L'usage des Technologies de l'Information et de la
Communication est devenu incontournable dans notre société
actuelle. Les jeunes montrent une grande aisance dans l'usage de ces outils
mais il est nécessaire de les aider à en avoir une utilisation
raisonnée, responsable et sûre.
Les jeunes apprenants de nos jours disposent d'une panoplie
d'outils technologiques pour acquérir des connaissances et s'ouvrir sur
le monde. Dès lors, les TIC sont d'une utilité
considérable en matière d'éducation qui sont en phase
d'intégrer notre train-train quotidien au point de fasciner les
élèves. L'on remarque alors que la gestion ou la consommation par
les jeunes gens de ces informations diverses et variées
distillées à travers l'Internet, les téléphones
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portables et autres outils moderne de partage et de
transmission des connaissances semblent les orienter vers l'aspect ludique et
divertissant plutôt que cognitif, pédagogique et culturel.
Souvent, lorsque ces jeunes fréquentent les cyber-cafés, usent
leurs téléphones portables comme des outils ludiques, ils
semblent y rechercher prioritairement des informations axées sur le
divertissement, les jeux etc. comme en témoignent les
téléchargements constants des clips musicaux, vidéos ou
films traitant de la sexualité, de la violence de tout genre. En effet,
rares sont ceux qui exploitent les données cognitives ou ressources
documentaires virtuelles que recèle le Web pour améliorer leurs
acquis pédagogiques et se perfectionner intellectuellement. On
s'aperçoit aussi que la Toile mondiale, cette « jungle
technologique » regorge des facteurs nuisibles susceptibles de
défavoriser la conduite et les apprentissages scolaires des
élèves du CEG2-Savalou.
Pouts-lajus (1998), affirme que les jeunes ont «
investi des machines à communiquer avec un tel engouement que cela
modifie leur être social, et aussi leur psychologie ».
L'Internet exerce en effet de plus en plus un attrait irrésistible et
une influence déterminante sur les jeunes au point de modifier
défavorablement leur personnalité. En effet à travers le
chat, les adolescents scolarisés tentent de se forger une nouvelle
personnalité, la plupart des cas fausse, s'amusant à se
piéger les uns les autres dans ce monde virtuel.
Rigaut (2001), parle plutôt d'une `'cyber
convivialité" qui est cette forme de relation entre internautes, et qui
libère d'après lui des conventions de la sociabilité
réelle, et leur permet ainsi de devenir autre. Dès lors, l'on
peut se demander quel rôle joue l'outil Internet dans
l'établissement des relations sociales que se nouent les jeunes gens de
nos jours ? Il est à craindre que les élèves à la
longue ne deviennent dépendants des TIC, perdant leurs repères
sociaux et sociabilité, devenant incapables d'affermir leur
personnalité hors de l'univers des TIC. Les téléphones
portables des élèves par leurs sonneries en classes perturbent
énormément les enseignants dans la dispense de leurs cours.
Habitués à abréger de manière fantaisiste, peu
académique les mots et les expressions, les apprenants finissent par
acquérir des inaptitudes en orthographe et grammaire d'où des
fautes qui fourmillent sur leurs devoirs et copies d'examens. En outre, leur
attention peut se relâcher durant les cours, car discrètement ils
se complaisent dans la visualisation des images, clips musicaux voire films
violents ou pornographiques entre copains et copines. On se rend compte, au vu
de la ruée de jeunes internautes dans les cybers-centres, que c'est
essentiellement le côté ludique de l'outil qui les
intéresse particulièrement. La facette ludique des TIC et surtout
du Net remporte aisément sur celle instructive quand on mesure la
ferveur des adolescents pour se délecter de tout ce qui est
récréatif.
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Tiemtore, (2006), clarifie cette question
pensant que les Technologies de l'Information et de la Communication sont
utilisées par les Africains d'abord pour se divertir et rarement pour se
cultiver. Et ceci grâce à l'accès qu'elles permettent
à une très grande quantité de fichiers vidéos et
audio sur Internet, des jeux et aussi, par l'utilisation des moyens de
communication (mail, tchat, forum de discussions, téléphonie IP,
réseaux sociaux, etc.).
Les TIC sont donc comparables à un revolver qui,
utilisé par un militaire, sert à sauver des vies humaines
menacées par des dangers réels, mais devient nuisible dans la
main d'un malfaiteur. Depuis l'avènement des TIC au Bénin, les
jeunes gens ont manifesté une véritable ferveur dans son adoption
comme outil de communication, mais surtout de divertissement toujours
présent au coeur du train-train du vécu quotidien d'où des
dérapages liés à leurs usages qui paraissent
immodérés. Ainsi, notre étude pourrait permettre aux
élèves, leurs encadreurs, les responsables administratifs
scolaires et les gouvernants à tirer leur épingle du jeu. Car
ayant pris conscience des risques liés à l'usage peu scrupuleux
par les apprenants de ces outils ultramodernes de communication, ils peuvent
tirer la sonnette d'alarme, cherchant à contrer les incidences des TIC
sur l'éducation et l'instruction des élèves du
CEG2-Savalou. L'instauration dans les programmes scolaires officiels de
l'enseignement des TIC serait un moyen efficace de faire appréhender aux
apprenants que les TIC sont un véritable tremplin pour leur culture ou
acquisition des performances scolaires et non un terrain de jeu ou des gadgets
technologiques destinés à la recherche des loisirs et les
satisfactions des fantasmes.
Les sources d'éducation des jeunes se sont
diversifiées dépassant le cadre de famille, du milieu social et
de l'école. Comme l'avenir de l'Afrique notre continent et
singulièrement notre pays le Bénin repose sur les épaules
de la jeunesse, il urge de lui assurer une éducation de qualité.
Les jeunes ont intérêt à être bien instruits et
compétents, mais surtout doivent être mieux éduqués.
Dès lors cette noble tâche engage d'emblée la
responsabilité des enseignants, pouvoirs publics et parents qui
devraient chercher à intégrer les TIC dans les vecteurs
éducationnels, tout en veillant à en limiter leurs
répercussions perverses sur la personnalité et le cursus scolaire
des jeunes. Si les élèves sont appuyés
pédagogiquement par les enseignants qui les guident ou les orientent
vers l'usage avantageux de l'Internet qu'ils devraient primordialement
considérer comme un outil cognitif et leurs cellulaires comme des
instruments de communication, ils seraient à même de les utiliser
pratiquement à bon escient. Ainsi leurs impacts sur leurs aptitudes
pédagogiques et comportements seraient amoindris pour le bien de tous.
Parmi les usages les plus courants de l'Internet par le jeune public, nous
pouvons trouver la navigation sur les réseaux sociaux tels que Facebook,
twitter..., les messageries instantanées, appelées
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communément « tchat », les blogs, et les jeux
en réseaux (jeux de rôle). Ces espaces de communication et ces
mondes virtuels recèlent de pièges qu'il faut apprendre à
éviter.
Selon une étude menée sur les jeunes et
Internet réalisée par deux sociologues des médias,
Élodie Kredens et Barbara Fontar (2010), parmi les risques
identifiés par les jeunes, la mauvaise rencontre est la réponse
la plus souvent donnée. Les autres risques sont les virus, les bugs et
les spams. En troisième risque, apparaît l'affichage de contenus
violents ou réservés aux adultes et en dernier lieu, les
escroqueries et les problèmes liés à l'argent.
Les TIC, au travers de l'Internet, représente un
immense progrès au service de l'Humain mais encore faut-il en faire un
bon usage. De l'école primaire au collège, les pratiques et les
comportements des jeunes faces à Internet évoluent. Les dangers
se rencontrent donc dans tous les domaines : la mauvaise rencontre, les
atteintes à la vie privée, la violence du contenu de certains
sites visités, la cyber escroquerie, la cyber délinquance et la
désinformation (utilisation d'informations erronées). Il est
avéré que les TIC développent l'intelligence inductive, ce
qui est différent de l'intelligence déductive qu'on demande aux
jeunes à l'école. L'enquête sociologique
précitée a montré que parmi les activités les plus
communes chez les jeunes élèves, on trouve en tête le
visionnage de vidéos, l'écoute de la musique, les jeux, les
recherches pour soi, le bavardage en ligne et en dernier lieu, les recherches
pour l'école.
Les TIC regroupent, il faut le rappeler, un ensemble de
ressources nécessaires pour manipuler l'information et
particulièrement les ordinateurs, programmes et réseaux. Les
utilisations à risque des TIC par les élèves peuvent avoir
différentes qualifications :
- les atteintes à la vie privée
par la diffusion de données et de photos personnelles ; -
les harcèlements, intimidations et menaces ;
- les utilisations erronées de
données d'apprentissage dues à une mauvaise orientation des
recherches ;
- la culture de la facilité :
l'accroissement de la paresse du fait que tout semble se retrouver sur internet
ou peut se trouver à portée de main par le biais des tic
(calculatrice et internet sur les téléphones portables,
bibliothèque virtuelle sur ipad, etc.).
- la baisse du niveau des élèves
du fait de l'usage quotidien des tic
- la cyber pédopornographie ;
- l'exposition de l'enfant aux dangers des
mondes virtuels (jeux en réseau) ;