Située en plein centre du Bénin à 240
kilomètres de Cotonou la capitale économique du Bénin, la
Commune de Savalou est comprise entre 7°35 et 8°13 Nord d'une part et
1°30 et 2°6 Est d'autre part. Elle partage ses frontières avec
les communes de Dassa-Zoumè Et de Glazoué à l'Est ; de
Djidja au Sud, de Bantè au Nord et la République du Togo à
l'Ouest sur environ 65 km (limite Nord-sud). Elle s'étend sur
près de 58 km de l'Ouest à l'Est et couvre une superficie de
2.674 km2 ; soit 2,37% du territoire national. Elle
subdivisée en 14 arrondissements dont 04 sont urbanisées : Aga,
Agbado, Attakè et Ouessè (RGPH-4, 2013). D'après l'INSAE,
elle comprend dix-sept quartiers de ville et cinquante-deux village.
L'extrémité de la Commune est à 48 km
à vol d'oiseau et sa distance maximale de bord à bord est de 90
km. Située dans le Département des Collines, Savalou est l'une
des principales villes de transit pour les pays de l'hinterland en particulier
le Burkina Faso et le Mali.
Lors du recensement de 2013 (RGPH-4), la commune comptait 144
549 habitants. La population de Savalou est principalement composée des
ethnies Mahis et d'Ifè. D'autres sont également
représentées : Fons, Ajas, Peulhs et Batammariba. Les deux
principaux groupes ethniques de la commune sont le groupe Adja-Tado et celui
des Yorubas. Le groupe Adja-Tado est composé des Fon et des Mahi. Ils
représentent 58 % de la population totale. Le mahi est un dialecte
linguistiquement rattaché au Fon, qui est la langue parlée
majoritairement dans le sud et le centre du Bénin. Les Mahis de Savalou
constituent une minorité installée parmi les Nagos qui peuplent
en majorité le centre du Bénin.
Le système scolaire pour l'école primaire
s'organise généralement en 7 écoles maternelles 58
écoles de 2 à 20 salles de classe. La majorité de ces
écoles-là est mal équipée et quelques-unes sont
provisoirement logées dans des constructions de paille et de torchis.
· CEG 1 Savalou avec 3063 élèves
· CEG 2 Savalou avec 1153 élèves
· CEG 3 Savalou avec 750 élèves
· CEG Logozohé Agave 800 élèves
· CEG Tchetti avec 936 élèves
· CEG Kpataba avec 350 élèves
· CEG Tchogodo avec 300 élèves
· CEG Lahotan avec 530 élèves
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L'école privée AS avec 100 élèves et
le collège notre dame des apôtres avec 300 élèves.
Toutes ces écoles souffrent tous ces problèmes :
· Manque de professeurs
· Manque de meubles
· Manque de livres et de matériaux d'enseignement
· Manque de salles de classe ou état
déplorable
· Manque de matériel de sport
· Manque de lumière dans les écoles
En plus les écoles ne suffisent pas à couvrir
le besoin de la ville. Le taux des jeunes de moins de 20 ans est à 50%
de la population (RGPH4,2013).
Pour l'école secondaire il faut surtout :
· Quatre salles de classe
· Des tableaux et des bancs
· Les matériaux de laboratoire (les microscopes
etc)
· Les besoins des bureaux (ordinateurs, photocopieuses,
imprimantes)
· L'équipement de sport
· Des livres pour toutes les matières
· Des infirmeries et infirmiers, des produits
pharmaceutiques pour les premiers soins
Contexte général de
l'étude
Les Technologies de l'Information et de la communication
(TIC) à travers l'Internet, le téléphone portable, et
autres outils modernes sont en passe d'imprégner tous les secteurs de
notre vie contemporaine parmi lesquels comptent l'enseignement et la formation.
Ainsi, notre pays le Bénin, à l'instar d'autres sur le continent
noir, a compris que les TIC peuvent lui permettre d'apporter des innovations
pédagogiques significatives à l'éducation de leur
jeunesse, devant améliorer du coup la qualité de l'enseignement
tant décriée sous nos tropiques. Mais, l'on se rend compte que
les adolescents scolarisés sont attirés par la Toile mondiale et
l'usage de leurs téléphones portables au point de leur consacrer
énormément du temps, ce qui pourrait répercuter sur leurs
résultats scolaires. Le Net suscite donc un véritable engouement
de la part des jeunes qui,
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en dépit du prix d'accès encore
élevé (de 250 à 500 F/heure à Savalou, alors qu'il
est autour de 150 à 200F/heure voir gratuit par endroit à
Cotonou). L'usage de l'ordinateur devient de plus en plus ordinaire, commode et
régulier en milieu scolaire et jeune, car attiré par
l'informatique, ils sont nombreux à s'y initier à travers des
cours spéciaux en dépit du manque d'équipements des
établissements Béninois. Au moment où les
décideurs, les parents d'élèves et les enseignants
cherchent des voies et moyens pour résorber la crise que connait le
système éducatif béninois, l'on pourrait se demander si
les effets négatifs de l'usage des TIC par les élèves
béninois ne contribueraient pas à la baisse de leurs performances
scolaires ? L'objectif affiché du gouvernant béninois est de
faire des TIC ou des autoroutes de l'Information et de la communication des
vecteurs incontournables et crédibles du développement
socio-économique durable à l'ère de la mondialisation et
globalisation qui caractérise la marche du monde. L'on nomme cela la
« société de l'information et de la connaissance
» dans laquelle chaque citoyen du monde est
intéressé par ce qui se passe sur les coins et les recoins du
globe terrestre en se branchant sur la Toile mondiale à travers
l'écran de son ordinateur et même celui miniaturisé de son
téléphone portable. Mais, si les adolescents scolarisés ne
sont pas guidés et canalisés vers un usage à bon escient
de l'Internet et du téléphone portable, ils risqueraient de se
laisser captiver par le côté ludique de la Toile mondiale, la
recherche des loisirs et se confronteraient à d'autres dangers
avérés, négligeant les vastes ressources documentaires
dont contient le Web.
Contexte de justification de la recherche
Le choix de notre présent thème d'étude
ne résulte pas d'un fait de hasard. Pendant longtemps, nous avons
remarqué en tant qu'enseignant mais aussi futur parent, comment les
jeunes de nos jours focalisent toute leur attention sur les opportunités
que leur offrent les moyens technologiques modernes pour communiquer. Que ce
soit avec leurs téléphones portables multimédia, et
parfois au moyen de leurs ordinateurs branchés sur le réseau
mondial, ils ont l'air de consacrer plus du temps et d'énergie pour les
actions ludiques et récréatives. Rarement ils emploient les TIC
à des fins cognitives afin d'améliorer leurs performances
scolaires. Pourtant, à travers les atouts éducationnels
qu'offrent les TIC notamment le Web, nos jeunes ont la chance de s'ouvrir sur
le monde en étant mieux cultivés et éduqués.
En milieu scolaire particulièrement, le
téléphone portable, par son utilisation abusive, a
amplifié l'indiscipline et lui a offert d'autres formes d'expression et
de manifestation.
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Or, c'est un outil qui présente tout de même
beaucoup d'avantages pour les élèves. Nous savons
également que le portable est généralement offert aux
élèves par leurs parents et autres adultes. Ces parents et
adultes sont-ils tous au courant des mauvais usages qu'en font certains d'entre
eux?
L'intérêt de cette étude est donc, d'une
part, d'informer le public sur tous les écarts de comportements et
autres dangers liés à l'utilisation des TIC par les
élèves, sans occulter les nombreux avantages qui y sont
liés, et d'autre part, de sensibiliser tous les acteurs, et de leur
proposer une nouvelle approche pour mieux gérer la question de
l'utilisation des TIC en milieu scolaire.
Les résultats auxquels nous parviendront, pourraient
permettre aux chefs d'établissement, aux censeurs, surveillants d'avoir
un autre regard sur les TIC. Ils pourraient permettre aussi aux
élèves d'être moins angoissés par le simple port de
leur téléphone cellulaire et aux parents d'élèves
d'assumer en toute responsabilité leur rôle d'éducateur
dans un environnement envahi par les TIC.