Approche et évaluation de la notion de pauvreté ; Entre besoins et capacités des personnes, quelles attitudes pour les acteurs du Secours Catholique ?( Télécharger le fichier original )par Claude BOBEY Institut Catholique de Paris - Master II Solidarité et Action Internationales (SAI) 2007 |
1.4.3. Les orientations 2006« Orientation N° 1 : Renforcer notre soutien aux personnes et territoires les plus marginalisés ou isolés, par la mise en réseau et le partenariat. Orientation N° 2 : S'associer avec les personnes rencontrées, par un accompagnement fraternel et par l'action collective. Orientation N° 3 : Agir sur les causes de la pauvreté en s'engageant avec les personnes qui la subissent. Orientation N° 4 : Renforcer l'engagement international de tous les acteurs du réseau, en développant notamment, des collaborations concrètes entre les délégations et les Caritas. Orientation N° 5 : Favoriser et soutenir l'engagement solidaire de tous en adaptant nos actions, nos formations et notre communication. Orientation N° 6 : Oser vivre la fraternité avec les pauvres en Eglise et partager ensemble la recherche de sens. » Au nombre de six, l'association perd de la lisibilité par rapport aux axesqui étaient au nombre de trois. Elles n'ont pas de phrase emblématique. De plus, ces orientations ont fait naître une réorganisation des territoires non achevée à ce jour. Plus d'une année a passé et la mise en oeuvre concrète n'est guère programmée, accompagnée et évaluée. Elle reste au bon vouloir des acteurs locaux. Aucune directive, aucun plan d'action officiel, aucun planning de réalisation et d'indicateurs de résultats. La culture de l'association est en but à sa structure bénévole. Son siège composé majoritairement de salariés est en but à des structures décentralisées majoritairement bénévoles. Le siège de l'association n'ose et ne peut imposer des directives. Les orientations incarnent la pensée du siège mais pas forcément du terrain. Nous le verrons dans notre troisième partie. La première orientation fait état d'une richesse et d'une faiblesse de l'association. Elle se base majoritairement sur le bénévolat : « un réseau de bénévoles ». Ceux-ci sont presque exclusivement des français d'origine et Catholique ce qui constitue des forces vives et unies dans un même but et des valeurs communes. Le résultat est aussi la présence d'équipes locales dans des zones plutôt protégées socialement et des territoires traditionnellement catholiques. Par exemple, la Vendée a plus de 2000 bénévoles pour un territoire de 539 664 habitants20 quand la Seine-Saint-Denis a 500 bénévoles pour un département de 1 382 861 habitants.21 Le Secours Catholique décide dans cette première orientation de renforcer sa présence en fonction d'une analyse territoriale. Connaissant la difficulté de recruter des bénévoles dans ces territoires marginalisés, il décide d'agir par la mise en réseau et le partenariat. C'est aussi la première fois qu'apparaît le terme de « territoire » dans un texte officiel. C'est approche « territoire » veut faire droit au contexte dans lequel est une personne. Nous n'accompagnons plus une personne individuellement mais dans un contexte territorial particulier. En ce sens, le 20 orientationemploiChiffre de l'INSEE : http://www.insee.fr/fr/insee_regions/pays-de-laloire/zoom/chif_cles/fregdep/fdep85.htm 21 http://www.insee.fr/fr/insee_regions/idf/zoom/chif_cles/fregdep/fdep93.htm Secours Catholique rejoint les approches actuels du développement local. Les orientations 2 et 3 reprennent les intuitions des axes de 1996. Les orientations 4 et5 font droit au soutien du réseau Caritas mais dans un partenariat concret pour sortir du soutien financier simple. La volonté est d'appliquer aux Caritas ce que nous essayons de vivre avec les pauvres en France. L'orientation 5 fait état d'un changement dans le bénévolat. Une professionnalisation22 est inéluctable ainsi qu'une meilleur communication pour se faire connaître mais aussi éduquer à la charité. 1.4.4. Le travail d'appropriation des orientations nationales au niveau local |
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