Conclusion
Au début de cette seconde partie
consacrée à la caractérisation de la filière
locale, nous nous sommes posés plusieurs questions. Elles concernent
l'importance de la filière, la politique d'investissement qui lui est
spécifique, les mesures à entreprendre dans la perspective du
libre échange et le respect des règles du commerce mondial.
Ces questions nous ont conduit à proposer un
choix d'hypothèses de travail fondé sur la réponse
positive à l'intégration, la perception claire de la
mondialisation et ses conséquences, la nécessité de mise
en oeuvre d'une stratégie d'organisation et de gestion du marché
par la présence efficace et soutenue au niveau du commerce local et
international.
Ces questions nous ont permis d'établir des
étapes d'approche par le diagnostic de la filière et l'analyse de
ses contraintes afin d'accéder à la possibilité de
formuler des propositions pour l'avenir de la filière comme suite
à l'impact attendu de l'intégration à la zone de libre
échange.
Le diagnostic montre que la filière locale est
très fragile. Elle l'est parce qu'elle ne possède pas de base
solide. Tout est fondé sur l'importation sans autre alternative.
Malgré l'extension des capacités de raffinage, les autres
segments de la filière n'ont pas fait l'objet d'un intérêt
particulier. Ce n'est que ces dernières années que l'entreprise
privée cherche et se propose d'accéder à la maîtrise
de ces segments par l'implantation de nouvelles capacités de stockage
(avec une possibilité d'utilisation diversifiée) vers les graines
oléagineuses, et ses infrastructures de trituration.
A l'amont comme à l'aval des activités
industrielles de la filière, des actions avaient été
entreprises par le passé, puis abandonnées. A l'amont, la
production de graines oléagineuses localement a été
tentée. Les résultats indiquent qu'il est possible d'en produire
en sec et encore mieux à l'irrigué (tournesol, soja, colza,
arachide et même coton) (Rapport OADA 1997 concernant la production des
Oléagineux dans le Monde Arabe). Mais des facteurs exogènes
à la filière ont conduit à un abandon pur et simple de ces
cultures.
A l'aval, les capacités de distribution
organisées qui ont existé par le passé, ont
été démantelées. Cet état de fait a permis
l'installation d'un système aléatoire quant au respect des
règles élémentaires du commerce intérieur et des
relations triangulaires production - prix - consommation.
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