1-1-2 Présentation de la Communauté Urbaine
de Maradi
1-1-2-1 Situation géographique
La ville de Maradi est située dans le
département de Madarounfa à environ 540 km de Niamey sur la RN1
entre 13°29'30» de latitude Nord et 7°05'47» de longitude
Est (SRAT, 2008). Elle est la troisième plus grande ville du Niger et
est le chef-lieu de la région.
1-1-2-2 Situation administrative
La CUM est créé par la loi n°2002-016 du 11
juin 2002. Elle comprend dix-huit (18) quartiers repartis en trois communes
(SRAT, 2008) :
- Commune I : Bouzou Dan Zandadi, Nouveau Carré, Soura
Bildi, Soura Aladey, Mazadou Djika et Zaria I ;
- Commune II : Bagalam, Makoyo, Sabon Gari, Zaria II et Ksaona
;
- Commune III : Ali Dan Sofo, Bourdja, Dan Goulbi, Hassao,
Limantchi, Maradaoua et Yandaka.
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1-1-2-3 Milieu physique
La région de Maradi fait partie d'un erg étalant
des formes aplanies au centre du Niger entre le Damagaram et l'Ader-Doutchi.
Mais il faut retenir que les grands ensembles du relief de la région
sont constitués de vallées, de glacis d'épandage sableux
et enfin des eaux, et des plateaux dunaires et latéritiques (SRAT,
2008).
1-1-2-3-1 Climat
Le climat de la région de Maradi est de type
sahélien au nord, soudano-sahélien au Sud et est
caractérisé par trois saisons bien distinctes :
- Une saison sèche et froide qui va de novembre
à février avec une température minimale moyenne de
15°C ;
- Une saison sèche et chaude qui va de mars à
mai exceptionnellement à mi-octobre, caractérisée par une
forte élévation des températures (jusqu'à
45°C) favorisant le transfert des polluants solides et gazeux;
- Une saison pluvieuse de juin à septembre, pouvant
aller exceptionnellement à la mi-octobre avec une température
moyenne de 30°C.
Les températures sont très variables d'une
saison à l'autre. Les moyennes mensuelles sont particulièrement
élevées aux mois d'avril-mai (jusqu'à 33°C) et
minimales pendant les mois de décembre et janvier (23°C).
L'amplitude thermique annuelles est de 10°C et est inférieur
à celle mensuelle pouvant atteindre 16°C (SRAT,
2008).
1-1-2-3-2 Pluviométrie
La commune urbaine de Maradi se trouve entre les
isohyètes 400 à 500 mm. La pluviométrie des cinq (5)
dernières années (2010 à 2014) montre un pic en 2010 (plus
de 560 mm) et le minimum en 2013 (300 mm) ; avec une moyenne de 522.62 en 41
jours de pluies sur les cinq ans (Figure 1). Il est noté que le cumul
décroit en fonction des années.
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Figure 1 : Cumul pluviométrique des cinq
dernières années de la CUM
1-1-2-3-3 Sols
On distingue deux (2) types de sols :
- Sols de vallée : sols peu évolués
d'apport alluvial de couleur noire. Ils sont en général des
terres d'inondation passagère qui permettent les cultures de
décrue ;
- Sols de plateaux : sols ferrugineux tropicaux de couleur
rouge jaunâtre qui contiennent très peu de matière
organique (SRAT, 2008).
1-1-2-3-4 Végétation
La production des pâturages naturels est tributaire de
la pluviosité, de sa bonne répartition dans le temps et l'espace,
mais également des sols qui les supportent.
Par rapport au gradient pluviométrique qui augmente du
nord vers le sud on distingue deux grandes zones qui constituent les parcours
avec des productions pastorales variées.
La zone sahélienne : Il s'agit de la
partie nord de la région de Maradi (nord Dakoro, Mayahi et Tessaoua).
Elle est à vocation pastorale. C'est le domaine de la steppe
contrastée et de la steppe arbustive où la composition
floristique est dominée par les espèces herbacées
annuelles suivantes:
- Les graminées comme Schoenefeldia gracilis,
Aristida mutabilis, Aristida adscensionis, Dactylotenum
aegyptium, Brachiaria sp (SRAT, 2008).
- Les légumineuses comme Alysicarpus ovolifous et
Zornia glochidiata. Dans les zones sur pâturées : Panicum
turgidum est la graminée pérenne la plus rencontrée
dans la zone.
- Les espèces ligneuses sont dominées par des
épineux comme Acacia tortilis, Acacia senegal, Acacia ehrenbergiana
et Balanites aegyptium.
Cette zone reçoit en général les
transhumants locaux et ceux des régions voisines malgré sa faible
capacité de charge (7 à 9 ha pour nourrir une UBT en 1 an) mais
elle est très vaste (25% du territoire soit 5157 km2).
La zone sahélo-soudanienne : Dans la partie centre et
la partie sud de la région (sud Dakoro, sud Mayahi, sud Tessaoua, Guidan
Roumdji, Aguié et Madarounfa) qui correspond à l'ensemble de la
zone agropastorale et agricole, les ressources pastorales sont
représentées par les ligneux, les adventices des
surfacescultivées, les pâturages des forêts classées,
les lits des Goulbis, quelques enclaves pastorales et les couloirs de passage
du bétail. La strate herbacée, plus dense que celle du nord est
constituée par l'Eragrostis tremula, Zornia glochidiata,
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Cenchrus biflorus, Schoenefeldia gracilis, Loudetia
togoensis, Echinochloa stagnina et Aristida sp. Plus au sud au
niveau de l'isohyète 600 mm pennisetum pedicellatum. Dans les
champs et aux pourtours des champs on rencontre Andropogon gayanus qui
est laissé après les cultures pour servir à la confection
des seccos, l'alimentation du bétail et la protection des sols (SRAT,
2008).
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