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Incidence des technologies de l’information et de la communication (tic) sur l’education formelle des eleves des etablissemsnts publics du benin : cas du ceg2-savalou


par Léonore Frenckel Adoko
Université d'Abomey-Calavi  - Master 2 professionnel  2020
  

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4.3 Discussion des résultats finaux et validation des hypothèses

Au terme de notre travail de présentation, d'interprétation des données finales de notre enquête du terrain, il importe de les synthétiser en vue de répondre logiquement à notre question de recherche de départ : Existe-t-il des dangers réels socio-éducatifs qui guettent les élèves à travers l'usage des TIC dans l'éducation ?

Le temps passé sur internet est très important : plusieurs heures par jour pour la majorité des répondants. Ce résultat est conforme à celui d'autres enquêtes du même type. Par exemple, Pouts-lajus (1998), affirme que les jeunes ont « investi des machines à communiquer avec un tel engouement que cela modifie leur être social, et aussi leur psychologie ». L'Internet exerce en effet de plus en plus un attrait irrésistible et une influence déterminante sur les jeunes au point de modifier défavorablement leur personnalité. En effet à travers le chat, les adolescents scolarisés tentent de se forger une nouvelle personnalité, la plupart des cas fausse, s'amusant à se piéger les uns les autres dans ce monde virtuel.

On remarque que la fréquentation des réseaux est quasi-permanente pour une grande majorité des répondants comme si cette connexion les accompagnait tout au long de la journée. 72 % des élevés ont choisi qu'ils se connectent plusieurs fois par jour (figure 8). Tiemtore, (2006), clarifie cette question pensant que les Technologies de l'Information et de la Communication sont utilisées par les Africains d'abord pour se divertir et rarement pour se cultiver. Et ceci grâce à l'accès qu'elles permettent à une très grande quantité de fichiers vidéos et audio sur Internet, des jeux et aussi, par l'utilisation des moyens de communication (mail, tchat, forum de discussions, téléphonie IP, réseaux sociaux, etc.).

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Lorsque nous avons demandé aux élèves si d'après eux, quels sont les principaux dangers de ces réseaux ? Le danger le plus fréquemment cité est, de loin, le risque de faire de mauvaises rencontres 66 % (figure10) (« pervers ; sexuels », « pédophiles », « personnes mal intentionnées », par exemple). Ces réponses sont à peu près similaires à celles de l'étude de Leroux (2013) qui montre que L'expression « life log » désigne le fait de publier pour raconter sa vie en ligne et se raconter, en permanence. Internet est en effet un espace que les jeunes se sont appropriés pour exprimer leur subjectivité, leurs émotions avec plus de facilités que dans la face à face du quotidien (Leroux, 2013).

La figure 13 il ressort que 71 % des élèves ont répondu qu'internet est nuisible à leur scolarité et donnent une explication majeure : le temps important passé sur internet empêche de consacrer suffisamment de temps au travail scolaire. Les autres explications sont les risques de copier-coller et le risque d'accéder à de fausses informations. Ces résultats corroborent avec celle des travaux de, Élodie Kredens et Barbara Fontar (2010), parmi les risques identifiés par les jeunes, la mauvaise rencontre est la réponse la plus souvent donnée. Les autres risques sont les virus, les bugs et les spams. En troisième risque, apparaît l'affichage de contenus violents ou réservés aux adultes et en dernier lieu, les escroqueries et les problèmes liés à l'argent.

La figure 17 montre qu'internet peut apparaître comme un « bouche-trou » dans les moments d'ennui ou d'inactivité ; il s'agit donc d'un geste quotidien, banal et il y a une présence régulière des élèves sur la toile. Du figure 18; on remarque la naïveté des élèves qui par leur réponse, montrent qu'ils confondent les deux univers (le réel et le virtuel) et que leurs activités virtuelles sont primordiales par rapport à leur vie réelle. Ces réponses sont similaires à celles des résultats de (Laflamme et al, 2006) qui porte sur l'« Utilisation d'internet et relations sociales » Dans cet étude, les auteurs opposent le discours optimiste : internet représente le futur et un avenir meilleur, il est inéluctable et stimule la créativité, et le discours pessimiste : inhumanité des relations sociales, impérialisme d'internet.

La quasi-totalité des enseignants interrogés se déclarent incompétents, avec les TIC. Seuls 6% d'entre eux se déclarent être performants ou experts avec les TIC. Ces résultats corroborent avec l'étude de Hargittai qui a expliqué que les pratiques sur Internet dépendaient aussi de la capacité cognitive des individus à se projeter sur la tâche à accomplir avec ces nouveaux outils et du savoir-faire technique de l'usager (Hargittai, 2002).

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Leurs portées nocives sur les apprentissages scolaires et la personnalité des adolescents scolarisés se manifestent à travers leur comportement quelque peu déviant et leurs aptitudes ou habiletés pédagogiques en berne, et souvent défaillantes, l'insécurité qui règne su la toile, cette « jungle technologique » peu sure et moins accueillante pour les mineures. Nous avons pu nous aussi montrer dans nos inverstigation que les dangers technologiques menacent dangereusement l'éducation et l'instruction de nos jeunes gens. Et cela est la résultante ou constitue les effets négatifs de l'engouement voire la passion que déchaîne l'avènement des TIC sous nos tropiques. Ils sont visiblement extasiés par les prouesses technologiques communicationnelles modernes au point de se laisser glisser vers l'abîme, pratiquant la politique d'autruche, du fait que la raison a cédé le pas à la passion. C'est pourquoi, certains apprenants brillent par une impolitesse caractérisée. Ce faisant, ils ignorent royalement les conséquences fâcheuses de tels comportements inciviques sur leurs habiletés ou aptitudes pédagogiques voire progrès intellectuel. Nous osons humblement croire que nos hypothèses émises dans l'optique de vérifier lesdites réalités socio-éducatives se sont avérées confirmées, partiellement validées et nos objectifs atteints, au vu des résultats obtenus auprès des enseignants. Par contre, ces hypothèses se retrouvent infirmées conformément aux résultats obtenus à travers le sondage des élèves qui affirment être prioritairement attirés par le Net grâce à ces atouts pédagogiques et cognitives, jugeant « instructives » et « civilisantes » les données informatives dont renferme la Toile mondiale. Ce qui parait tout de même étonnant car ils se trahissent eux-mêmes à travers leur usage passionné des TIC devenus un terrain de jeu et des gadgets technologiques destinés à satisfaire leur goût prononcé pour les loisirs, les jeux et le visionnages des images, vidéos et films peu éducatifs.

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