Les stratégies publicitaires : le marché de l'enfant( Télécharger le fichier original )par Samia Laarabi ecole supérieure de technologie-salé - diplome universitaire de technologie 2007 |
2. Le malaise face à la télévisionJadis, le média principal de nos parents et grands parents était l'écrit. Ce média permettait donc, avant tout, de décortiquer le verbe, éplucher les mots et puis analyser le sens c'est-à-dire il y avait une opération de décodage séquentiel, analytique et linéaire : le lecteur contrôle et maîtrise le stimulus. Or maintenant pour l'audiovisuel, l'enfant d'aujourd'hui, ressent l'émotion puis éventuellement il comprend le sens du message. "L'image et le son sollicitent donc les sens avant de faire appel à l'intelligence. L'émotion et l'affectivité sont stimulées avant la compréhension et la critique."30(*) Ces parents trouvent que l'univers audiovisuel réintègre l'imaginaire et l'irrationnel avec force et réactive la crainte devant l'affectivité, c'est-à-dire la perte du contrôle de soi. La communication télévisuelle supprime la sécurité psychologique de plusieurs adultes, se sentant eux-mêmes menacés de manipulation malgré leurs considérables défenses cognitives, ils sont totalement persuadés que l'enfant sera le jouet de la communication télévisée, et surtout de celle qu'il consomme avec plaisir : la publicité. Nous pouvons ainsi répondre à cette question : « pourquoi la télévision inquiète-t-elle certains parents ? » C'est tout simplement parce que cette communication conduit, selon eux, à la perte de l'esprit critique et du raisonnement. * 30Livre de Jean-Noel Kapferer, l'enfant et la publicité, Paris. Dunod 1985, p : 159. |
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