Paragraphe 2 : la formation des agents aux questions
environnementales
Afin d'atteindre les objectifs qu'elles se sont fixés
en matière d'environnement, les multinationales
pétrolières entreprennent la formation de leurs agents. Elles ne
peuvent prétendre préserver l'environnement si leurs agents
ignorent les contours de ce concept.
a) des programmes de recherche
L'industrie pétrolière se
développe, en grande partie en Afrique centrale, en milieu marin. Afin
de mieux comprendre ce milieu et mieux le préserver face à la
menace croissante des hydrocarbures, les multinationales
pétrolières financent de nombreux programmes de recherche pour
leurs agents, axés prioritairement sur les récifs coralliens et
les mangroves.
Depuis 1992 par exemple, la fondation Elf est partenaire du
parc national du Port-Cros, premier parc national marin d'Europe et de
Méditerranée, et de son service, le conservatoire botanique
national de Porquerolles.
Dans ce cadre, la fondation soutient un programme à
forte dominance marine qui s'est poursuivi dans le les domaines
suivant :
Etude de l'impact de plongée sous marine sur les
milieux fragiles et particulier sur les algues calcaires, suivi et adaptation
de mesures d'éradication des espèces toxiques ou envahissantes,
évaluation et amélioration des mouillage écologiques
expérimentaux.
Toujours dans ce sens de la formation de ses agents, la
fondation vient de lancer un programme de recherche international sur la
biodiversité des récifs coralliens. Couvrant environ un million
de kilomètre carré (km²) et abritant des milliers
d'espèces animales et végétales, ils constituent l'un des
écosystèmes les plus diversifiés de la planète et
protègent de nombreuses côtes de l'érosion.
Tout ceci, en vue d'atteindre l'objectif fixé à
l'article 7 de sa Charte Sécurité Environnement Qualité
selon lequel « Chacun, à tout niveau, doit être
conscient de son rôle et de sa responsabilité personnelle en
matière (.....) de dommage à l'environnement ».
Cependant cette option de formation est moins
visible dans la région d'Afrique centrale. Ceux qui
bénéficient de ces formations sont pour la plupart des
expatriés et non les autochtones. Ce qui fait que cette région
est toujours victime des pollutions et bien d'autres dégâts
causés à l'environnement.
b) les ateliers et séminaires
Pour être toujours bien informées des
enjeux de l'environnement et surtout des nouvelles questions qui se posent, les
multinationales pétrolières participent également aux
ateliers et séminaires qui sont organisés à travers le
monde en la matière.
C'est pour cette raison que lors de l'atelier
régional tripartite sous le thème « comment maximiser
l'impact de l'industrie pétrolière sur le développement en
Afrique centrale ? » organisé par l'Initiative pour
l'Afrique Centrale (INICA) et le Centre de Développement de l'OCDE (DEV)
du 13 au 14 juillet 2005 à Brazzaville, on note la présence des
représentants de l'industrie pétrolière36.
36 - Liste des participants à l'atelier de l'INICA du
13 au 14 juillet 2005 à Brazzaville sous le thème «Comment
maximiser l'impact de l'industrie pétrolière sur le
développement en Afrique centrale ?«
Hormis cet appui financier et technique, les multinationales
pétrolières consacrent des investissements croissants aux
populations sous forme d'investissements sociaux et de plans de
développement local, construction d'écoles, assistance SIDA pour
les employés.
TotalFinaElf était représenté par
André BAHOUMINA, coordonnateur de développement durable et
d'Yves-Robert LEFEBURE, Directeur Négociations et Relations
Extérieures. De son côté, Chevron était
représenté par Katia Tatu MOUNTHAULT, coordonatrice des relations
publiques et des projets communautaires.
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