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Stratégie des entreprises: Business Plan

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par soufiane Riad
Université CADI AYYAD Marrakech - Licence en scienses économie option économie d'entreprise 2006
  

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II QUE SONT LES TROIS GRAND STRATEGIES ?

Notons tout d'abord que si une entreprise exerce son activité sur un seul segment stratégique elle ne peut et ne doit avoir qu'une stratégie. Si la société agit sur plusieurs segments stratégiques, elle peut alors du moins en théorie, avoir des stratégies multiples, adaptées à chacun des segments. Dans la réalité, l'on constate qu'il est difficile de faire cohabiter des stratégies différentes dans une même société. Si cela se révèle indispensable, il est souvent préférable d'isoler les différentes activités dans des sociétés distinctes, en procédant par exemple à une filialisation.

Pour tenter de définir les grands types de stratégie envisageables, nous avons repris la classification qu'en a fait Porter dans Competitive Strategy, The Free Press, 1980. Selon cet auteur, on peut distinguer trois grandes options stratégiques : la domination par les coûts, la différenciation et la concentration de l'activité. Pour examiner ces trois stratégies, nous étudierons successivement les points suivants :

Ø Dans quel cas cette stratégie est-elle envisageable ?

Ø De quelles compétences doit-on disposer ?

Ø Quel type d'organisation est nécessaire ?

Ø Quels sont les risques de chaque stratégie ?

1) La domination par les coûts

Cette stratégie a pour but de permettre à l'entreprise d'occuper une position de leader sur le marché. L'entreprise bénéficiera alors de prix de revient faibles (courbe d'expérience) et conservera des marges positives, tout en mettant en oeuvre une politique de prix agressive.

A Cas où la domination par les coûts est envisageable

Ø La taille de l'entreprise doit être significative par rapport au marché. Ainsi, une entreprise de taille modeste qui ouvre par ses créations un marché nouveau et de grande taille (produit de grande consommation) a peu de chance de pouvoir appliquer cette stratégie car :

v Elle ne disposera pas de moyens financiers nécessaires, sauf rentabilité exceptionnelle. La société ne respectera pas la règle de « croissance équilibrée » et va se trouver confrontée à des problèmes de trésorerie ;

v Ce nouveau marché va attiser la convoitise de grandes entreprises capables d'investir massivement pour conquérir le marché.

Ø Dans le cadre d'un marché existant, la conquête d'une position de leader n'est en général envisageable que si l'entreprise dispose au départ d'une position significative, du moins si l'on raisonne dans une optique de croissance interne ;

Ø La réalisation d'une telle stratégie est facilitée par une position comportant des avantages particuliers tels que :

v Un accès privilégié à des matières premières, du fait de l'appartenance à un groupe produisant ou extrayant les matières en question ;

v Un marché protégé ou privilégié par l'appartenance à un groupe ou des privilèges nationaux, rendant difficile l'accès du marché à la concurrence extérieure ;

v Une image, une marque, une réputation auprès des consommateurs, acquises autant que possible sur des marchés de proximité.

Ø L'entreprise doit avoir la maîtrise de ses prix de revient. Il faut être capable de produire au meilleur prix tout en livrant la qualité nécessaire.

Cette recherche doit porter sur l'ensemble des éléments de coûts : Achats des matières ; prix de revient internes ; frais indirects (administratifs, informatique, etc.) ; coûts commerciaux....

Ø Les investissements nécessaires sont souvent massifs, il faut donc avoir la capacité de : financer le projet et maîtriser un projet important.

Ø Il est nécessaire d'avoir une politique de prix agressive. Une telle politique est difficile à mettre en oeuvre si l'entreprise exploite par ailleurs des activités à forte marge.

Une telle politique suppose parfois d'accepter, pendant une période, des marges faibles, voire négatives, afin de développer le marché et de dissuader la concurrence. Il faut en avoir les moyens financiers et que cette attitude corresponde à la culture de l'entreprise.

B Compétences nécessaires

La mise en oeuvre d'une stratégie de domination par les coûts nécessite :

Des possibilités d'investissement :

L'entreprise doit avoir les moyens financiers de sa politique et donc disposer de capitaux permanents importants. Les capitaux permanents peuvent être soit des capitaux propres soit des fonds d'emprunt. Les deux éléments sont liés sauf si, évidemment, l'affaire appartient à un groupe puissant. Il lui est alors possible d'emprunter excessivement en utilisant la « caution » du groupe.

Des compétences techniques :

La maîtrise du prix de revient est indispensable. Ceci est vrai tant pour les entreprises industrielles que dans le domaine des services.

Une surveillance intense de la main-d'oeuvre :

Si les machines ont des rythmes techniques qui imposent des cadences de production, il n'en est pas de même des hommes qui les font fonctionner.

La capacité de concevoir des produits répondant au besoin du marché et au moindre coût :

La plupart des entreprises sont capables de concevoir un produit répondant au besoin du marché. Cela n'est pas suffisant, il faut également que le produit ait été conçu pour être fabriqué dans les conditions les plus économiques possibles.

La maîtrise des techniques d'analyse de la valeur constitue donc un atout pour ce type de stratégie. Cette technique aujourd'hui classique dans l'industrie est de plus en plus utilisée dans les services.

Un système de distribution performant :

Il ne servirait à rien d'être performant en terme de prix de revient si cette performance était mangée par des coûts de distribution trop élevés. Le même effort de productivité doit donc être porté sur la fonction commerciale et sur la fonction industrielle.

C Mode d'organisation de l'entreprise

Celui-ci doit évidemment être avant tout de type productiviste.

Un contrôle serré des coûts :

Ce contrôle doit tourner à l'obsession. On traque le « gaspi » à tous les niveaux. L'unité de mesure doit être le centime.

Cela suppose que l'entreprise dispose d'un contrôle de gestion très serré, qui permette de réagir très rapidement. Ce contrôle de gestion s'appliquera à toutes les fonctions de l'entreprise, y compris celles qui sont peu habituées à de telles mesures : Fonctions administratives, Recherche et Développement, Commercial, Etc.

Des comptes rendus fréquents :

Ces comptes rendus n'ont évidemment d'intérêt que s'ils débouchent sur des réactions rapides.

Une organisation des responsabilités :

Les entreprises qui réussissent dans ce type de stratégie sont le plus souvent (pour ne pas dire toujours) très structurées :

Les tâches sont définies,

Les responsabilités hiérarchiques sont claires,

Les services des méthodes sont omniprésents et très puissants.

Même si le taylorisme n'est plus au goût du jour, on continue à s'en inspirer fortement. Il n'est pas acceptable que l'absence d'un individu ralentisse ou bloque le système.

Un système d'incitation strict :

Il est très mécaniste et orienté sur la réalisation d'objectifs strictement quantitatifs. Cela ne va pas sans poser de problèmes face à une population de salariés de plus en plus formée et demandeuse de reconnaissance.

D Les risques de la stratégie de domination

Nous n'évoquerons pas ici les risques de non réalisation de la stratégie retenue mais plutôt les risques encourus par l'entreprise qui a réussi sa stratégie de domination par les coûts. Ceux-ci sont les suivants :

L'évolution technique :

L'entreprise est parfaitement organisée et structurée autour d'un produit ou de plusieurs. Elle dispose en contrepartie d'une faible adaptabilité au changement et pourra difficilement réagir face à une innovation majeure au niveau : Du produit, du procédé de fabrication, de la formule de service...

Les nouveaux entrants :

Le produit, le procédé est parfaitement défini, ils peuvent donc être imités par des concurrents qui n'auront pas à payer le coût d'étude et de mise au point du système.

Si cette concurrence nouvelle naît dans des pays à moindres coûts salariaux, la situation peut devenir dramatique.

La rigidité :

L'entreprise n'est pas adaptable, elle aura donc beaucoup de mal à prendre en compte les évolutions : Du marché, de la conception des produits, des modes de distribution...

L'entreprise est orientée sur elle-même et sur ses coûts de production, elle risque de ne pas voir venir les évolutions.

Baisse de la sensibilité aux prix :

La demande peut évoluer et rechercher non plus uniquement le « bas prix » mais une meilleure adaptation des produits ou des prestations à ses besoins.

La diversification de la demande suppose une adaptabilité de l'entreprise, souvent incompatible avec une politique orientée sur la maîtrise des coûts. Même si l'ensemble du marché n'évolue pas de manière identique, le problème demeure car l'entreprise est organisée pour une certaine taille de marché et, si une partie de celui-ci lui échappe, ses possibilités d'adaptation sont très faibles.

En conclusion, on peut dire que la politique de domination par les coûts est bien adaptée :

Ø À des entreprises de taille importante,

Ø À des marchés où l'innovation est faible,

Ø À des technologies supposant des investissements massifs.

2) La différenciation

Cette stratégie est souvent recherchée par des moyennes entreprises, à qui la stratégie de la domination des coûts est interdite. Elle consiste à commercialiser un produit ou un service qui soit ressenti par le client comme « unique » et, le plus largement possible, différent de celui fourni par les leaders.

A Cas où la différenciation est envisageable

Il faut que l'entreprise dispose au moins d'un des atouts suivants :

Une conception originale de produits particulièrement recherchée par certains utilisateurs :

On peut citer à titre d'exemple : Faible encombrement, Poids limité, Facilité de réparation, Etc.

Encore faut-il que ces spécificités correspondent à un besoin ressenti par une clientèle suffisamment large.

Une image de marque technologique :

Si on prendre comme exemple La machine-outil en allemande, longtemps bénéficié d'une telle image auprès des industriels de nombreux pays. Si on veut conserver durablement l'avantage, il faut que l'image corresponde à la réalité.

Une apparence extérieure originale, on dit aujourd'hui un « look » :

Ce point est évident pour les produits destinés à la consommation. Il n'est pas indifférent pour les fournisseurs de l'industrie.

La qualité du service :

Chacun sait que l'on vend de moins en moins un produit isolé mais une alliance subtile de produit et de service. La qualité de la logistique, la rapidité de réaction, l'existence d'un service après-vente de qualité sont de puissants moyens de se différencier.

Un réseau de distribution :

Le fait de contrôler son propre réseau de distribution, ou de proposer un mode de distribution original, peut être un des leviers de la réussite.

La différenciation n'a d'intérêt que si elle permet de pratiquer des prix supérieurs à ceux des leaders. En effet, ceux-ci doivent normalement avoir des prix de revient moins élevés du fait de la « courbe d'expérience ».

B Compétences nécessaires

Celles-ci sont diverses selon la nature de différenciation recherchée. On peut citer :

Une capacité commerciale importante. On donne ici au service commercial une acception large. C'est souvent un des moyens privilégiés de la différenciation ;

Une bonne technologie du produit qui permettra de le décliner en diverses versions pouvant satisfaire des clientèles ayant des besoins spécifiques ;

Une bonne capacité de recherche, de mise au point et d'adaptation ;

Une réputation. Celle-ci peut porter, selon les cas, sur la qualité du produit, sur la technologie, sur l'efficacité du service ;

Une histoire dans le secteur. Il est rarement possible d'entrer dans un secteur en choisissant la diversification. En effet, cette stratégie demande du temps pour se faire connaître. Le nouvel entrant doit, lui, le plus fréquemment, entrer sur le marché grâce à une politique de prix agressif qui est incompatible avec la recherche d'une différenciation.

Une coopération étroite avec la distribution. Pour bien connaître les attentes d'un marché, il faut en être très proche.

C Mode d'organisation de l'entreprise

Celui-ci est très différent de celui des entreprises recherchant la domination par les coûts. Il est de manière générale moins « organisateur » et plus souple. Ces principales caractéristiques sont les suivantes :

Une coordination importante entre : le commercial, la recherche, la production.

Celle-ci est indispensable pour créer et faire évoluer la « formule » qui va permettre à l'entreprise de se différencier. La préoccupation du client doit irriguer l'ensemble de l'entreprise.

La recherche du qualitatif. Tout ne pourra pas reposer sur la recherche d'une productivité maximale.

Le recrutement de personnes compétentes. L'entreprise doit être capable d'attirer les compétences indispensables pour faire fonctionner un système où les tâches sont moins définies. L'entreprise doit rester souple afin de pouvoir s'adapter en permanence aux besoins de la clientèle. Ce sont les hommes de qualité qui pourront faire s'adapter l'entreprise.

D Les risques de la stratégie de différenciation

Le désintérêt du client pour la différence :

La différenciation n'existe qu'à condition que le client soit conscient de celle-ci et prêt à la payer. L'augmentation de l'exigence de qualité risque de faire perdre leur avantage aux entreprises qui s'en étaient faites une spécialité si les grands concurrents savent se hisser à un niveau proche.

Certaines entreprises qui se trouvent dans ce cas ont tendance à pratiquer d'une certaine manière la « fuite en avant » en faisant de la « sur-qualité ». Si celle-ci n'a pas d'intérêt pour le client ou s'il ne ressent pas cet intérêt, la « sur-qualité » va alors coûter au niveau des prix de revient, sans que l'entreprise puisse en trouver la juste compensation au niveau de ses prix de vente.

L'écart de prix insupportable :

Dans ce cas, le client reste conscient de la différence mais n'accepte plus de la payer. Cela risque de se produire si :

Ø Le client doit préserver ses propres marges,

Ø Le client se trouve lui-même en présence de clients à qui il ne peut re-facturer la différence...

La différenciation permet dans ce cas à l'entreprise de conserver sa part de marché mais à condition d'aligner ses prix sur ceux du marché. Elle fait alors « cadeau » de sa différence. Si, comme cela est probable, ses coûts sont plus élevés que ceux de la concurrence, elle va voir ses marges diminuer et peut-être même disparaître.

Les concurrents qui imitent la différence :

Celle-ci n'en est alors plus une puisque les concurrents ont une offre identique et des prix inférieurs. L'entreprise se retrouve en position difficile. Pour éviter cette situation, pour le moins désagréable, l'entreprise doit :

Ø améliorer en permanence ses axes de différenciation,

Ø Tenter de multiplier le nombre de différenciations. Le risque est de rechercher des différences qui ne seraient plus comprises et appréciées par le marché ou qui ne correspondraient pas à son attente.

3) la concentration de l'activité

Pour caractériser cette stratégie, on utilise souvent le mot de « niche ».

Il s'agit pour l'entreprise de présenter une offre spécifique à une cible de clientèle bien identifiée. Il ne peut, par définition, s'agir que de marchés étroits car :

Ø La segmentation est très fine ;

Ø Pour être préservée, la « niche » doit être suffisamment étroite afin de ne pas attirer la convoitise de la concurrence. Un éventuel nouvel entrant craindra que l'investissement à faire ne soit trop important pour le volume d'activité à récupérer.

A Cas envisageables

Le groupe de clients visé doit pouvoir être segmenté. Cette segmentation peut correspondre à :

Ø Une zone géographique,

Ø Un certain niveau de pouvoir d'achat,

Ø Une recherche de la différence,

Ø Des habitudes de consommation particulière...

La société va aborder cette clientèle en utilisant l'une des deux stratégies présentées précédemment : La domination par les coûts, La différenciation.

C'est le croisement d'une clientèle bien définie et d'un mode d'approche qui est, dans ce cas, la clé de la rentabilité durable.

Les épiceries de luxe et les soldeurs sont un bon exemple d'une telle stratégie. Les épiceries de lux s'adressent à une clientèle bien définie et se différencient fortement des grands généralistes par :

Ø Une politique de qualité et une originalité des produits proposés,

Ø Du personnel très qualifié, capable de renseigner le client sur les produits, leur usage, leur date optimum de consommation, etc.

Ø Une image très forte et très valorisante pour le client qui veut par exemple faire un cadeau.

La cible de clientèle des soldeurs de centre ville est également très précise ; ce sont :

Ø Les personnes à très faibles revenus,

Ø Les clients fanatiques du « meilleur prix ».

La cible est ici approchée dans le cadre d'une domination par les coûts qui permet de fournir au client ce qu'il recherche au prix le plus bas possible. Cette stratégie passe par un certain nombre de choix :

Ø Des emplacements peu coûteux (proportionnellement du moins pour les grandes villes),

Ø Une gamme de produits limitée afin d'acheter dans de bonnes conditions des quantités importantes,

Ø Un personnel limité au maximum et qui va donc tourner rapidement,

Ø Une religion de l'économie.

Ces deux stratégies donnent de bons résultats, comme on le constate, si l'on observe les bénéfices des entreprises qui les pratiquent.

B Compétences nécessaires

La connaissance du client :

Si le client est toujours important, il est ici déterminant. Il faut être capable de délimiter clairement les limites de la clientèle ciblée. Il s'agit, dans un nombre cas, d'une clientèle qui se veut différente et qui risque de fuir si l'entreprise s'ouvre trop largement à d'autres types de clients.

Il faut donc définir sa cible et savoir éventuellement décourager les clientèles différentes qui casseraient l'image de la société. Et rien n'est plus difficile pour un service commercial que de refuser de vendre. Une marque de haute couture dont le sigle apparaît sur des produits vendus en hypermarché ne restera pas longtemps une marque de luxe.

La capacité à croiser avec une des deux stratégies déjà examinées :

Nous avons vu que la réussite sur une niche suppose un croisement avec l'une des deux premières stratégies évoquées. L'entreprise doit donc disposer des compétences déjà énumérées pour mettre en oeuvre celle-ci.

C Mode d'organisation de l'entreprise

Celui-ci dépend du croisement entre le segment retenu et le type de stratégie que l'on entend appliquer :

Ø Si l'on croise avec la domination par les coûts, il faut une organisation productiviste ;

Ø Si l'on croise avec la différenciation, on recherchera une organisation plus souple.

D Les risques de la concentration de l'activité

Ceux-ci sont de plusieurs natures :

La clientèle se réduit :

Le secteur de la mégisserie de haut de gamme connaît bien ce problème. Les clients fabriquant des produits de haut de gamme doivent, pour répondre à la demande de leurs propres clients, présenter des articles plus résistants. Ces industriels sont donc amenés à s'orienter vers des matières premières moins fragiles et peuvent faire appel à de nouveaux fournisseurs. Le seul remède connu consiste dans un tel cas à faire évoluer son produit. Ce n'est pas toujours possible.

La différence de coût s'amplifie :

La différence a comme toute chose un prix. Il existe un seuil où la clientèle n'accepte plus ou n'a plus les moyens de supporter la différence. Dans certains cas, on risque de rencontrer le même problème si le niveau des revenus de la clientèle diminue.

Il peut y avoir concurrence sur la niche :

Ce genre de situation est dramatique car la clientèle est par définition limitée. Si la taille du marché n'est pas suffisante pour que deux entreprises cohabitent, l'une des deux devra obligatoirement disparaître.

La niche s'élargit :

Le risque est ici de tenter d'attirer à l'entreprise une frange de clientèle se situant à la marge de celle ciblée à l'origine. Il peut en résulter :

Ø une entrée en concurrence avec les généralistes de la profession, alors que l'entreprise est mal armée pour faire face à cette situation,

Ø Une disparition de la clientèle d'origine qui n'accepte pas de cohabiter avec les nouveaux clients,

Ø Une désorganisation de l'entreprise qui n'identifie plus clairement sa clientèle et son métier.

De grands concurrents arrivent :

Dans des marchés en faible croissance, les grandes entreprises ont la tentation de « ratisser large ». Elles peuvent donc être tentées d'attaquer des niches même de petite taille. Si ces entreprises n'ont pas forcément la compétence, elles disposent en général de moyens financiers importants et peuvent, de ce fait, sinon conquérir la niche du moins y créer une concurrence dramatique pour tous les intervenants.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand