvent répondre au téléphone, écouter de la
musique....
2/ Principe.
La plupart des I.C. sont basés sur le même principe
; Ils peuvent se décomposer en deux parties bien distinctes. ( cf figure
13 et 14 ).
. La partie externe.
Elle traite le signal acoustique afin d'y extraire le principal
et de l'envoyer, par modulation d'amplitude, à la partie interne.
Elle est composée, d'un microphone, d'une partie
analogique qui va prétaiter le signal, d'un Convertisseur
Numérique Analogique, d'un processeur spécialisé pour le
traitement du signal, d'un encodeur et d'un modulateur qui vont permettre
d'envoyer les signaux à la partie interne.
Une antenne émettrice et une antenne réceptrice
vont jouer le rôle d'interface entre les deux parties.
. La partie interne.
Elle est totalement implantée dans l'organisme du
patient, ce qui permet de ne pas altérer la barrière immunitaire
qu'est la peau. Elle est principalement composée d'un décodeur
qui va envoyer les impulsions électriques sur les électrodes. A
chaque électrode, on fait correspondre une bande de fréquence.
Figure 13 : Synoptique général d'un I.C.
Partie externe
Electrodes implantées
Cep.
Partie interne
Figure 14 : Schéma de principe d'un implant.
Il existe deux grandes stratégies de traitement de signal.
[2] ( cf figure 15 ).
. Les premières consistent à calculer
l'énergie qui se trouve dans la bande de fréquence que couvre
chaque électrode et stimuler toutes les électrodes
proportionnellement à leur énergie correspondante. Cette
méthode est utilisée par la société
française Digisonic pour le I.C. DX10.[1]
. L'autre méthode consiste à détecter les
plus hauts pics d'énergie pour les bandes de fréquences
considérées, ce qui correspond approximativement aux formants, et
à stimuler seulement les électrodes correspondant aux
fréquences mises en jeux. Cette méthode est utilisée par
les implants de Nucleus. ( Australie ) ; elle s'appuie sur les
propriétés de la voix..
mare.
6 spectral peaks
"4111111e PES
|
|
|
|
|
Power
|
lidilli
Spectrum lai
|
11111111
|
II
|
|
II
|
1111RM
|
0 as
0
-20 dB
NCL
-40 dB
5 kHz
Ail bands above NCL
u
LI
If
11
TP
tp 1.1m.
71,
2ème méthode lère méthode
Figure 15 : Stratégies de codage[12]
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