1-1-2-6- Composition ethnique et linguistique
Composition ethnique
. ·
Les katsinawa et les Gobirawa sont majoritaires dans la
Région de Maradi. Parmi les katsinawa on dénombre plusieurs
sous-groupes : des Barebari (Kambarin Barebari), les Zanfarawa, les Kabawa, les
Tazarawa, et les Maradawa. Les Peulhs, les Adarawa originaires de la
région de Tahoua et les Arawa venus de la région de Doutchi
(SRAT, 2008). Composition linguistique :
Le Hausa demeure la langue la plus parlée dans la
région. On estime à plus de 90% de la population qui parle ce
dialecte. Les autres dialectes les plus courants sont le Zarma, le
Fulfuldé, le Tamasheq et l'arabe. L'utilisation du Français comme
langue officielle facilite l'intégration des minorités
étrangères qui s'efforcent de maîtriser les dialectes les
plus usuels (SRAT, 2008).
1-1-2-7 Activités économiques
Les principales activités économiques de la
Région de Maradi reposent sur l'agriculture et l'élevage qui
occupent plus de 80% de la population (SRAT, 2008). En plus de tout cela, il
existe d'autres activités économiques non moins importantes : le
commerce, l'artisanat,...
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1-1-2-7-1 Agriculture
Une des caractéristiques agricoles majeures de la
région de Maradi est la quasi disparition de la jachère et les
difficultés à trouver, ou à appliquer des alternatives aux
différentes fonctions qu'elle jouait. On est ainsi passé d'un
système de culture à jachère à un système de
culture quasi - permanent à faible intrant.
En effet, les systèmes de production dans la
région sont pour l'essentiel extensifs et fonction de l'environnement
(climat, facteurs édaphiques, accroissement de la population) et de
l'évolution des itinéraires techniques. Ainsi, au Nord (Dakoro,
Mayahi), là où les conditions pour une bonne récolte
semblent réunies, les superficies mises en culture peuvent être
importantes selon les disponibilités en main d'oeuvre : 250 000 à
300 000 ha ; 100 000 à 200 000 ha et 20 000 à 25 000 ha
respectivement pour le mil, le sorgho et le niébé (RGAC, 2007). A
l'extrême sud, le caractère soudanien de la zone réduit la
contrainte pluviométrique, mais l'agriculture reste fortement
dépendante des possibilités d'apport en fumure organique et
minérale des terres. Le niveau de technicité est relativement
plus élevé du fait d'une présence marquée des
projets de développement rural, mais l'équipement des paysans en
matériel agricole progresse lentement. Les rendements de culture sont
globalement faibles.
Les cultures de contre saison quant à elles sont
très peu développées dans la région et sont
pratiquées le long des vallées du Goulbi N'Maradi et Goulbi
N'Kaba. Elles concernent surtout le tabac, la canne à sucre et les
légumes.
1-1-2-7-2 Elevage
L'Elevage au Niger représente près de 13% du
P11B national et près de 40% du P11B agricole. Au niveau national, le
nombre de têtes de bétail s'élève à 31
millions, la Région de Maradi hébergeant près de 16% du
cheptel national, estimé à environ 5 millions d'animaux (SRAT,
2008).
Le cheptel de Maradi est principalement constitué de
bovin, d'ovin, de caprin, de camelin, d'asin, d'équin et de volaille.
Son évolution a été influencée par les
différentes périodes de sécheresses. La production vise
plusieurs objectifs dont les plus importants sont: La production de viande, la
production laitière, les cuirs et peaux, l'épargne, la fourniture
d'énergies (les travaux agricoles, le transport) et enfin la production
du fumier.
Les principales races élevées sont
constituées de :
- Zébu Azawak, le zébu Sokoto et de la race
Bororo chez les bovins, ils se rencontrent dans toute la région,
même si la race Bororo est particulièrement recherchée par
les peuls du même nom,
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- Mouton du Sahel plus spécifiquement les races Bali
Bali et Oudah pour les ovins, - Pour les caprins c'est surtout la chèvre
rousse dans la zone sud. Elle fait la renommée
de la région dont elle porte le nom. Elle est
élevée par les sédentaires tandis que la
chèvre du Sahel est élevée par les
nomades et les transhumants (SRAT, 2008).
- Le camelin le plus rencontré est le chameau de
l'Azawak vivant, dans la vallée du même nom.
- Chez la volaille on rencontre la poule locale, la poule
importée et leur métissage, la pintade locale, le canard, l'oie
et le pigeon.
Il faut noter que la part de l'élevage dans
l'économie familiale de la population de Maradi serait d'environ 15 %
dans le budget du ménage (SRAT, 2008).
1-1-2-7-3 Pêche
Parmi les quarante-trois (43) mares que compte la
région, seules la mare de Kourfin Koura, le lac de Madarounfa, la
Retenue d'eau de Rafin Wada et la mare d'Akadaney sont permanentes et
l'activité piscicole s'y pratique. A côté de ces mares, il
existe aussi de nombreuses mares semi-permanentes où la pêche est
aussi pratiquée. La pêche saisonnière se pratique aussi
intensivement au niveau de certaines vallées des Goulbi N' Maradi et
Goulbi N'Kaba (SRAT, 2008).
1-1-2-7-4 Artisanat
Maradi est l'une des régions où l'artisanat est
le plus diversifié. Les filières qui font sa renommée
artisanale sont : la boucherie, la maroquinerie, tannerie, poterie, etc.
En effet, de Nguiguimi à Niamey, c'est seulement dans
la région de Maradi que l'on peut trouver les mortiers à
sculptures. En plus certaines filières comme celle de la confection des
mortiers sont pratiquées au détriment de la préservation
de ressources forestières. La confection se faisait à base
d'espèces en voie de disparition (Diospiros mespilifore et de
Prosopis africana) pendant des longues années, mais aujourd'hui
ces mortier se font à base de Piliostigma reticulatum (SRAT,
2008).
1-1-2-7-5 Commerce-Industrie
Le commerce constitue l'activité qui draine la majeure
partie de la population de la CUM, c'est qui avait fait d'ailleurs de la ville,
la capitale économique du Niger dans les années 1980.
Plus d'une vingtaine d'industrie agro-alimentaire, chimique,
cuirs, métallique et matériaux de construction ont
été créés malgré l'adoption de mesures et de
réformes visant à l'amélioration
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des conditions de création, de réhabilitation et
de développement des unités industrielles les résultats
restent mitigés. Ces unités ont été
créées par des promoteurs privés nigériens et
étrangers. Il faut ajouter à ces unités, une vingtaine de
boulangeries modernes et artisanales en activité dans la Région
de Maradi (SRAT, 2008).
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