CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Au terme de notre recherche qui s'articulait autour de la
question de savoir si les professeurs de philosophie dans les
établissements secondaires de Yaoundé au Cameroun
intègrent effectivement les méthodes actives ou la nouvelle
approche pédagogique dans les pratiques de classe, avec les entretiens
et les observations directes et l'analyse de contenus, et compte tenu des
résultats auxquels nous sommes parvenus, il ressort les informations
suivantes.
Premièrement, bien que les méthodes actives et
la nouvelle approche pédagogique soient bien présentes dans les
programmes de philosophie en terminale, il ne fait aucun doute que les
professeurs de philosophie n'appliquent pas ces méthodes actives dans
leurs pratiques de classe.
Deuxièmement, les professeurs évoquent plusieurs
problèmes qui les empêchent de se servir de la nouvelle approche
dans leurs classes.
Du point de vue des inspecteurs pédagogiques, les
programmes de philosophie dans les établissements secondaires du
Cameroun répondent aux principes fondamentaux des méthodes
actives. D'après ces derniers, l'instauration de la NAP ou
pédagogie par objectifs dans les programmes scolaires témoigne du
souci d'adaptation du système éducatif camerounais aux nouvelles
approches en éducation. Ils reconnaissent toutefois que les enseignants
ne mettent pas en applications cette innovation dans leurs pratiques
quotidiennes, pour deux raisons essentielles à savoir, la
résistance des professeurs au changement de méthodes et le manque
de moyens pouvant permettre d'organiser régulièrement des
séminaires de recyclage.
Les élèves qui devraient être les
principaux destinataires et bénéficiaires des innovations
pédagogiques sont réduits au statut de simples spectateurs devant
le spectacle quotidien que leur offrent les enseignants. Ils ignorent dans leur
grande majorité de quoi il s'agit lorsqu'on fait allusion à la
NAP, au point d'ignorer la différence fondamentale qui existe entre la
nouvelle approche et la vieille approche pédagogique.
Les enquêtes menées auprès de quelques
intervenants dans l'action pédagogique et l'analyse du contenu
documentaire, nous ont permis de nous rendre à l'évidence que la
pédagogie employée par les enseignants de philosophie dans les
établissements secondaires du Cameroun ne permet pas de
développer l'esprit critique chez les apprenants. Les enseignants font
au quotidien la course au programme, c'est-à-dire qu'il vivent en
permanence l'angoisse de la couverture totale des programmes, tandis que les
élèves ne recherchent tout simplement qu'à
mémoriser les leçons pour les ressasser lors des examens
officiels afin d'obtenir les diplômes. Il s'agit de tout faire et de
faire tout pour obtenir un résultat pouvant leur donner accès
à la classe supérieure.
C'est fort de ce constat que nous avons fait quelques
recommandations aux décideurs qui ont la charge du système
éducatif camerounais en général et des programmes de
philosophie en particulier.
Au-delà des efforts qui doivent être fournis pour
qu'en fin la NAP soit effective dans les pratiques de classe des enseignants de
philosophie, l'école camerounaise est appelée à faire face
à d'autres innovations pédagogiques. Nous pouvons citer
l'approche pédagogique par les compétences et l'utilisation des
nouvelles technologies de l'information et la communication dans le domaine de
l'éducation. La technologie de l'éducation ou TICE constitue
selon Mialaret (1979 : 431) : « une façon de
concevoir, d'appliquer et d'évaluer l'ensemble du processus de
l'instruction en termes d'objectifs précis, fondés sur la
recherche en matière d'instruction et de communication humaines, qui
utilise un ensemble de moyens humains et non humains destinés à
donner une éducation plus efficace ».
BIBL
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