1-1-2-4 Hydrographie et ressources en eau de la
région de Maradi
La région de Maradi constitue un territoire qui
renferme un réseau hydrographique important. La zone comprend trois (3)
grands bassins hydrographiques : le Goulbi de Maradi ; le Goulbi N'Kaba ; la
vallée de la Tarka.
Le réseau hydrographique est important mais n'est
fonctionnel que dans la partie méridionale de la zone (Goulbi de Maradi
et sud du Goulbi N'Kaba). Le reste du réseau est fossile (vallée
de la Tarka et partie nord du Goulbi N'Kaba).
Une quarantaine de mares parsèment la région de
Maradi, dont quatre seulement sont permanentes parmi lesquelles les plus
importantes sont : "le lac de Madarounfa" dans le Sud-ouest de la région
et la grande mare d'Akadaney à l'extrême Nord. La première
est à vocation agricole, la seconde à vocation pastorale (SRAT,
2008).
La région de Maradi ne dispose que de très peu
de cours d'eaux permanent, mais les ressources en eaux sont facilement
accèssibles en particulier grâce aux trois grandes vallées
longitudinales qui la traversent : le Goulbi Maradi, le Goulbi N'Kaba, et la
vallée de la Tarka. Les lits de ces vallées sont parcourus par
des cours d'eaux temporaires pendant la saison des pluies. A ces vallées
s'ajoutent le "lac de Madarounfa" (le plan d'eaux le plus important de la
région, 600 à 800 ha de superficie selon les saisons), la mare
d'Akadaney et de nombreux coris (SRAT, 2008). En plus, le sous-sol de la
région repose sur quelque quatre systèmes aquifères mais
essentiellement sur la nappe du continental intercalaire Hamadien. A
l'extrême sud, on trouve cependant la nappe discontinue sur socle. Ce qui
confère à la région de Maradi une énorme
potentialité en eaux souterraines même si leur
accessibilité pose quelques problèmes dans les parties Sud
(Socle) et Nord de la région (profondeur et gaz). Ce qui explique une
certaine disparité dans la couverture des besoins en eau (SRAT,
2008).
1-1-2-5 Organisation socioculturelle
Historique : L'historique de l'installation
des populations dans la région est lié à celui des Etats
Haoussa ayant profondément marqué l'émergence des Etats
dans le Soudan Central desquels les provinces du Katsina et du Gobir de Maradi
tirent leurs origines. En effet, l'Etat
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de Katsina de Maradi est fondé en 1807 par les rois
Haoussas expulsés de l'Etat de Katsina du Nigeria par le djihad des
peuls. Mais ce sultanat ne représente pas la seule puissance de la
région, il y a également le Gobir qui était situé
entre le Niger et le Nigeria (SRAT, 2008). Organisation de la chefferie
traditionnelle : Maradi est structurée autour de deux
chefferies traditionnelles très puissantes : Katsina et Gobir. Les
successeurs sont désignés parmi les membres de la dynastie royale
et sont chargés de la sécurité des populations et de
l'arbitrage des conflits. Ils servent d'intermédiaires entre les
autorités modernes et les populations (SRAT, 2008).
De 1807 à nos jours 23 sultans de Katsina se sont
succédé dont le premier fut Dan Kasawa Agouaragi et l'actuel est
Maremawa Elh Ali Zaki au pouvoir depuis 2004.
Population : La population dela CUM est
estimée en 2012 à 442 434 habitants dont 217 206 femmes et 225
228 hommes (RGP/H, 2012), avec un taux d'accroissement annuel moyen pour la
région de 3,7% contre 3,9% au niveau national (RGP/H, 2012). La
concentration humaine, est également l'une des plus élevée
de la région avec 195 hts/km2.
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