Section 2 : Mise en oeuvre des stratégies
après l'exploitation
Après l'exploitation, les multinationales
pétrolières réhabilitent et remettent en l'état les
sites d'implantation et d'exploitation (Paragraphe 2). Ces opérations ne
sont pas cependant sans difficultés (Paragraphe 2).
Paragraphe 1 : Réhabilitation des sites.
Les modalités de réhabilitation des sites se
différencient selon que l'exploitation a été off shore ou
on shore.
a) Réhabilitation des sites offshore
L'exploitation du pétrole en Afrique
centrale se fait comme nous l'avons dit plus haut essentiellement off shore.
Cependant, depuis le début de l'exploitation en Afrique centrale, c'est
à peine que l'on s'aperçoit de l'épuisement des
réserves et donc de la nécessité de penser à
d'autres secteurs d'activité d'où la nécessité de
réhabiliter les sites pouvant servir à ces activités.
La réhabilitation des sites offshore ne pose pas trop
de problème aux multinationales pétrolières. Car les
hydrocarbures se dégradent facilement d'eux même dans l'eau.
Par contre ce qui reste à faire ce n'est que le
démantèlement des installations érigées pour cette
activité.
Total Congo par exemple, conscient de la mauvaise
gestion des autorités congolaise, a mis en place des provisions pour
abandon de sites pétroliers constituées par des capitaux
ségrégué durant toute la durée d'exploitation des
puits. Jusqu'à une date récente, ces provisions était
gérées exclusivement par les compagnies
pétrolières. Désormais, un comité mixte
d'évaluation des provisions pour réhabilitation examinera les
programmes de travaux, calculera les sommes dues et les intérêts
financiers ainsi que le partage des dits intérêts entre Total et
l'Etat.
En mer toujours, malgré cette prise de
conscience et la volonté qui anime les multinationales, la
réhabilitation demeure difficile ; par ce que l'environnement
perceptible est seulement la surface de la mer, le fond marin étant mal
connu ou presque pas du grand public. Cet état de choses fait qu'il n'y
ait pas un contrôle sur les fonds marins. En outre, même si les
sites peuvent être réhabilités, les ressources marines
comme les poissons ne fréquenteront plus ce milieu comme avant
l'exploitation. De ce fait, la remise en l'état du milieu marin demeure
une question préoccupante en Afrique centrale.
Un autre problème non résolu est celui
du milieu aérien dégradé par les gaz à effet de
serre torchés en mer et qui créent un effet de serre
« local ». Est-il que les questions d'environnement se
caractérisent aussi par leur internationalisation. Une source de
dégradation de l'environnement détectée en Afrique
centrale a des répercutions au niveau international. Afin de
réhabilité ce milieu, les multinationales luttent en faveur des
biocarburants, des énergies renouvelables et à la
réduction de la production de gaz à effet de serre.
b) Réhabilitation des sites on shore
La réhabilitation des sites sur terre est un
réel problème auquel les multinationales s'emploient depuis de
longues dates.
A terre comme en mer d'ailleurs, il s'agit de
démanteler les installations et de traiter le sol contaminé par
la pollution et les déchets. Il s'agit ici de redonner à la terre
ses compositions et sa capacité de production après
l'exploitation. Ces opérations nécessitent beaucoup de fonds et
de technologie.
Cependant sur terre comme en mer le
démantèlement n'est pas facile par ce que dans la sous
région d'Afrique centrale il n'existe pas de grandes industries de
traitement ou de recyclage des métaux. Le fait que le matériel
démantelé s'il n'est pas réutilisé est
abandonné sur les sites car le transporté vers les zones de
traitement reviendrait encore plus cher aux entreprises. C'est ainsi que
même après tant d'années d'exploitation, on retrouve encore
le matériel sur les sites. En mer, cela entraine la salinisation des
côtes. Cette salinisation est aussi l'une des sources des
conséquences décrites plus haut notamment la diminution des
possibilités de pêche et de tourisme.
Le traitement des déchets intègre bien cette
politique de réhabilitation des sites. Toutefois aussi bien qu'on
s'emploiera à réhabiliter les sites, cette opération prend
beaucoup de temps et les populations doit attendre pour pouvoir
réutiliser cette terre.
|