D'après le Dictionnaire des Nouvelles Technologies en
Education, les TIC, TICE, NTIC et TE sont « des termes qui
désignent les techniques informatiques, les dispositifs et les usages
qui les accompagnent »
Et les auteurs de ce Dictionnaire de préciser que TIC,
Technologies de l'Information et de la Communication est sur le plan lexical le
terme le plus usité de nos jours dans tous les secteurs sociaux et plus
singulièrement dans la sphère éducative. Les TIC ont pu
détrôner à l'heure actuelle les NTIC (Nouvelles
Technologies de l'Information et de la Communication) qui traduisaient ou
évoquaient la nouveauté de ces outils technologiques dès
leur apparition, telles que l'ordinateur, l'Internet, etc. Dans les domaines de
l'éducation et de l'enseignement, il est apparu une autre terminologie
à savoir TICE, un acronyme désignant les « Technologies
de l'Information et de la Communication pour l'Education ou pour l'Enseignement
ou encore éducatives » qui sont les applications de ces outils
communicationnels modernes au service de la pédagogie et de la
formation.
L'éducation est définie par le Dictionnaire de
l'Education Legendre comme étant « l'acquisition de bonnes
manières : politesse, savoir-vivre, bonne conduite en
société. C'est aussi la formation et les informations
reçues par une personne pendant ses années d'étude.
»
Dans le Dictionnaire Encarta 2009, on note que
l'éducation est un « enseignement des règles de
conduites sociales et formation des facultés physiques, morales et
intellectuelles qui président à la formation de la
personnalité. »
Comme on le constate, le concept d'éducation
intimement liée à la vie et personnalité humaine est
plurivoque, devenant difficile à cerner à cause de son
application à des situations et phénomènes sociaux divers
et complexes. C'est dans ce sens que Hubert (1970) souligne que « Rien
n'est plus simple, semble-t-il de définir les mots éducation,
pédagogie. Pourtant, dès les premiers pas, les difficultés
surgissent et de la définition que nous adopterons, dépendra
peut-être toute l'orientation de notre étude ». Cela
signifie que cette éducation s'appréhende en fonction des
contextes et les centres d'intérêts de son emploi.
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La conception ordinaire et primordiale de l'éducation
désigne une action de formation intellectuelle et morale qu'une personne
adulte exerce sur un enfant afin d'orienter et d'infléchir son
caractère ou de modifier favorablement sa personnalité.
Dès lors, l'éducation est une action humaine multiforme pouvant
être formelle ou académique, informelle, individuelle ou sociale
prenant en compte divers cadres, facteurs ou dimensions et acteurs sociaux.
Elle vise donc prioritairement le développement harmonieux des
facultés cognitives, des aptitudes physico-morales de l'être
humain, bref sa formation intégrale. Cette vision semble être
celle de Piéron (1969) quand il conçoit l'éducation comme
« l'ensemble des actions et influences exercées volontairement
par un être humain, en principe par un adulte sur un jeune et
orientées vers un but qui consiste en la formation dans l'être
jeune des dispositions de toutes espèces correspondant aux fins
auxquelles parvenu à la maturité, il est destiné.
»
Notons que l'éducation entendue comme instruction et
formation intellectuelle comporte plusieurs paramètres : on a
l'éducation formelle ou institutionnelle, l'éducation non
formelle et l'éducation informelle.
Comme son nom l'indique,
? L'éducation formelle, c'est
l'instruction ou la formation intellectuelle instituée par l'Etat au
profit de sa jeunesse, dite fer de lance de toute la nation. Dispensée
dans les écoles, collèges, Lycées, instituts et
universités, l'éducation conventionnelle permet depuis les
écoles maternelles jusqu'au sommet de la pyramide que sont les
universités, d'acquérir anneau par anneau, le savoir requis pour
faire d'eux de valeureux citoyens sur lesquels le pays peut compter.
? L'Education non formelle, c'est la forme
non institutionnalisée, non formalisée de l'éducation qui
permet à l'Etat de « récupérer » la frange de sa
population en déperdition scolaire ou qui pour de raisons
socio-culturelles diverses n'a pas pu être scolarisée. A cet
effet, l'Etat a créé le secteur de l'Alphabétisation et de
l'éducation non formelle intégré au Ministère de
l'Education nationale à travers des cellules installées partout
sur le territoire. Coombs (1973), définit plus amplement cette forme
d'éducation comme étant « toute activité
éducative organisée et systématique, menée en
dehors du cadre du système formel d'éducation, pour dispenser des
types déterminés d'apprentissage à des sous-groupes
spécifiques d'une population, à la fois d'adultes et d'enfants.
Ainsi définie,
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l'éducation non formelle inclut, par exemple,
l'instruction agricole élémentaire, l'alphabétisation, la
formation professionnelle dispensée en dehors de l'école, la
formation des jeunes non scolarisés et les différents programmes
de développement communautaire incluant une éducation dans le
domaine de la santé, de la nutrition, des coopératives, etc.
». Cette forme libérale d'éducation est
nécessaire pour secourir intellectuellement les marginaux et autres
laissés-pour-compte qui, démunis n'ont eu la chance de
bénéficier d'une scolarité institutionnalisée.
? Enfin, l'éducation informelle est
celle qui est entièrement libre, résultant d'aucune contrainte
sociale, autrement dit ni organisée ni systématisée. Notre
époque diffère de celle d'antan où les rares sources
d'éducation, de formation ou d'instruction étaient
l'école, l'initiation et le milieu familial ou communautaire. De nos
jours lesdites sources se sont diversifiées constituées notamment
par les TIC qui sont une source non négligeable de culture et
d'acquisition des connaissances. Coombs (1989) précise que
l'éducation informelle est justement celle qui « se pratique
tous les jours, de façon spontanée et non structurée, chez
soi ou à l'extérieur, en dehors de l'école ou sur la cour
de récréation, au travail, au marché, à la
bibliothèque ou au musée et à travers les moyens de
communication dont l'ensemble constitue, pour l'individu, un cadre
d'apprentissage parallèle ». L'homme
étant un être perfectible, animé par la volonté de
se cultiver, cet « apprentissage parallèle » lui permet
dès le tendre âge de renforcer ses facultés cognitives
intrinsèques en vue de mieux se prendre en charge, gérer les
autres s'intégrer dans les rouages sociaux.