CHAPITRE 2 : NOTRE ANALYSE DE L'EFFICACITE DE LA
GESTION DE
TRESORERIE DES SOCIETES BRAKINA ET SODIBO
Ce chapitre fait ressortir les forces et faiblesses que
nous avons pu constater au cours de
notre stage dans la gestion de la tresorerie.
Comme annonce dans l'introduction de la seconde partie,
nous nous sommes interesse au système de contrôle interne en
matière de tresorerie (tresorerie recettes ; tresorerie depenses) mis
en place, dans le but de s'assurer de la separation des tâches
et des fonctions et de l'autorisation des paiements effectuees.
Les objectifs du contrôle interne en matière de
tresorerie sont :
- paiements effectues a des fins autorises et par un nombre
limite de personnes ;
- suivi rigoureux des encaissements ;
- protections des actifs liquides contre la fraude ;
- enregistrement correct des operations ;
- gestion efficace de la tresorerie.
D'où un ensemble de contrôle a envisager pour
atteindre ces objectifs.
Pour notre analyse, nous nous limiterons au contrôle des
paiements, des encaissements de la protection et conservation des valeurs
et de l'enregistrement comptable des operations de tresorerie ; et pour
se faire, nous nous sommes servi des questionnaires du contrôle
interne8 (voir l'exemplaire de l'annexe I) en matière de
tresorerie et du guide operatoire du contrôle interne : cycle
tresorerie9.
1 ETATS DES LIEUX DES FORCES
Notre stage au sein de la BRAKINA et de la SODIBO nous a permis
d'apprecier la manière
dont les flux de tresorerie sont securises.
C'est pourquoi nous avons voulu au niveau de cette partie nous
appesantir sur la securisation des flux de tresorerie qui ont pour objet de
limiter les risques d'erreur et de fraudes qui sont
au coeur de l'activite de la gestion de la tresorerie.
8 Il s'agit de questionnaires elabores par certains
professionnels de la comptabilite. On en trouve dans le livre « Les outils
de l'audit : Guides,... », ATH Guides, serie Audit financier, ed.Dunod,
1991
9 Voir annexe II
1.1 AU NIVEAU DES REGLEMENTS
Les societe BRAKINA et SODIBO effectuent des paiements
par banque (cheques ou virements) ou par traite. Ce mode de reglement assure
plus de securite aux mouvements des fonds et son contrôle par les
deux societes est assez aise. Des paiements en especes sont aussi
effectues.
1.1.1-Règlcmcnts par chèquc ou par
vircmcnt
Même si toutes les operations de reglement sont
effectuees par banque, des procedures10
complementaires ont ete mises en place pour avoir plus de
securite. Au titre des procedures donc on retient que :
V le Chef Comptable reçoit toutes les factures
a payer (seules les originales doivent servir de justificatifs de
paiement) et procede aux verifications suivantes :
· il s'assure que les factures portent le « bon a
payer », et que les liasses sont completes (facture, bon de commande,
bon de livraison, bon de reception) , rapproche le releve des
factures fournisseurs arrivees a echeance (etabli par le comptable) aux
factures interessees, et les vise ;
· indique au(x) comptable(s) les montants a
affecter par banque, apres verification par le DAF ou le chef
d'exploitation de l'ensemble des pieces comptables et avec son accord.
V le support de paiement peut être un cheque ordinaire ou
un cheque-lettre :
· Lorsque le reglement s'effectue par cheque ordinaire,
le comptable doit l'accompagner d'une lettre mentionnant les references du
cheque et de la facture correspondante ;
· La lettre est redigee en quatre (4) exemplaires :
l'original avec l'en-tête de la societe (BRAKINA ou SODIBO) accompagne le
cheque, une copie pour la « tresorerie », une copie pour le
secretariat (DAF), et la derniere pour le comptable (comptable «
fournisseurs BRAKINA » ou comptable
« fournisseurs SODIBO »),
10 Voir procedure de reglement par cheque a l'Annexe
VIII
· Le cheque-lettre est rempli en trois (3)
exemplaires : l'original pour le reglement, un exemplaire pour le «
comptable tresorerie », la souche est classee dans un chrono.
Le comptable etablit le support de paiement, le joint a la
facture et a l'echeance il le transmet pour signature au DG.
Celui-ci appose le tampon sec « Nom du Dircctcur
Général - SODIBO » sur le support de paiement, le
signe et met le cachet « payé DG » sur la
facture.
En l'absence du DG, le support est conjointement signe par le DAF
et le DT.
V les cheques doivent être signes uniquement par
des personnes autorisees en l'occurrence le DG, le DAF et le Chef comptable
;
V il doit exister des pieces justificatives attestant leurs
bien fonde ;
V leur enregistrement et leur expedition doivent être
faits correctement et dans les meilleurs delais.
A cet effet un nombre limite de personnes disposent
de la signature des cheques et sont agrees aupres des banques (le DG,
le DAF, le DT et le CC). Dans la pratique on procede souvent par
double signature et les signataires n'ont pas acces a la preparation
et a l'enregistrement des cheques.
Pour ce qui est de l'examen et de l'annulation des
pièces justificatives,
Le contrôle interne mis en place permet d'eviter
les doubles paiements ou des paiements indus. Les signataires examinent
les pieces justificatives jointes qui doivent être des
originaux.
Les signataires verifient que la procedure d'approbation
par les services responsables est appliquee de maniere claire. A
l'emission du cheque correspondant aux pieces justificatives, ces dernieres
sont annulees par une mention « paye » inscrite manuellement
a l'aide d'un tampon.
Des mesures specifiques et speciales pour les cheques sont prises
telles que :
V la redaction « anti-fraude » des cheques a
travers la repetition du montant en chiffres et en lettres et du nom des
beneficiaires en evitant les sigles.
V L'utilisation du cachet sec, infalsifiable.
1.1.2-Règlcmcnt cn cspèccs
Un principe fondamental d'un bon contrôle interne
est que les encaissements reçus ne doivent pas être affectes
directement au paiement des depenses. L'application de ce principe permet un
meilleur contrôle des decaissements et encaissements mais en plus de
stabiliser le fonds de caisse des besoins de l'entreprise.
Au cours de notre passage a la BRAKINA et a la SODIBO
nous avons pu constater l'application de ce principe.
En effet, la SODIBO compte deux (02) types de caisse :
Une « caisse-recettes »destinee a recevoir les
reglements des clients ;
Une « caisse-depenses » destinee a recevoir les
divers reglements et a effectuer les menus-depenses.
Les « caissiers recettes » sont dotes chacun d'un
fonds dc caissc de cent cinquante mille francs
(150000) FCFA pour pouvoir rendre la monnaie aux premiers
clients du matin.
La caisse-depenses enregistre tous les mouvements de sortie de
fonds.
Une sortie de fonds ne peut se faire que sur la base d'un
bon dc caissc pre-numerote.
Le caissier etablit le bon de caisse jusqu'a concurrence
de cent cinquante mille francs
(150000) FCFA
Tout bon de caisse etabli doit être consigne par
le Directeur General, il est le seul qui autorise les sorties d'argent
et en son absence par le DAF et le DT.
Nous avons par ailleurs remarque aussi des correspondances
attestant l'approvisionnement
de la caisse depenses et l'effectivite du depôt
journalier des especes en banque. Toutes choses attestant l'application de
ce principe.
Les autorisations de depenses sont le fait de
plusieurs personnes ; ainsi nous avons pu constater l'existence d'un
systeme d'organisation stricte d'autorisations de decaissements11
devolues a des personnes limitees.
Pour ce qui est de l'examen et de l'annulation des
pièces justificatives
V le caissier verifie que les pieces justificatives
sont dûment autorisees en comparant les signatures y figurant
avec les modeles dont il dispose.
V Le caissier s'assure de l'identite du beneficiaire ; ce
dernier signe
obligatoirement un reçu que lui presente le caissier et
que lui même conservera ;
11 Voir procedure de decaissement en especes Annexe
VII
ou le beneficiaire doit contre signer des pieces
justificatives lui faisant reconnaître qu'il a reçu
les sommes demandees. Avant l'enregistrement comptable des
depenses, le caissier annote les pieces justificatives afin
d'empêcher leur reutilisation a l'aide d'une mention « paye par
caisse le... » et une numerotation. Il les comptabilise et les
classe ensuite selon leur ordre numerique. Cette methode permet d'eviter
les omissions et doubles enregistrements.
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